Les enfants de Pontoise
anonyme
Originale | La versione arrangiata da Gabriel Yacoub dei Malicorne nel suo... |
LES ENFANTS DE PONTOISE Ils étaient trois p'tits frères en France, Qui allaient à l'école à Paris. En arrivant près de Pontoise, Quelqu'un, tout à coup, leur a dit “Ne passez pas près de Pontoise Ou prisonniers vous serez pris” Ils sont passés près de Pontoise Et pour prisonniers, ils furent pris La grosse cloche sonnait si fort Que leur grand frère l'entendit “Oh! Bride, bride mon cheval! J'arriverai peut-être à temps” Il arriva près de Pontoise Et les trouva tous trois pendants “Oh! Juges, oh! Juges, oh, mauvais juges! Vous avez fait faux jugement Je ferai faire si grand cercueil Que mes trois frères tiendront dedans! Je ferai faire si grand tombeau Que tout le ciel tiendra dedans Oh! Juges, oh! Juges, oh, mauvais juges! Vous avez tué trois enfants Je ferai faire si grand bûcher Que tous les juges tiendront dedans!” Ils étaient trois p'tits frères en France Qui allaient à l'école à Paris. | LES TROIS P'TITS FRÈRES DE PONTOISE Trois écoliers de Pontoise vont faire un tour dedans Paris dans leur chemin ils rencontrent trois demoiselles fort jolies Ils ont pris les demoiselles en ont fait leur doux plaisir la plus jeune qui les menace “Vous en aurez du repentir si vous passez par Pontoise en prison vous serez mis” Ils sont passés par Pontoise en prison ont été mis On a pris les trois p'tits sont condamnés à mourir le plus vieux les reconsole “Ne pleurez pas mes frères petits nous avons encore un frère à la cour du Roi Louis s'il savait de nos nouvelles il serait bientôt ici il mettrait l' feu dans Pontoise, ferait mourir leur bailli” Le geôlier à la fenêtre il entendit tout ce qu'il dit “Ecoutez messieurs les juges ce qu'ils disent nos prisonniers disent qu'ils ont encore un frère à la cour du Roi Louis s'il savait de leurs nouvelles il serait bientôt ici il mettrait l'feu dans Pontoise ferait mourir not' bailli” Et voilà que part le frère de la cour du Roi Louis dans son chemin il rencontre un p'tit pauvre du pont d'Paris “Ah dis-moi, mon petit pauvre, qu'y a t'il dedans Paris?” “Les nouvelles, mon gentilhomme, il y a trois prisonniers” “Ah dis-moi, mon petit pauvre, ce qu'on dit des prisonniers” “Je crois bien, mon gentilhomme, qu'à sept heures s'ront faits pendus” “Ah dis-moi, mon petit pauvre, à sept heures j'y serai t'y?” “Non, non, non, mon gentilhomme, vous allez trop lentement” A pris le mors de sa bride va plus vite que le vent quand il fut dessus ses côtes son cheval suait le sang Quand il fut dedans la ville vit ses trois frères pendants a tiré sa claire épée “Dépendez-moi ces trois gens!” De la bouche du plus jeune voit sortir un pigeon blanc “Sauvez Jacques et sauvez Pierre, pour p'tit Jean il n'est plus temps Je vois l'âme de mon frère qui s'en va au firmament De jean j'aurai ma vengeance aussi j’reprendrai mon sang” “Juges, oh juges, oh mauvais juges, vous avez fait faux jugement! Je ferai faire si grand fossé que tous les juges tiendront dedans” A pris sa flûte jobée a tout appelé ses gens il a dit à ses gens d'armes “Habillez-vous tous en blanc!” “Ah mes bons, mes bons gens d'armes, ah mettez-vous tous en rang! J'allons passer par Pontoise tout mettre à feu et à sang” Les dames qui sont en fenêtre elles s'écrient: “Dieu tout puissant! Pour l'amour de trois p'tits hommes faire mourir autant de gens Tant de gens de demoiselles aussi des petits enfants en ont fait brûler sept mille sans compter les innocents” Dans la ville de Pontoise les ruisseaux coulent de sang dans la ville de Pontoise les chevaux en ont jusqu'au flanc |