J’ai faim ! j’ai faim ! dit le corps,
Je n’ai pas le nécessaire ;
Le ver ronge moins les morts
Que les vivants, la misère.
Quand donc aurais-je du pain ?
J’ai faim, dit le corps, j’ai faim !
J’ai faim ! j’ai faim ! dit l’esprit,
Je ne vais pas à l’école ;
En vain la nature écrit,
On croit l’erreur sur parole.
Quand donc aurai-je du pain ?
J’ai faim, dit l’esprit, j’ai faim !
J’ai faim ! j’ai faim ! dit le cœur,
Et je n’ai pas de famille ;
Mon fils est un escroqueur
Et ma fille est une fille.
Quand donc aurai-je du pain ?
J’ai faim, dit le cœur, j’ai faim !
J’ai faim ! j’ai faim ! dit le tout.
Faim d’amour et de justice ;
Sème ton grain, que partout
La triple moisson jaunisse.
Alors l’homme aura du pain,
Nature n’aura plus faim !
Je n’ai pas le nécessaire ;
Le ver ronge moins les morts
Que les vivants, la misère.
Quand donc aurais-je du pain ?
J’ai faim, dit le corps, j’ai faim !
J’ai faim ! j’ai faim ! dit l’esprit,
Je ne vais pas à l’école ;
En vain la nature écrit,
On croit l’erreur sur parole.
Quand donc aurai-je du pain ?
J’ai faim, dit l’esprit, j’ai faim !
J’ai faim ! j’ai faim ! dit le cœur,
Et je n’ai pas de famille ;
Mon fils est un escroqueur
Et ma fille est une fille.
Quand donc aurai-je du pain ?
J’ai faim, dit le cœur, j’ai faim !
J’ai faim ! j’ai faim ! dit le tout.
Faim d’amour et de justice ;
Sème ton grain, que partout
La triple moisson jaunisse.
Alors l’homme aura du pain,
Nature n’aura plus faim !
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