Langue   

Le Mystère

Marco Valdo M.I.
Langue: français




Le trouvère dit : « Il est mort au camp.
Ils l’ont usé jusqu’à la mort,
Jour après jour, heure après heure,
Et il résistait souriant encore pourtant. »
En Zinovie, il n’y a plus de légalité
Et encore moins de légitimité.
Aujourd’hui, ici ; demain, ailleurs.
Je vois tout de mon œil de Veilleur.
Mémoire, je note tout, je ne dis rien.
Anonyme, je pars, je vais, je viens.
Je vis cette nuit dans la clandestinité
Pour mener mon combat caché.

Il disait : « Arrêtez d’avoir peur ! »,
Des gens sans peur ! C’est leur vraie terreur.
Nous, dit le soldat, chacun à son tour,
Par millier, depuis sept cent jours.
On meurt là-bas, on n’a pas le choix ;
Pour eux, les cadavres ne comptent pas.
Combien faut-il ici de morts pour liquider
Le Guide, sa bande et ses affidés ?
Comparé aux morts de sa foutue guerre,
Très peu, un millième, une poussière.
Alors, pourquoi on ne le fait pas ?
Tout le mystère est là.

La mégalomanie est une maladie profonde ;
Dangereuse, elle menace le monde.
Comme dans son antre, une bête,
Dans un trou de mentale déficience
Chez l’humain, elle s’installe dans la tête.
Elle efface la morale et la conscience.
Le cerveau de lui-même se vide,
C’est la maladie infantile des Guides.
Ainsi, le Guide règne sur tout ça.
Au fait, dit le voyageur de passage,
C’est quoi ce vrai moyen-âge,
Cette vraie dictature, ce faux État ?

En Iran, dit Grand-Mère, ils effacent
Les femmes de Perse et tuent la vie.
Ils traquent les cheveux, la peau des filles.
Ils sèment partout, toujours, la menace.
En prison, ils torturent, ils battent, ils violent ;
Ils éliminent sans laisser de traces.
La mégalomanie des vestales pileuses
Alimente les pieuses paroles venimeuses.
Là aussi, c’est l’empire de la peur.
Les filles en ont assez des barbons
Un irrésistible mouvement venu du cœur
Les pousse à lever les yeux et à dire non.



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