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Risaie

Alessio Lega
Langue: italien


Alessio Lega

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Alessio Lega: Addio morettin ti lascio e Risaie. Torino, Folk Club, febbraio 2009.


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[2008]
Testo e musica di Alessio Lega
Lyrics and music by Alessio Lega

mondajne


Una nuova canzone che così Alessio Lega introduce, parola più, parola meno, nei suoi concerti: “Ho frequentato a lungo Torino, e da Milano è un'ora e mezzo di treno (come Guccini ed altri cantautori, Alessio non ha mai preso la patente di guida; Brassens la conseguì in tarda età). A volte, in certe stagioni dell'anno, il treno sembra come correre sul pelo dell'acqua, in mezzo alle risaie; altro che Gesù Cristo, è un intero treno che sembra camminare sulle acque. Così ho ripensato a quelle donne che, magari provenienti da lontanissimo, da certi posti dell'Emilia o del Veneto, andavano a fare le mondine nelle risaie piemontesi, un lavoro duro, terribile, massacrante; tutto il giorno coi piedi in acqua, chine a raccogliere il riso tra il fango, le zanzare, il caldo asfissiante. Durante il lavoro, però, cantavano. E cantavano anche sul treno che le portava, o che le riportava a casa finita la stagione. Questo treno passa ancora sulle risaie, la raccolta del riso ora è meccanizzata e sui vagoni non ci sono più le mondine ma i precari. E non cantano più. E quando i lavoratori non cantano più, è un gran brutto momento”.

Silvana Mangano in "Riso Amaro".
Silvana Mangano in "Riso Amaro".


Alessio Lega, così come anche nel video allegato a questa pagina, dei canti delle mondine ne fa un esempio prima di eseguire Risaie. Una “canzone d'amore” del tutto sorprendente e lontana dagli stereotipi della canzonetta sentimentale italiana, che ci fa vedere come quelle ragazze e quelle donne intendessero il “rapporto di coppia”: si divertivano. In Addio morettin ti lascio (questo il titolo della canzone), una mondina liquida il moroso con poche e inequivocabili parole: “Addio, morettino, mi sono divertita con te per quaranta giorni (il tempo della monda del riso, nb) e ora me ne torno a casa, ti lascio libero”. Traduzione: un po' di sano sesso senza impegno, un po' di divertimento per vivere in mezzo a quel lavoro di merda e sottopagato, e poi ognuno per la sua strada. [RV]
Va come Cristo il treno sopra l'acqua,
la gazza è lì posata che non pesa
sta tutta ristagnante una risacca,
e la memoria in polvere sospesa.

Risaie, risaie, risaie, risaie
i chicchi bianchi della fame nera
risaie, risaie, e polvere in terra
tra i sassi alla stazione di Novara.

Il corpo della Mangano si sfalda,
di sotto alla farina di quei grani
rincorre l'onda soffocante e calda
del blues che ci cantava la Daffini.

Risaie, risaie, risaie, risaie,
la croce della fame che sta fissa
risaie, rintocchi dei giorni di festa
odore di campagne e di panissa.

E vanno ancora tristi sul lavoro,
queste mondine al duro faticare
precarie che non sognano più in coro,
sfruttati che non sanno più cantare.

Risaie, risaie, risaie, risaie
di noia che ci abbraccia e fa fratelli,
risaie, memorie di gioia e dolore
fin dall'acciottolarsi di Vercelli.

envoyé par CCG/AWS Staff - 3/3/2009 - 22:02



Langue: français

Version française – RIZIÈRES – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne – Risaie – Alessio Lega – 2008


mondajne

Nouvelle chanson d'Alessio Lega qui l’introduit- à peu près ainsi – dans ses concerts. « J'ai longuement fréquenté Turin et de Milan, il y a une heure et demi de train [comme Guccini et d'autres chantauteurs, Alessio n'a jamais eu de permis de conduire. Brassens en a eu sur le tard]. Parfois, à certaines saisons de le l'année, le train paraît glisser au fil de l'eau, au milieu des rizières, plus fort de le Christ, c'est tout un train qui marche sur l’eau. Il m'a fait repenser à ces femmes qui, bien que venant de très loin, de certains lieux d'Emilie ou du Veneto venaient faire les mondines (émondeuses) dans les rizières piémontaises, un travail dur, terrible, massacrant : tout le jour avec les pieds dans l'eau, penchées à ramasser le riz dans la boue, les moustiques , la chaleur asphyxiante. Durant leur travail, pourtant, elles chantaient. Et elles chantaient aussi sur le train qui les emmenait, ou celui qui les ramenait chez elle la saison finie. Ce train passe encore au-dessus des rizières, la récolte du riz est maintenant mécanisée et dans les wagons, il n'y a plus de mondines, mais des précaires. Et ils ne chantent plus. Et quand les travailleurs ne chantent plus, le temps se gâte...
RIZIÈRES

Comme le Christ, le train marche sur l'eau,
La pie est là posée qui ne pèse pas
À la dérive, le ressac se tient là ,
Et ma mémoire flotte , poussière sur les eaux.

Rizières, rizières, rizières, rizières
Les pois blancs de la faim noire
Rizières, rizières et poussière et terre
À Novara, entre les pierres de la gare.

Le corps de la Mangano se décompose
Sous la farine de ces grains gris
Court au coucher l'eau suffocante et rose
Du blues que chantait la Daffini.

Rizières, rizières, rizières, rizières
La croix de la faim colle à la terre
Rizières, carillons des jours de fête
Les odeurs de campagne et de la panissa.

Elles ne rêvent plus les Madeleines,
Ces mondines dures à la peine
Précaires, exploités, on ne sait plus chanter.
Et tristes, on vague encore à travailler

Rizières, rizières, rizières, rizières
L'ennui nous serre et nous fait frères,
Rizières, souvenirs de joie et de cris
Jusqu'aux rues pavées de Vercelli.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 6/6/2010 - 12:38


Pour Marco Valdo:

La panissa (si tu veux essayer de traduire...) est une espèce de risotto typique de la plaine piémontaise et de la ville de Vercelli. Elle se prépare avec du riz Carnaroli cuit dans du vin Barbera, haricots rouges, chou vert, carottes, céleri, oignon, lard, saucisson "salam d'la duja", huile d'olive, sel et fromage "Grana padano" râpé. Et ce n'est pas un plat dietetique, tu peux imaginer...

La panissa de Vercelli.
La panissa de Vercelli.


J'ai fait une petite correction à ta traduction française: l' "acciottolarsi di Vercelli" se réfère aux rues de la ville de Vercelli, qui sont (ou étaient) ordinairement pavées avec des cailloux ("ciottoli") mêlés au macadam...c'est peut-être pour ça que les cyclistes piémontais se trouvaient à leur aise sur le pavé de la Paris-Roubaix...

Voilà la place Cavour de Vercelli avec son acciottolato:

vercelli


NB. La ville piémontaise de Novara, qui est aussi mentionnée dans la chanson "rizière" d'Alessio Lega, est célèbre pour une autre spécialité gastronomique que tu et Lucien n'allez pas trop apprécier, j'imagine. C'èst le Tapulon, à base de viande d'âne cuite dans du vin rouge... Mais c'est plutôt une spécialité de Borgomanero, comme nous informe Adriana par message SMS. La variante novaraise de la panissa s'appelle paniscia, mais tu voix comme les noms de plats varient en Italie...à l'Ile d'Elbe, la "paniscia" est de la polenta de maïz cuite dans du lait de vache...

Riccardo Venturi - 6/6/2010 - 15:26


Riccardo,

Ma version s'éloignait un peu de la « panissa » (ou paniccia ou panizza) pour des raisons d'ordre « poétique »... La rime, la rime.

Maintenant, je n'ignorais pas la panissa (que je ne confonds pas avec panichina...) dans ses diverses versions italiennes : risotto ou polentina, farinata, fainé... mais en plus, j'en connaissais les variantes françaises : et d'abord, la « panisse », qui aurait été la meilleure traduction et la première à laquelle j'ai songé...
Mais il y avait aussi socca (dite aussi:"stoufa-garri " – étouffe-rat ; étouffe-chrétien, ce qui ne saurait nous gêner nous autres qui non siamo cristiani, siamo somari...) , cade, calentita ou calentica...
J'avais même failli utiliser « galettes », ce qui est assez exact, mais la rime avec têtes était un peu limitée...
Finalement, j'avais opté pour l'impasse des panisses et pour un texte mieux balancé...

Je pense qu'il faudrait laisser la version ci-dessous, disons que je la trouve plus musicale, si elle n'est pas aussi culinaire :

Rizières, rizières, rizières, rizières
La croix de la faim colle à la terre
Rizières, carillons des jours de fête
Les odeurs de campagne remontent à la tête.

La correction pour Vercelli me paraît tout-à-fait souhaitable et indiscutable...

Merci pour les photos... Je suggère, j'enverrai quand je le retrouverai, un portrait de Silvana Mangano par Carlo Levi... Du moins, une photo...

En effet, je n'apprécie pas trop le Tapulon..., dit Lucien l'âne....


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien l'âne

Marco Valdo M.I. - 6/6/2010 - 23:02




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