Ayant obligé l'homme de la terre
À quitter l'outil des labeurs féconds
Pourquoi s'étonner du train militaire
Qui va chez la mort emplir ses wagons ?
Pourquoi franchement ne pas dire au monde
Ce que chaque jour gémit notre cœur ?
Le champ dévasté par la guerre immonde
Est un abattoir plus qu'un champ d'honneur
Ayant obligé les hommes des villes
À suivre au charnier l'homme des sillons
Pourquoi mépriser les hordes serviles
Dont les étendards sont des guenillons ?
Pourquoi de grands mots, de formules creuses
Travestir des faits qui nous font horreur ?
Le champ moissonné par les mitrailleuses
Est un abattoir plus qu'un champ d'honneur
Ayant obligé l'artiste qui râle
À laisser mourir son rêve chantant
Pourquoi déplorer la chute brutale
Des temples bâtis par la foi d'antan ?
Pourquoi célébrer la grandeur du geste
Qui, dans l'autre camp sème la terreur ?
Le champ, qu'aux vautours dispute la peste
Est un abattoir plus qu'un champ d'honneur
Ayant obligé des mains fraternelles
À rougir de sang les fleurs du chemin
Pourquoi poudrer d'or les funèbres ailes
Couvrant plein azur le mensonge humain ?
Temps nouveaux, progrès, liberté, justice
Miroirs d'Histrion, hochets d'empereurs
Le champ qu'ouvre aux gueux leurs vains sacrifices
Est un abattoir plus qu'un champ d'honneur
À quitter l'outil des labeurs féconds
Pourquoi s'étonner du train militaire
Qui va chez la mort emplir ses wagons ?
Pourquoi franchement ne pas dire au monde
Ce que chaque jour gémit notre cœur ?
Le champ dévasté par la guerre immonde
Est un abattoir plus qu'un champ d'honneur
Ayant obligé les hommes des villes
À suivre au charnier l'homme des sillons
Pourquoi mépriser les hordes serviles
Dont les étendards sont des guenillons ?
Pourquoi de grands mots, de formules creuses
Travestir des faits qui nous font horreur ?
Le champ moissonné par les mitrailleuses
Est un abattoir plus qu'un champ d'honneur
Ayant obligé l'artiste qui râle
À laisser mourir son rêve chantant
Pourquoi déplorer la chute brutale
Des temples bâtis par la foi d'antan ?
Pourquoi célébrer la grandeur du geste
Qui, dans l'autre camp sème la terreur ?
Le champ, qu'aux vautours dispute la peste
Est un abattoir plus qu'un champ d'honneur
Ayant obligé des mains fraternelles
À rougir de sang les fleurs du chemin
Pourquoi poudrer d'or les funèbres ailes
Couvrant plein azur le mensonge humain ?
Temps nouveaux, progrès, liberté, justice
Miroirs d'Histrion, hochets d'empereurs
Le champ qu'ouvre aux gueux leurs vains sacrifices
Est un abattoir plus qu'un champ d'honneur
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