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Le Sud

Francesca Solleville
Langue: français


Francesca Solleville

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‎[1972]‎
Parole di Mireille Gansel (probabilmente dai versi di una qualche poesia di autore vietnamita)‎
Musica di Jean Paul Roseau
Album “Poèmes Vietnamiens chantés par Francesca Solleville”, Editions Combat pour la paix


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Si tu me demandes dans la chaleur des confidences
Parmi les milliers de sons humains
Ceux qui me serrent le cœur atrocement
Du fond de moi-même jaillit "Le Sud !"

Quand tu me demandes dans la chaleur des caresses
Quel est parmi les centaines de noms chéris
Celui qui le mieux symbolise amour et fidélité
Du fond de moi-même jaillit "Le Sud !"

Si tu me demandes, mon enfant, le pays le plus beau
L'ombre des verts palmiers enchâsse les flots bleus
Les champs de riz tapissent d'émeraude la terre féconde
Et font plus pur l'azur du ciel ; c'est le Sud

Au Sud Vietnam pourquoi mon cœur se trouble-t-il
Lorsqu'au crépuscule les nuages pressent le vol des oiseaux
Lorsqu'au cœur de la nuit monte le sanglot d'un monocorde
Le chant d'une flûte, la mélopée d'une batelière ?

Pourquoi n'y a-t-il de jour où la joie soit parfaite
Tel un cœur anxieux d'une promesse non tenue ?
Pourquoi la bouchée de riz s'étrangle-t-elle dans nos gorges ?
La moitié de mon être souffre et peine encore : le Sud

Le sais-tu, ami, trois mille nuits déjà sont passées
Chaque nuit des têtes tombent à n'en plus savoir le nombre
Neuf années déjà ! Combien de sang a coulé
Le sang du Sud, ami, le sais-tu ?

Vois, mon ami, ces milliers de petits yeux
Les prunelles noires regardent en silence au bord des larmes
Vois ces enfants derrière les barbelés
Tout autour rougeoient les flammes

Vois les jeunes filles en fleur
Le doux ovale de leur visage
Aimées, adulées, elles s'éveillent un matin au baiser du printemps
Soudain une pluie de bombes les réduit en cendres

Écoute, mon ami, sur cette terre du Sud
Le vacarme des Phénix déchirant l'azur
Les hurlements des meutes, bêtes à figure d'homme
Cannibales mangeurs de foies, buveurs de sang

Écoute monter la voix des vivants
Comme les vagues grondantes de l'océan déchaîné
Écoute aussi la voix des hommes d'autrefois
Bruissant dans le vent du large dans la palmeraie

Un seul cri, une seule voix "Liberté !"
Sauvez le Sud ! Sauvons le Sud !
L'huile bouillante remonte jusqu'aux pieds de Bouddha
Torches vivantes, les bonzes s'offrent en témoins

Ô ma patrie de monts et fleuves si grands, si beaux
Terre d'héroïsme, fleur de ce siècle vingtième
Sois fière en première ligne face aux U.S.
Tu tiens, terre du Sud, sublime dans ta bravoure, sous les balles et les bombes
Brillant de toute ta lumière

envoyé par Dead End - 4/12/2012 - 14:33




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