Langue   

Tout finit ici

Marco Valdo M.I.
Langue: français




Tout ici est comme moisi
L'air, la lumière sont aseptisés
Tout a le goût du renfermé.
La tristesse suinte des murs gris.
Où est mon humeur joyeuse ?
Où est cette force heureuse,
Pour laquelle aucun effort n'est trop grand, et
Pour laquelle aucun poids n'existe, Et...
Il est vain de la rechercher:
On ne peut poursuivre le bonheur;
Ne l'atteint que celui qui l'a au cœur.
Parfois tôt, parfois tard, parfois trop tard.
On le trouve seulement par hasard
Avec émerveillement et plaisir,
Comme un élan du désir
Au coin d'une rue d'une ville lointaine
Un soir, un matin, une fin de semaine.
Exilé, en relégation, en prison,
Du plus profond
Je regarde le monde ancien…
Et dans le noir,
Émerge le temps lointain
De ma mémoire.
Les rites des jours avivent
Les heures de transparence
Où le bruit du monde arrive
Éreinté de tant de patience
Comme dans le coquillage, la rumeur du vent.
Cette solitude imposée, cet isolement violent,
Étouffent la vie et tout bonheur.
Les yeux fermés par force sombrent
Dans les cendres et les ombres.
Et s'enfoncent en un monde intérieur.
À la lumière du matin, le jour s'éveille
Une fine mélancolie éloigne le sommeil.
Une odeur proche, une voix familière
Quelques mots, la neige, l'étoile amère.
Il est vain de s'illusionner ainsi.
Tout finit ici.



Page principale CCG

indiquer les éventuelles erreurs dans les textes ou dans les commentaires antiwarsongs@gmail.com




hosted by inventati.org