Les gens disent de nous,
« Ils ont trop de cœur,
Ce sont des rêveurs. »
C’est notre nature, c’est nous.
On est comme ça, on ne peut
Ni beaucoup, ni peu,
Accepter sans broncher
L’injustice, la dénonciation.
On se croit seul, on est des millions.
Goutte à goutte, change le monde
Et la goutte sur le rocher
À force creuse la bonde.
On résistait déjà autrefois,
On résiste maintenant encore.
Certains en sont morts.
Simplement, on ne veut pas –
Ni de la guerre, ni du mensonge.
Le Trouvère dit : j’ai fait un songe.
Pouvoir parler, pouvoir rire ;
Pouvoir imaginer, pouvoir sourire.
Respirer n’est pas un crime.
On veut changer de régime,
Vivre en paix dans la lumière
Notre vie si courte sur cette Terre.
Y en a marre, dit Zorba le chat,
De ces accidents, de ces assassinats,
De ces commémorations, de ces cortèges,
De ces fêtes patriotiques, de ces défilés.
L’eau d’égout nous submerge,
Par les rats d’État, on est harcelés.
Les gens, le pays, tous ont reçu
Leur visa pour le passé
Avec l’obligation de laisser
Choir l’avenir hier aperçu.
C’était un rêve déraisonnable,
Ils ont remis les morts à table.
En cette ère de répression continue,
À la fin du printemps, ma belle ingénue
Du banc public, me tenait sur ses genoux.
On rêvait, on était bien entre nous.
Mais ils sont arrivés, deux par deux,
Et c’est à coups de bâton
Qu’ils ont chassé les amoureux.
J’ai disparu dans les buissons.
Elle est partie de son côté.
Ils l’ont rattrapée, ils l’ont arrêtée,
Dans un camion, ils l’ont emmenée.
À notre banc, je miaule « Liberté ! »
« Ils ont trop de cœur,
Ce sont des rêveurs. »
C’est notre nature, c’est nous.
On est comme ça, on ne peut
Ni beaucoup, ni peu,
Accepter sans broncher
L’injustice, la dénonciation.
On se croit seul, on est des millions.
Goutte à goutte, change le monde
Et la goutte sur le rocher
À force creuse la bonde.
On résistait déjà autrefois,
On résiste maintenant encore.
Certains en sont morts.
Simplement, on ne veut pas –
Ni de la guerre, ni du mensonge.
Le Trouvère dit : j’ai fait un songe.
Pouvoir parler, pouvoir rire ;
Pouvoir imaginer, pouvoir sourire.
Respirer n’est pas un crime.
On veut changer de régime,
Vivre en paix dans la lumière
Notre vie si courte sur cette Terre.
Y en a marre, dit Zorba le chat,
De ces accidents, de ces assassinats,
De ces commémorations, de ces cortèges,
De ces fêtes patriotiques, de ces défilés.
L’eau d’égout nous submerge,
Par les rats d’État, on est harcelés.
Les gens, le pays, tous ont reçu
Leur visa pour le passé
Avec l’obligation de laisser
Choir l’avenir hier aperçu.
C’était un rêve déraisonnable,
Ils ont remis les morts à table.
En cette ère de répression continue,
À la fin du printemps, ma belle ingénue
Du banc public, me tenait sur ses genoux.
On rêvait, on était bien entre nous.
Mais ils sont arrivés, deux par deux,
Et c’est à coups de bâton
Qu’ils ont chassé les amoureux.
J’ai disparu dans les buissons.
Elle est partie de son côté.
Ils l’ont rattrapée, ils l’ont arrêtée,
Dans un camion, ils l’ont emmenée.
À notre banc, je miaule « Liberté ! »
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