Quand on arrive en permission
La première fois en militaire
Dire ce que ça fait de l’émotion
Et surtout à la pauvre mère
Elle vous regarde du haut en bas
Puis vous serrant sur sa poitrine,
Es-tu heureux là-bas, mon gars,
Dam’ on voit bien qu’ça la chagrine.
Alors on dit qu’au régiment
qu’l’on vous fait jamais de misère
Elle se console la pauvre maman
Si elle savait,
Si elle savait, ça serait le contraire.
On lui dit qu’ tout l’temps l’on rit
Que très bonne est la nourriture
Qu’ l’on a toujours un très bon lit,
Qu’ les vétements sont faits sur sur mesure
Qu’ l’on a une grande liberté
Et que jamais on nous maltraite;
Que les chefs sont remplis de bonté
Qu’ c’est en copain que l’on nous traite.
Venir trois ans au régiment
Quel doux moment à satisfaire,
C’quelle est heureuse la pauvre maman
Si elle savait,
Si elle savait, ça serait le contraire.
On lui raconte qu’ la prison
Est une véritable plaisanterie,
Que le soldat a toujours raison,
Malgré qu’il dirait une menterie,
Que la caserne c’est l’égalité
Son code est rempli de délices
Partout règne la fraternité,
Qu’ c’est pas là qu’on apprend l’vice
Qu’ c’est vraiment au régiment
Que l’on vous fait un bon caractère
C’quelle est heureuse la bonne maman,
Si elle savait,
Si elle savait, ça serait le contraire.
On lui dit que pour la santé
Il n’y a que là qu’l’on peut se refaire,
Qu’il n’y a pas d’humidité
Pas d’ rhumatimes, c’est salutaire,
Et que si jamais l’on a du mal
Le bon major vient nous rendre visite,
Qu’ l’on vous met de force à l’hôpital,
Qu’ géneral’ment on guérit vite
Que les médecins du régiment
Connaissent parfait’ment leur affaire
Elle est tranquille, la pauvre maman,
Si elle savait,
Si elle savait, ça serait le contraire.
On lui dit que nous sommes très bien
Qu’après nous courent toutes les jeunes filles
Que jamais on n’nous refuse rien
Qu’l’on est reçu dans toutes les familles
En grandes manuvres quand nous passons
On nous fête en faisant ripaille
Ils nous offrent de fraîches boissons
Nous donnent leurs lits et couchent dans la paille
Et quand l’on quitte le cantonnement
Refusent l’argent du militaire
Ell’ les bénit la bonne maman
Si elle savait,
Si elle savait, ça serait le contraire.
On lui dit que c’est un beau mandat
Qu’l’on est heureux d’être militaire
Que seul le métier de soldat
C’est de s’en aller faire la guerre
Pour faire respecter le drapeau
Et les questions diplomatiques
Sans crainte on se ferait trouer la peau
Ah! Vraiment l’on est fanatique.
Elle se dit: "Mon fils assurément
Fera sa carrière dans le militaire
Ell’ ne s’ dout’ la bonne maman
Que j’attends la classe,
Que j’attends la classe pour me faire la paire.
La première fois en militaire
Dire ce que ça fait de l’émotion
Et surtout à la pauvre mère
Elle vous regarde du haut en bas
Puis vous serrant sur sa poitrine,
Es-tu heureux là-bas, mon gars,
Dam’ on voit bien qu’ça la chagrine.
Alors on dit qu’au régiment
qu’l’on vous fait jamais de misère
Elle se console la pauvre maman
Si elle savait,
Si elle savait, ça serait le contraire.
On lui dit qu’ tout l’temps l’on rit
Que très bonne est la nourriture
Qu’ l’on a toujours un très bon lit,
Qu’ les vétements sont faits sur sur mesure
Qu’ l’on a une grande liberté
Et que jamais on nous maltraite;
Que les chefs sont remplis de bonté
Qu’ c’est en copain que l’on nous traite.
Venir trois ans au régiment
Quel doux moment à satisfaire,
C’quelle est heureuse la pauvre maman
Si elle savait,
Si elle savait, ça serait le contraire.
On lui raconte qu’ la prison
Est une véritable plaisanterie,
Que le soldat a toujours raison,
Malgré qu’il dirait une menterie,
Que la caserne c’est l’égalité
Son code est rempli de délices
Partout règne la fraternité,
Qu’ c’est pas là qu’on apprend l’vice
Qu’ c’est vraiment au régiment
Que l’on vous fait un bon caractère
C’quelle est heureuse la bonne maman,
Si elle savait,
Si elle savait, ça serait le contraire.
On lui dit que pour la santé
Il n’y a que là qu’l’on peut se refaire,
Qu’il n’y a pas d’humidité
Pas d’ rhumatimes, c’est salutaire,
Et que si jamais l’on a du mal
Le bon major vient nous rendre visite,
Qu’ l’on vous met de force à l’hôpital,
Qu’ géneral’ment on guérit vite
Que les médecins du régiment
Connaissent parfait’ment leur affaire
Elle est tranquille, la pauvre maman,
Si elle savait,
Si elle savait, ça serait le contraire.
On lui dit que nous sommes très bien
Qu’après nous courent toutes les jeunes filles
Que jamais on n’nous refuse rien
Qu’l’on est reçu dans toutes les familles
En grandes manuvres quand nous passons
On nous fête en faisant ripaille
Ils nous offrent de fraîches boissons
Nous donnent leurs lits et couchent dans la paille
Et quand l’on quitte le cantonnement
Refusent l’argent du militaire
Ell’ les bénit la bonne maman
Si elle savait,
Si elle savait, ça serait le contraire.
On lui dit que c’est un beau mandat
Qu’l’on est heureux d’être militaire
Que seul le métier de soldat
C’est de s’en aller faire la guerre
Pour faire respecter le drapeau
Et les questions diplomatiques
Sans crainte on se ferait trouer la peau
Ah! Vraiment l’on est fanatique.
Elle se dit: "Mon fils assurément
Fera sa carrière dans le militaire
Ell’ ne s’ dout’ la bonne maman
Que j’attends la classe,
Que j’attends la classe pour me faire la paire.
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