Dialecte, campagne médiévale,
Coutumes et traditions.
On se raconte l'histoire ancestrale
Émigration et dispersion.
De ce torrent en crue formidable
Qui entraîne les arbres et les animaux
Et tous les anciens ponts du Diable,
Arrachant par la force de l'eau
Vignes, argiles, calanques, et buttes érodées,
Au fil des générations, communauté retrouvée
De retour dans les Langhes à vélo
Confronté à des bisaïeuls et des cousins inconnus
Et d'étranges écrivains Pavese, Fenoglio.
Moi, l'étranger, j'ai été reconnu.
Du fond du temps qui grince
Reparaît Tino qui soigne les oliviers,
Avec ses superbes rougeurs et cette timidité
Des Giulii de la Grande Province
D'où se sont enfuis nos arrières grands parents,
avec des chaussures éternellement
crottées par la terre des champs,
prêts au retour, à tout moment.
Cependant, pourtant, l'émigrant
Ne reviendra pas de Cordoba,
Il finira en Argentine, là-bas.
Et ne reviendront pas les deux autres frères,
Qu'allaient-ils faire dans cette galère ?
Tués sur le Don, en Russie, en plein hiver
Lors de la retraite du corps expéditionnaire
Fanfares à l'aller, glas et glaces en revenant.
Fascisme, fausses splendeurs et vraies misères
Vieux monde cacochyme et pourrissant
Gangrené par les affres et les affrontements.
Monde passé, monde présent.
Les mêmes délires de pouvoir, les mêmes rêves d'impuissant
Coutumes et traditions.
On se raconte l'histoire ancestrale
Émigration et dispersion.
De ce torrent en crue formidable
Qui entraîne les arbres et les animaux
Et tous les anciens ponts du Diable,
Arrachant par la force de l'eau
Vignes, argiles, calanques, et buttes érodées,
Au fil des générations, communauté retrouvée
De retour dans les Langhes à vélo
Confronté à des bisaïeuls et des cousins inconnus
Et d'étranges écrivains Pavese, Fenoglio.
Moi, l'étranger, j'ai été reconnu.
Du fond du temps qui grince
Reparaît Tino qui soigne les oliviers,
Avec ses superbes rougeurs et cette timidité
Des Giulii de la Grande Province
D'où se sont enfuis nos arrières grands parents,
avec des chaussures éternellement
crottées par la terre des champs,
prêts au retour, à tout moment.
Cependant, pourtant, l'émigrant
Ne reviendra pas de Cordoba,
Il finira en Argentine, là-bas.
Et ne reviendront pas les deux autres frères,
Qu'allaient-ils faire dans cette galère ?
Tués sur le Don, en Russie, en plein hiver
Lors de la retraite du corps expéditionnaire
Fanfares à l'aller, glas et glaces en revenant.
Fascisme, fausses splendeurs et vraies misères
Vieux monde cacochyme et pourrissant
Gangrené par les affres et les affrontements.
Monde passé, monde présent.
Les mêmes délires de pouvoir, les mêmes rêves d'impuissant
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