En Zinovie, dans le monde rural,
Le peuple, c’est les bonnes femmes.
Le travail paysan, c’est pour les dames.
Aux hommes, l’héroïque devoir national.
À la campagne, les femmes vivent ensemble ;
À force, toutes se ressemblent.
Mariamarie et ses voisines,
On les dirait toutes cousines.
En Zinovie, dans les lointains villages,
La rédemption, c’est le mariage.
Le mari et les enfants, la mission sociale,
Pour les filles, c’est l’assomption finale.
Mariamarie nie avoir dormi
Même une nuit avec le commissaire.
Avec ses paroles d’or, il a séduit
Son cœur pur de ménagère.
Il promettait de divorcer et de fonder
Avec elle, une sainte famille.
Une ruse connue de toutes les filles
Pour cultiver les infidélités.
Le complot contre le Commissaire s’est éventé,
L’accusation de Mariamarie s’est dégonflée,
Quand tous ont témoigné
De ses relations extraconjugales répétées.
Avec l’espoir de se remarier,
La jeune veuve est exemplaire.
Toutes les tentatives de se la faire
Ont régulièrement échoué.
On n’avait pas ménagé nos peines
Et toutes sont restées vaines.
Épousez-moi d’abord
Et vous aurez mon corps.
Le jeune barbu recueille les suffrages
De toutes les filles du village.
Auprès des femmes, le Christ avait du succès.
A-t-il eu des enfants ? On n’en parle jamais.
Changer de Guide, changer de décor,
On en a tous envie, on en rêve encore.
Changer de direction, changer les choses,
Une révolution, personne ne l’ose.
Avec ses promesses et ses grands discours
Que l’Histoire suive son cours,
À sa guise, elle est bonne fille ;
Chacun se fera en elle
Son histoire personnelle.
Foin de l’avenir radieux et de ses fantaisies,
Mes amis, j’ai résolu le problème :
Le but de la vie est la vie elle-même.
Le peuple, c’est les bonnes femmes.
Le travail paysan, c’est pour les dames.
Aux hommes, l’héroïque devoir national.
À la campagne, les femmes vivent ensemble ;
À force, toutes se ressemblent.
Mariamarie et ses voisines,
On les dirait toutes cousines.
En Zinovie, dans les lointains villages,
La rédemption, c’est le mariage.
Le mari et les enfants, la mission sociale,
Pour les filles, c’est l’assomption finale.
Mariamarie nie avoir dormi
Même une nuit avec le commissaire.
Avec ses paroles d’or, il a séduit
Son cœur pur de ménagère.
Il promettait de divorcer et de fonder
Avec elle, une sainte famille.
Une ruse connue de toutes les filles
Pour cultiver les infidélités.
Le complot contre le Commissaire s’est éventé,
L’accusation de Mariamarie s’est dégonflée,
Quand tous ont témoigné
De ses relations extraconjugales répétées.
Avec l’espoir de se remarier,
La jeune veuve est exemplaire.
Toutes les tentatives de se la faire
Ont régulièrement échoué.
On n’avait pas ménagé nos peines
Et toutes sont restées vaines.
Épousez-moi d’abord
Et vous aurez mon corps.
Le jeune barbu recueille les suffrages
De toutes les filles du village.
Auprès des femmes, le Christ avait du succès.
A-t-il eu des enfants ? On n’en parle jamais.
Changer de Guide, changer de décor,
On en a tous envie, on en rêve encore.
Changer de direction, changer les choses,
Une révolution, personne ne l’ose.
Avec ses promesses et ses grands discours
Que l’Histoire suive son cours,
À sa guise, elle est bonne fille ;
Chacun se fera en elle
Son histoire personnelle.
Foin de l’avenir radieux et de ses fantaisies,
Mes amis, j’ai résolu le problème :
Le but de la vie est la vie elle-même.
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