Ils ont commencé la saison
En fauchant les moissons
Avec les sabots de leurs coursiers
Ils sont venus à la maison
Ils ont pris les garçons
Sans demander permission !
Je les ai vu courber l’échine
Sous les coups de fouet qui pleuvaient
Cordes d’acier bardées d’épines
Qui les mordaient, les saignaient.
Non, ne me demandez pas
De saluer les archers du Roi
Et tout là-haut sur la colline,
la potence est dressée
Pour pendre ceux qu’on a condamnés
On y accroche au matin
Le mendiant qui a faim,
le bandit de grands chemins,
Celui qui, dans sa misère,
Voulut maudire le nom du Roi
Parce qu’il lui avait pris sa terre,
Son blé, sa réserve de bois.
Non, ne me demandez pas
De saluer les archers du Roi
Derrière chez moi il y avait
une fille que j’aimais
et qui m’avait donné ses printemps.
Mais un jour on l’a emmenée
Pour aller assister
A la noce d’un archer !
J’ai vu des tours tomber la pierre
J’ai entendu les gens hurler
Son corps fut jeté sans prières
Sur le bas-côté d’un fossé.
Non, ne me demandez pas
De saluer les archers du Roi
En fauchant les moissons
Avec les sabots de leurs coursiers
Ils sont venus à la maison
Ils ont pris les garçons
Sans demander permission !
Je les ai vu courber l’échine
Sous les coups de fouet qui pleuvaient
Cordes d’acier bardées d’épines
Qui les mordaient, les saignaient.
Non, ne me demandez pas
De saluer les archers du Roi
Et tout là-haut sur la colline,
la potence est dressée
Pour pendre ceux qu’on a condamnés
On y accroche au matin
Le mendiant qui a faim,
le bandit de grands chemins,
Celui qui, dans sa misère,
Voulut maudire le nom du Roi
Parce qu’il lui avait pris sa terre,
Son blé, sa réserve de bois.
Non, ne me demandez pas
De saluer les archers du Roi
Derrière chez moi il y avait
une fille que j’aimais
et qui m’avait donné ses printemps.
Mais un jour on l’a emmenée
Pour aller assister
A la noce d’un archer !
J’ai vu des tours tomber la pierre
J’ai entendu les gens hurler
Son corps fut jeté sans prières
Sur le bas-côté d’un fossé.
Non, ne me demandez pas
De saluer les archers du Roi
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