Lingua   

À l’École de la Capitale

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




Dans les rues mornes de la capitale,
Loin de l’école et des parents,
Errent beaucoup d’enfants.
Ils vont en bandes rivales
Sous la conduite des plus âgés,
Bande contre bande s’affronter
Ou rosser, voler et racketter
Les gamins isolés qu’ils ont piégés.
Aux ukases des bandits de quartier,
J’opposais mon caractère entier.
La seule voie d’indépendance
S’appelait déjà résistance.

Peu instruits, la plupart des parents
Suivaient et poussaient les enfants
À réussir à l’école, à se cultiver
Pour pouvoir plus tard accéder
Par des études supérieures
À une situation meilleure.
Grimper à l’échelle sociale,
Viser plus haut dans la société
Était devenu une passion nationale.
Sans remords, on mit à la poubelle
L’idéal futur de l’égalité universelle.
La perspective d’une ascension fructueuse
Rendait la vie des gens plus heureuse.

Dans mon école, les enseignants
Étaient tous des gens d’avant.
Que serais-je sans eux devenu,
Eux qui m’ont de si près tenu ?
Où mon existence serait partie ?
L’école m’a sauvé la vie.
Des ans, elle m’a donné des chaussures,
Des pantalons, des chemises, de la nourriture.
Elle m’a donné la science, la littérature, la pensée ;
Elle m’a montré l’art, m’a traîné aux musées,
Au zoo, au planétarium, à l’opéra
Au jardin botanique, au théâtre, au cinéma.

À l’école de la capitale, isolé,
Sans ambition sociale, sans rancœur,
Entre les lèche-bottes, les zélés,
Les carriéristes, les délateurs,
Perdu parmi les indifférents,
Je marchais à côté du rang.
Un principe me tenait hors d’eau :
Ne jamais s’étonner de rien,
Dans la vie, rien de nouveau.
N’envier personne, ni aucun bien.
Faire le choix humain de la qualité :
En toute occasion, garder sa dignité.



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