Tisící rok míru
Karel KrylOriginale | Version française – Marco Valdo M.I. – 2009 |
TISÍCÍ ROK MÍRU | LA MILLIÈME ANNÉE DE PAIX |
Květy sněí na Madonu u Boího těla, není věí, není zvonů, je bys přelil v děla, ke ví smůle není rádla k překování v meče, není vůle, je by vládla, jenom voda teče, jenom voda teče. | Il neigeait des fleurs sur la madone durant la Fête-Dieu Il n'y ni tours, ni cloches à fondre pour faire des fusils Et malheureusement, il n'y a pas de socs à transformer en épées; Il n'y a aucune volonté qui pourrait gouverner, Seule l'eau qui coule, seule l'eau qui coule. |
Místo mraků visí pod oblohou dlouhý bílý pruh, vraky vlaků dýchat nepomohou ochrnutý vzduch, ochrnutý vzduch. | À la place des nuages, pend du ciel Un long chiffon blanc, Les débris de trains n'aident pas à respirer L'air paralysé, l'air paralysé. |
Prázdné domy, slepé dveře, edá halda tvárnic, umí stromy, kvetou keře na betonu dálnic, v klidu zbraní není torny bez marálské hole, není dlaní, je by svorny obdělaly pole, obdělaly pole. | Maisons vides, portes aveugles, Un tas de briques grises, Les arbres murmurent, les buissons fleurissent sur le ciment des autoroutes, Dans le silence des armes, il n'y a pas un sac Pas de bâton de maréchal, pas de mains, Qui pourraient cultiver les champs, Cultiver les champs. |
Místo dláta ryje do kamene měkký modrý mech, cesty z bláta, krby bez plamene, podemletý břeh, podemletý břeh. | À la place d'un scalpel, une moelleuse mousse bleue taille dans la pierre des coulées de boue, Des foyers sans flamme, Une rive creuse, une rive creuse. |
Ani noha, je by zábla, popálena mrazem, není Boha, není ďábla, jen by přiel na zem, bojovníci z feldmarálky pro pravdu a víru po tisíci letech války svorně hnijí v míru, tisící rok míru ... | Il n'y a pas de jambe brûlée par le gel, Ni Dieu, ni Diable qui vienne sur la Terre, Maréchaux et combattants pour la Vérité et pour la Foi Après mille ans de guerre pourrissent en paix Dans cette millième année de paix. |