Contessa
Paolo PietrangeliVersione francese di Daniel(e) BELLUCCI | |
COMTESSE « Quelle affaire Comtesse ! Dans l'entreprise d'Aldo Ils ont fait grève ces quatre ignorants Ils voulaient une augmentation de leurs salaires Ils criaient, tu penses, qu'ils étaient exploités Et quand la police est arrivée Ces quatre cloches ont crié plus fort encore Ils ont maculé de sang le portail et la cour Qui sait combien de temps, il faudra pour nettoyer tout ça » Camarades des camps et des ateliers Prenez la faux et apportez le marteau Descendez dans al rue frappez avec lui Descendez dans la rue, détruisez le système. Vous gens de biens qui cherchez la paix La paix pour faire ce que vous voulez Mais si tel est le prix, nous nous voulons la guerre Nous voulons vous voir finir sous terre Mais si tel en est le prix, nous l'avons payé : Plus personne au monde ne doit être exploité. « Savez-vous, Comtesse, ce que m'a dit Un cher parent de l'occupation Que cette racaille renfermée là-bas dedans Fait profession d'amour libre. Du reste, ma chère, de quoi s'étonne-t-on Même l'ouvrier veut un fils docteur Et pensez à ce qui peut en sortir Il n'y a plus de morale, Comtesse. » Si le vent sifflait, aujourd'hui, il siffle plus fort Les idées de révolte ne sont jamais mortes S'il y en a un qui qui l'affirme, ne l'écoutez pas C'est un qui veut seulement trahir S'il y en a un qui l'affirme, crachez-lui dessus Il a jeté son drapeau rouge au fossé. Vous gens de biens qui cherchez la paix La paix pour faire ce que vous voulez Mais si tel est le prix, nous nous voulons la guerre Nous voulons vous voir finir sous terre Mais si tel en est le prix, nous l'avons payé : Plus personne au monde ne doit être exploité. Mais si tel en est le prix, nous l'avons payé : Plus personne au monde ne doit être exploité. | CAMARADES DES CHAMPS ET DES USINES / COMTESSE Mais tu t'rends compte, ma chère Comtesse, à l'usine d'Aldo cette poignée d'ignorants a osé faire grève ils voulaient des augmentations de salaire ils gueulaient, penses-tu, qu'on les exploitait et quand la police est enfin arrivée cette bande de va-nu-pieds s'est mise à crier de plus belle ils ont souillé de leur sang la cour et les portails combien de temps va-t-il falloir pour nettoyer tout ça Camarades des champs et des usines empoignez une faucille, levez un marteau descendez dans la rue et frappez avec celui-ci descendez dans la rue et détruisez ce système Vous les gens comme il faut, quel genre de paix cherchez-vous ce genre de paix qui vous sert à faire tout ce que voulez mais si c'est le prix à payer, nous voulons la guerre nous voulons vous voir ensevelis sous terre mais si c'est le prix à payer, nous l'avons déjà fait plus personne au monde ne doit être exploité "Si vous saviez, ma chère Comtesse, ce que m'a dit l'un de mes chers parents de cette occupation des usines que ces sales bêtes enfermées là-bas se targuent de pratiquer l'amour libre Du reste, ma chère, il n'y a vraiment plus de quoi s'étonner même les ouvriers veulent que leurs enfants deviennent médecins imaginez-vous bien, où tout cela va nous mener il n'y a plus aucune morale, ma chère Comtesse" Si le vent sifflait, à présent il siffle encore plus fort car les idées de révolte ne sont jamais mortes s'il y a quelqu'un qui l'affirme, ne l'écoutez pas car il ne s'agit là que d'un sale traître s'il y a quelqu'un qui l'affirme, crachez-lui à la gueule car il a jeté le drapeau rouge dans le ravin Vous les gens comme il faut, quel genre de paix cherchez-vous ce genre de paix qui vous sert à faire tout ce que voulez mais si c'est le prix à payer, nous voulons la guerre nous voulons vous voir crevés sous terre mais si c'est le prix à payer, nous l'avons déjà fait plus personne au monde ne doit être exploité |