Ainsi, Lamme s’était rendu à la jeunette,
Mais pas sans raison.
« La battrez-vous à cause de moi, cette gamine ? »
« Jusqu’au sang, répond la baesine. »
« Mignonne, dit Lamme, si cette belle peau
Doit souffrir le fouet et le martyre,
Doncques, j’aime mieux te choisir
Que de voir saigner ton dos. »
Alors, en son antre, la fée se dépêche ;
Alors, le tendre Lamme pèche.
Ainsi, le doux Lamme fait œuvre pie
Comme il fit toute sa vie.
Till regarde la grande fille brune.
Elle coquète et fait mine
De ne pas vouloir de lui.
Chantons, dit Till et ils s’enchantent de ris.
Soudain, pénètrent en la maison
Se bousculant, se pressant, se poussant,
Sifflant, grondant, hurlant, vociférant,
Tout un tas de joyeux garçons.
Avec leurs sacs et avec leurs cages,
Avec leurs hiboux tout éwarés,
Avec leurs petits oiseaux emprisonnés,
Ce sont les oiseleurs de passage.
Beaux florins nous avons,
Belles filles nous voulons !
Qui recule est chapon,
En Brabant, duc est bon.
Demain, nous serons chiennes esclaves,
Aujourd’hui, nous sommes femmes libres.
Les belles ricassent : aujourd’hui, nous nous refusons.
Demain, pour l’argent, nous nous vendrons.
Et la bataille commence
Et les belles se défendent.
Till et Lamme à la rescousse entrent
À coups de balai dans la danse.
Les ivrognes battus se lassent
Et dorlotés par les laides, les enlacent.
Quand tous, ruinés, sont chassés au matin,
Till et Lamme sont depuis longtemps en chemin.
Mais pas sans raison.
« La battrez-vous à cause de moi, cette gamine ? »
« Jusqu’au sang, répond la baesine. »
« Mignonne, dit Lamme, si cette belle peau
Doit souffrir le fouet et le martyre,
Doncques, j’aime mieux te choisir
Que de voir saigner ton dos. »
Alors, en son antre, la fée se dépêche ;
Alors, le tendre Lamme pèche.
Ainsi, le doux Lamme fait œuvre pie
Comme il fit toute sa vie.
Till regarde la grande fille brune.
Elle coquète et fait mine
De ne pas vouloir de lui.
Chantons, dit Till et ils s’enchantent de ris.
Soudain, pénètrent en la maison
Se bousculant, se pressant, se poussant,
Sifflant, grondant, hurlant, vociférant,
Tout un tas de joyeux garçons.
Avec leurs sacs et avec leurs cages,
Avec leurs hiboux tout éwarés,
Avec leurs petits oiseaux emprisonnés,
Ce sont les oiseleurs de passage.
Beaux florins nous avons,
Belles filles nous voulons !
Qui recule est chapon,
En Brabant, duc est bon.
Demain, nous serons chiennes esclaves,
Aujourd’hui, nous sommes femmes libres.
Les belles ricassent : aujourd’hui, nous nous refusons.
Demain, pour l’argent, nous nous vendrons.
Et la bataille commence
Et les belles se défendent.
Till et Lamme à la rescousse entrent
À coups de balai dans la danse.
Les ivrognes battus se lassent
Et dorlotés par les laides, les enlacent.
Quand tous, ruinés, sont chassés au matin,
Till et Lamme sont depuis longtemps en chemin.
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