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Strani giorni / Strange Days

Franco Battiato
Lingue: Italiano, Inglese


Franco Battiato

Lista delle versioni e commenti


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[1996]
Testo di Manlio Sgalambro
Lyrics by Manlio Sgalambro
Testo inglese di Benedict Fenner
English lyrics by Benedict Fenner
Musica di Franco Battiato e Benedict Fenner
Music by Franco Battiato e Benedict Fenner
La parte inglese è interpretata da Nicola Walker Smith
English lyrics performed by Nicola Walker Smith
Album: L'Imboscata



Una strana canzone, questa. Altrettanto strana dei giorni di cui parla, che sono i nostri, e che sono sempre più strani man mano che procedono. Due storie e una storia sola. La prima è la storia dell'umanità e del mondo di oggi, tra l'assordanza, l'inquietare, la voglia di pace, il pensiero di che cosa sia l'uomo (dato che quel che fu è guerra e solo guerra: gli uomini con le clave e le battaglie e i massacri di “uomini civili”) e il desiderio del passato e di antico amore. La seconda è una storia comune, qualcuno che entra a bere qualcosa, ed il sogno ad occhi aperti che si dissolve nel film della contemporaneità, dove tutti siamo al tempo stesso protagonisti e comparse. Il tutto, dato che proprio tutti siamo venuti al mondo nel 1945, è il racconto di ciò che si chiamava Era Atomica; e i due che stavano nell'angolo non dissero una parola. Siete voi, siamo noi. Ma sarà così? [RV]


In nineteen fortyfive I came to this planet

Ascoltavo ieri sera un cantante uno dei tanti
e avevo gli occhi gonfi di stupore
I've seen many things in this part of the world
nel sentire: "Il cielo azzurro appare limpido e regale"
let me tell you something
(il cielo a volte, invece, ha qualche cosa d'infernale).

Strani giorni,
viviamo strani giorni.

Cantava:
life can be short or long
sento un rumore di swing provenire dal Neolitico,
it depends
dall'Olocene.
where you go at night
Sento il suono di un violino
alone and walking alone through the grey Sunday streets
e mi circondano l'alba
looking for someone
e il mattino.
the place was clean well lit
Chissà com'erano allora
I went in and I said (I suppose I said)
il Rio delle Amazzoni
whisky please
ed Alessandria la grande
the place was clean well lit
e le preghiere e l'amore?
two men in a corner were waiting
chissà com'era il colore?
I saw it from their hands

You look at the hands
not at the face
if you want to stay out of trouble


Mi lambivano suoni che coprirono rabbie e vendette
di uomini con clave
ma anche battaglie e massacri di uomini civili.
looking for someone
L'Uomo Neozoico
where you go at night
dell'Era Quaternaria.

Strani giorni,
viviamo strani giorni.
strange days,
I lived through strange days


Nella voce di un cantante
si rispecchia il sole
ogni amata ogni amante.

Strani giorni,
viviamo strani giorni.

I've fallen into reverie
I dreamed a vague outline
the whisky flowed
sending me into the past
action roll the cameras
here comes a lighting tour of my life

the two in the corner didn't say a word.

inviata da Riccardo Venturi - 22/4/2010 - 22:15




Lingua: Italiano

Versione italiana della parte inglese
Di Riccardo Venturi, 22 aprile 2010



La grafica del testo è invertita: se nel testo italiano l'inglese è in corsivo, qui è in corsivo l'italiano originale e in caratteri normali la traduzione della parte inglese. (ndt)

STRANI GIORNI STRANGE DAYS

Nel 1945 sono arrivato su questo pianeta

Ascoltavo ieri sera un cantante uno dei tanti
e avevo gli occhi gonfi di stupore

Ho visto tante cose in questa parte del mondo
nel sentire: "Il cielo azzurro appare limpido e regale"
fammi raccontare qualcosa
(il cielo a volte, invece, ha qualche cosa d'infernale).

Strani giorni,
viviamo strani giorni.

Cantava:

La vita può essere breve o lunga
sento un rumore di swing provenire dal Neolitico,
dipende
dall'Olocene.
da dove vai la notte
Sento il suono di un violino
da solo, e camminando solo per le grigie strade domenicali
e mi circondano l'alba
cercando qualcuno.
e il mattino.
il posto era pulito e ben illuminato
Chissà com'erano allora
entrai e dissi (mi sembra d'aver detto)
il Rio delle Amazzoni
whisky per favore
ed Alessandria la grande
il posto era pulito e ben illuminato
e le preghiere e l'amore?
due uomini stavano a aspettare in un angolo
chissà com'era il colore?
Lo vedevo dalle loro mani

Tu guardi le mani
e non la faccia
se non vuoi avere problemi

Mi lambivano suoni che coprirono rabbie e vendette
di uomini con clave
ma anche battaglie e massacri di uomini civili.

cercando qualcuno
L'Uomo Neozoico
dove vai la notte
dell'Era Quaternaria.

Strani giorni,
viviamo strani giorni.

strani giorni,
ho passato strani giorni.

Nella voce di un cantante
si rispecchia il sole
ogni amata ogni amante.

Strani giorni,
viviamo strani giorni.


Mi sono messo a fare sogni a occhi aperti,
ho sognato un vago profilo
il whisky scorreva a fiumi
spedendomi nel passato,
ciac, azione!
ecco che comincia un giro di accensione della mia vita

i due che stavano nell'angolo non dissero una parola.

22/4/2010 - 22:47




Lingua: Francese

Version française – JOURS ÉTRANGES, JOURS ÉTRANGES – Marco Valdo M.I. – 2021
Chanson italienne partiellement en anglais – Strani Giorni – Strange Days – Franco Battiato – 1996

Le ciel parfois a quelque chose d’infernal

C’est une chanson étrange. Tout aussi étranges que les jours qu’elle raconte, qui sont les nôtres, et qui deviennent de plus en plus étranges au fil des jours. Deux histoires et une histoire. La première est l’histoire de l’humanité et du monde d’aujourd’hui, entre la surdité, l’agitation, le désir de paix, la réflexion sur ce qu’est l’homme (puisque ce qu’il y avait, c’était la guerre et seulement la guerre : des hommes avec des gourdins et des batailles et des massacres d’hommes « civilisés ») et le désir du passé et de l’amour ancien. La seconde est une histoire commune, quelqu’un qui vient prendre un verre, et le rêve éveillé qui se dissout dans le film de la contemporanéité, où nous sommes tous protagonistes et figurants à la fois. Toute l’histoire, depuis que nous sommes tous venus au monde en 1945, est l’histoire de ce qu’on a appelé l’âge atomique ; et les deux personnes qui se tenaient dans le coin n’ont pas dit un mot. C’est toi, c’est nous. Mais sera-ce ainsi ? [RV]


Dialogue maïeutique



Lucien l’âne mon ami, je suis à peu près certain que tu trouveras étrange, cette chanson au titre étrange. Je suis tout aussi certain qu’il me faudra, une fois encore, te l’expliquer ou plus exactement, car je n’ai aucune capacité didactique, te la commenter un peu à la manière de l’abeille qui abeille de fleur en fleur.

Comment ça, dit Lucien l’âne, qui abeille ? Je n’ai jamais rien entendu de pareil à cet abeille, qui a l’air d’un verbe. Voilà qui est étrange de commenter l’étrangeté par un langage étrange et néologisant.

Ho !, Lucien l’âne mon ami, ne t’emballe pas comme ça ! Si cet abeille, qui est bien un verbe conjugué – abeiller, te paraît étrange, je trouve ça étrange, car je pense que tu ne trouverais pas étrange que de fleur en fleur, le papillon papillonne de son verbe papillonner. Pourquoi l’industrieuse abeille n’aurait-elle pas droit à la reconnaissance de son passage dans le monde ? De toute façon, il faut une première fois à tout.

Vu comme ça, Marco Valdo M.I., il n’y a rien à y redire. Mais, parle-moi du reste.

Le reste, en effet, répond Marco Valdo M.I., c’est l’essentiel. Jours étranges, jours étranges, cette expression couvre différentes époques, diaprées d’étrange, drapées dans leurs étrangetés. Ces jours étranges n’ont jamais cessé et s’étalent de ce temps-là à celui-ci et pourquoi pas, à celui de demain.

Oh, dit Lucien l’âne, il en va toujours ainsi avec les temps depuis la nuit des temps. Mais quand même, il y a mystère et mystère et même étranges, tous les temps ne sont pas pareils. Ils sont étranges d’autres étrangetés ; les temps changent. Alors, de quoi s’agit-il ?

Donc, comme ça va de soi, au commencement était le temps, reprend Marco Valdo M.I. ; dans le cas qui nous occupe, au commencement était un certain temps ; il prenait la suite des temps d’avant et tout semblait devoir continuer selon le cheminement ordinaire de La Guerre de Cent mille ans, celle que les riches font aux pauvres pour consolider leur domination et assurer leurs richesses ; on se massacrait industriellement déjà. Mais, c’était de l’industrie à l’ancienne. Soudain, surgit une énergie nouvelle qui bouleversa la donne et mit fin au combat par K.O. technique au cinquième round. Depuis, plus personne, même parmi les plus cinglés, n’a osé abattre cette carte-là. Bien sûr, les anciennes pratiques de massacres ordinaires – spécialement de civils, bien sanglants, bien cruels, bien imbéciles ont continué ; la chanson entend ces musiques. Jours étranges d’après la bombe ? Vialatte qui en savait un bout sur l’étrangeté du monde en disait – prémonitoire tel Cassandre en son acmé – ceci que je ne peux m’empêcher de relever : « Vingt ans après le passage de la bombe atomique, quand Montparnasse ne sera plus habité que par un couple de scarabées, le seul animal qui ne succombe pas aux radiations, on entendra encore, au fond de quelque cratère, sous une montagne de moellons, battre le tic-tac du cœur de la gare Montparnasse. Et on s’étonnera dans la Lune. » (Alexandre Vialatte, Résumons-nous, p.1197)

Ce serait donc ça, dit Lucien l’âne, qui est arrivé en 1945 ; l’entrée de l’humanité dans l’ère, l’air et l’aire de l’atome dévastateur et ainsi seraient séparées les deux époques entre l’avant et l’après. Je me demande quand même s’il n’y aura pas un de ces jours un moment d’inattention et hop, boum, l’enfer déchaîné en quelques secondes et personne pour l’arrêter. Ce qui est rassurant dans cette perspective, c’est que personne n’en sortirait indemne et plus probable encore, personne n’en sortirait de ce mémorable effondrement.

Enfin, Lucien l’âne mon ami, ne soit pas si pessimiste, il se pourrait, sait-on jamais, que certains survivent, mais il leur faudrait tout reprendre à zéro, recommencer les guerres à coups de massue, comme ont dû s’y résoudre les hommes néozoïques du cénozoïque. À moins de devoir repartir au monocellulaire, allez savoir.

Ou de ne plus recommencer du tout, dit Lucien l’âne. À force de jouer avec les allumettes, on finit par se brûler. Mais entre nous, tout ça, quelle importance ? Il vaudrait la peine d’y réfléchir. J’entends d’ici des filles et des gars ou des ânesses et des ânes d’une planète lointaine d’une étoile lointaine regarder l’étrange jour et ses silhouettes et chanter « Il court, il court le furet du bois, mesdames », qu’il faut lire en version originelle: « Il fourre, il fourre le curé, le curé Dubois, Mesdames ! »(Les Pourquoi. Pourquoi cette chanson : "Il court il court le furet ?"). Il est passé par ici, il repassera par là. Étranges jours, en effet, mais il me faut conclure et recommencer à tisser le linceul de ce vieux monde imprudent, dangereux, autodestructeur et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

JOURS ÉTRANGES, JOURS ÉTRANGES

En 1945, je suis arrivé sur cette planète

J’écoutais hier soir un chanteur
Et mes yeux étaient gonflés de stupeur
J’ai vu beaucoup de choses dans ce monde banal.
Quand j’ai entendu : « Le ciel bleu est clair et majestueux. »
Je vais vous dire quelque chose de curieux :
Au contraire, le ciel a parfois quelque chose d’infernal.

Jours étranges,
On vit des jours étranges.

Il chantait au fond de l’Amérique :
Courte ou longue peut être la vie,
Avec un swing venant du Néolithique,
Ça dépend aussi,
De l’Holocène subatlantique.
Où vous allez la nuit.
Le son d’un violon sonne
Dans les rues grises du dimanche, je marche
L’aube me touche
À la recherche d’une personne
Et le matin m’enlace.
L’endroit était propre et bien éclairé,
Je me demande comment étaient à l’époque
J’entrai et j’ai demandé
L’Amazone et l’Orénoque
S’il vous plaît, un whisky sour
Alexandrie et son phare toujours allumé.
L’endroit était propre et bien éclairé
Et les chants et l’amour ?
Deux hommes attendaient dans un coin
De quelle couleur était leur race ?
Je pouvais le voir à leurs mains

Regardez les mains,
Jamais en pleine face,
Si vous ne voulez pas de pépins.


Les sons atténués me sont arrivés.
De rages et de vengeances d’hommes aux gourdins démesurés
Et des batailles et des massacres des hommes civilisés.
À la recherche d’un ami
L’homme néozoïque
Où vous allez la nuit.
Du Cénozoïque.

Jours étranges,
On vit des jours étranges.
Jours étranges,
Je vivais des jours étranges.


Dans la voix du chant,
Le soleil se répand
De chaque aimé, de chaque amant.

Jours étranges,
On vit des jours étranges.

Dans une rêverie, j’ai sombré ;
Je rêvais d’un vague pays
Où coulait le whisky,
Me renvoyant dans le passé.
En avant pour la prise de vue
De l’histoire filmée de ma vie.


Les deux dans le coin n’ont pas moufté.

inviata da Marco Valdo M.I. - 30/5/2021 - 19:35


Complimenti! Finalmente il testo completo della canzone, in italiano e in inglese. Grazie :)

Dario Tonesi - 7/5/2012 - 11:32


E ci puoi mettere la mano sul fuoco, Dario: qui i testi si mettono sul serio e come si deve, e completi per davvero. Non come sulle migliaia di "lyrics sites" fatti alla cazzo di cane, che riproducono tutti gli stessi errori... Saluti e grazie!

CCG/AWS Staff - 7/5/2012 - 13:00


A proposito di errori.. io capivo "rabbie e vendette di uomini IN CONCLAVE".. mi sa che avete ragione voi ma avrei preferito la mia versione! :D
Grazie di tutto! Ciao da Jimijimi

Jimijimi - 21/1/2013 - 03:19


In Spagna è nato un movimento con lo scopo di aggiungere, su ogni scritta inneggiante dell’ultradestra, al nome del Dittatore quello di Battiato.




Aggiungerei anche Viva Benito Lertxundi !

21/5/2021 - 17:39




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