Plus tard, à Bruges, en une église,
Till et Lamme ouïrent ainsi prêchant
Le vilain Père Cornélis,
Sale, éhonté, aboyeur prédicant.
Jésus, clamait-il, fut justement condamné,
Car il avait désobéi aux lois antiques.
Les lois punissent toujours les hérétiques
Qui veulent rejeter la Sainte Autorité.
Une requête contre l’Inquisition ?,
Contre les placards si fertiles,
Établis dans un but si bon,
Plus nécessaires que le pain et plus utiles.
Dans quel gouffre infect et puant,
Va-t-on tomber à présent ?
Luther, ce bœuf enragé, ce balourd,
Triomphe en Saxe, en Brunswik et en Lunebourg.
Dans le Nord, Servet le Lunatique
A imposé sa vision hérétique :
Il blasphémait la Trinité.
Heureusement, Calvin l’a brûlé.
Contre l’Église, ces loups vont protestant.
Calvin, sentant l’aigre, dégoûtant,
Face de fromage et grandes dents,
Ne vaut pas mieux que l’Allemand.
Que voit-on en nos pays si pieux ?
Des Libertins méprisant Dieu.
Et même ici, sans aucune retenue,
Les Adamites courent nus dans les rues.
Ils mentent tous ces hérétiques.
Le devoir de l’homme
Est de se soumettre à l’Église catholique,
À notre Sainte Mère de Rome.
À Anvers, ils disent ces gueux :
« Il n’y a pas de Dieu,
Ni de vie éternelle, ni de résurrection,
Ni d’éternelle damnation,
Il n’y a pas de purgatoire. »
Comment oser douter du purgatoire ?
Sans lui, bonnes gens, il n’y a pas d’espoir
De voir un jour Dieu en sa gloire.
Till et Lamme ouïrent ainsi prêchant
Le vilain Père Cornélis,
Sale, éhonté, aboyeur prédicant.
Jésus, clamait-il, fut justement condamné,
Car il avait désobéi aux lois antiques.
Les lois punissent toujours les hérétiques
Qui veulent rejeter la Sainte Autorité.
Une requête contre l’Inquisition ?,
Contre les placards si fertiles,
Établis dans un but si bon,
Plus nécessaires que le pain et plus utiles.
Dans quel gouffre infect et puant,
Va-t-on tomber à présent ?
Luther, ce bœuf enragé, ce balourd,
Triomphe en Saxe, en Brunswik et en Lunebourg.
Dans le Nord, Servet le Lunatique
A imposé sa vision hérétique :
Il blasphémait la Trinité.
Heureusement, Calvin l’a brûlé.
Contre l’Église, ces loups vont protestant.
Calvin, sentant l’aigre, dégoûtant,
Face de fromage et grandes dents,
Ne vaut pas mieux que l’Allemand.
Que voit-on en nos pays si pieux ?
Des Libertins méprisant Dieu.
Et même ici, sans aucune retenue,
Les Adamites courent nus dans les rues.
Ils mentent tous ces hérétiques.
Le devoir de l’homme
Est de se soumettre à l’Église catholique,
À notre Sainte Mère de Rome.
À Anvers, ils disent ces gueux :
« Il n’y a pas de Dieu,
Ni de vie éternelle, ni de résurrection,
Ni d’éternelle damnation,
Il n’y a pas de purgatoire. »
Comment oser douter du purgatoire ?
Sans lui, bonnes gens, il n’y a pas d’espoir
De voir un jour Dieu en sa gloire.
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