Quand roulait la procession du Saint Sang,
Claes attendait Till anxieusement
Sur le pas de la porte, il guignait
L’homme de haute stature qui s’en venait.
L’homme ramassait les carottes
À même la terre et crues, les croquait.
L’homme arriva au coin de la rue, peu après.
Entre chez moi, dit Claes, retire tes bottes.
Bénis ceux qui sont doux à l’errant.
Tu as soif, tu as faim.
Depuis huit jours, je ne mange rien
Que les racines des bois et les carottes des champs.
Apportes-tu des nouvelles, messager ?
Ton frère Josse est mort sur la roue.
Méchant bourreau, mon pauvre frère.
L’homme donne à Claes le fraternel baiser.
Le messager resta sept jours entiers.
Toutes les nuits, il entendait Katheline crier :
« Le feu ! Le feu ! Creusez-un trou, l’âme veut sortir ! ».
Puis, le Bonhomme dut repartir.
Voici le prévôt et quatre sergents ;
Qui donc viennent-ils chercher ?
Claes se bat pour sa liberté.
Il est innocent, il est innocent.
« Le feu ! Le feu ! Creusez-un trou, l’âme veut sortir ! »
Qu’a donc fait mon pauvre homme ?
Hérétique, hérétique, le bonhomme.
On l’a dénoncé, il doit mourir.
La male heure a sonné, dit le fermier.
Till affolé se dépêche d’arriver.
Nelle lui dit : « Ne rentre pas chez toi !
Les soldats t’attendent là-bas. »
Claes attendait Till anxieusement
Sur le pas de la porte, il guignait
L’homme de haute stature qui s’en venait.
L’homme ramassait les carottes
À même la terre et crues, les croquait.
L’homme arriva au coin de la rue, peu après.
Entre chez moi, dit Claes, retire tes bottes.
Bénis ceux qui sont doux à l’errant.
Tu as soif, tu as faim.
Depuis huit jours, je ne mange rien
Que les racines des bois et les carottes des champs.
Apportes-tu des nouvelles, messager ?
Ton frère Josse est mort sur la roue.
Méchant bourreau, mon pauvre frère.
L’homme donne à Claes le fraternel baiser.
Le messager resta sept jours entiers.
Toutes les nuits, il entendait Katheline crier :
« Le feu ! Le feu ! Creusez-un trou, l’âme veut sortir ! ».
Puis, le Bonhomme dut repartir.
Voici le prévôt et quatre sergents ;
Qui donc viennent-ils chercher ?
Claes se bat pour sa liberté.
Il est innocent, il est innocent.
« Le feu ! Le feu ! Creusez-un trou, l’âme veut sortir ! »
Qu’a donc fait mon pauvre homme ?
Hérétique, hérétique, le bonhomme.
On l’a dénoncé, il doit mourir.
La male heure a sonné, dit le fermier.
Till affolé se dépêche d’arriver.
Nelle lui dit : « Ne rentre pas chez toi !
Les soldats t’attendent là-bas. »
×