Δε μένει κανείς σ'αυτή την πόλη
Katerina Gogou / Κατερίνα ΓώγουVersion française — IL NE RESTE PERSONNE DANS CETTE VILLE — ... | |
NON RIMANE NESSUNO IN QUESTA CITTA' Non rimane nessuno in questa città! Non rimane nessuno? Che è successo ché i suoi abitanti se ne sono andati via di fretta e hanno lasciato le porte aperte, le luci accese... Grossi uccelli ciechi si scontrano con le ali spiegate terrorizzati Il mare entra dentro in città sommerge la terraferma metodicamente una nave di lebbrosi dementi naviga fuori dalle porte e si dispiega lentamente...piano... lentamente... Gli anni della mia infanzia bambini inflessibili, induriti dissepolti da un cane giallo che di continuo me li riporta salgono le acque le mie mani si mettono in croce da sole come morte. Non c'è nessuno qui? Nessuno? Nessuno Guardo davanti una strada bianca di sabbia Di nuovo la fosca barca con la fenice di pietra e il barcaiolo di marmo In questo posto non c'è neanche un bambino BZZZZUNBBBZZZUNNN un bambino? Vieni che giochiamo alle automobiline. Vieni bambino! Vieni, uccellino? Cip cip cip cip cip, vieni! Vieni, uccellino... Quale ricordo umano mi trattiene qui? Giorgos... Myrtò... Di quale terrore il segno mi trattiene qui, cui non è stata resa giustizia? Giorgos... Myrtò... Di quale pianeta la fine vergognosa m'hanno lasciato come spauracchio perché qui io morissi di paura... Perché non passo oltre, dove il vento ferisce i fuochi a baionetta? Sono rimasta come goccia da una stalagmite. Dentro in questa bottiglia vuota, l'hanno gettata via un'estate di tanto tempo fa i miei amici. E ci rimango dentro. Altri tempi lontani che ritorneranno, l'ultimo SOS di solidarietà da decifrare. | IL NE RESTE PERSONNE DANS CETTE VILLE Personne ne vit dans cette ville ! Il ne reste personne ? Qu’est-il arrivé aux gens partis en vitesse ? Laissant les portes ouvertes, Les lumières allumées… De grands oiseaux aveugles se cognent De leurs ailes déployées, Terrorisés. La mer entre en ville, Submerge méthodiquement la terre. Un navire de lépreux fous Navigue hors du port Et s’éloigne lentement… doucement Lentement… Les ans de mon enfance, Enfants inflexibles et endurcis, Sont déterrés par un chien jaune Qui sans fin me les rapporte. Les eaux montent, Mes mains d’elles-mêmes se croisent Comme mortes. Il n’y a personne ici ? Personne ? Personne. Je regarde le chemin de sable blanc, La barque funèbre avec son phénix de pierre Et son nautonier de marbre. En ce lieu, pas un seul enfant. Broumbroum. Un enfant ? Viens, on joue aux voitures. Viens bébé ! Tu viens, petit oiseau ? Chip chip chip, viens ! Viens, petit oiseau… Quel souvenir humain me retient ici ? Georges… Myrto… Quelle terreur me retient ici Pour laquelle justice n’a pas été rendue ? Mes amis ? Mes frères ? Camarades ? Georges… Myrto… De quelle planète la fin honteuse M’a laissée ici sidérée mourir de peur… Pourquoi je ne vais pas plus loin, Là où le vent souffle les feux? Je suis restée goutte d’une stalagmite. Dans cette bouteille vide, Jetée un été il y a longtemps, Par mes amis. Et y reste dedans, Pour d’autres temps lointains Qui reviendront, Le dernier SOS de la solidarité À déchiffrer. |