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La semaine sanglante

Jean-Baptiste Clément
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OriginalAdattamento di Giovanni Bartolomei da Prato per lo spettacolo...
LA SEMAINE SANGLANTELA SETTIMANA INSANGUINATA
Sauf des mouchards et des gendarmes,
On ne voit plus par les chemins,
Que des vieillards tristes en larmes,
Des veuves et des orphelins.
Paris suinte la misère,
Les heureux mêmes sont tremblant.
La mode est aux conseils de guerre,
Et les pavés sont tous sanglants.
Solo infiltrati e poliziotti.
Lungo le strade questo c’è.
E vecchi che piangono i lutti,
vedove e tanti orfanel.
Parigi col culo per terra,
chi ha quattrin trema di già,
ovunque consigli di guerra
e sampietrini insanguina’.
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Oui mais!
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Les journaux de l’ex-préfecture,
Les flibustiers, les gens tarés,
Les parvenus par l’aventure,
Les complaisants, les décorés
Gens de Bourse et de coin de rues,
Amants de filles au rebut,
Grouillent comme un tas de verrues,
Sur les cadavres des vaincus.
La stampa dell’ex-prefettura,
saccheggiatori e fuor di sé.
Chi campa su strozzo ed usura,
corrivi per il medaglier,
chi sta sull’òr, chi sul cantone,
chi a caccia va di pubertà.
Di vermi c’è la processione
sui vinti morti a banchettar.
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Oui mais! ...
On traque, on enchaîne, on fusille
Tout ceux qu’on ramasse au hasard.
La mère à côté de sa fille,
L’enfant dans les bras du vieillard.
Les châtiments du drapeau rouge
Sont remplacés par la terreur
De tous les chenapans de bouges,
Valets de rois et d’empereurs.
Siam visti, presi e fucilati,
rastrellamenti a volontà,
figlie e madri abbracciati,
bimbi in braccio ai vecchi stan.
Se castigò, il rosso drappo,
lo rimpiazzò solo il terror.
Pandora ha rimosso il tappo:
Birri di re e d’imperator.
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Oui mais! ...
Nous voilà rendus aux jésuites
Aux Mac-Mahon, aux Dupanloup.
Il va pleuvoir des eaux bénites,
Les troncs vont faire un argent fou.
Dès demain, en réjouissance
Et Saint Eustache et l’Opéra
Vont se refaire concurrence,
Et le bagne se peuplera.
Se il gesuita ci agguanta,
coi Mac-Mahon, coi Dupanloup
ripioverà tanta acqua santa,
pioverà oro su Gesù.
E come fu in precedenza
tra Saint Eustache e l’Opera
ritornerà la concorrenza
e la galera s’empirà.
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Oui mais! ...
Demain les manons, les lorettes
Et les dames des beaux faubourgs
Porteront sur leurs collerettes
Des chassepots et des tampbours
On mettra tout au tricolore,
Les plats du jour et les rubans,
Pendant que le héros Pandore
Fera fusiller nos enfants.
Donne fatali e mantenute,
altolocate o suppergiù,
si orneranno compiaciute
o di fucil o di tambù.
Il tricolor tutto decora:
Tutti i menù, i taffetà.
Al muro poi, l’eroe Pandora,
i nostri figli metterà.
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Oui mais! ...
Demain les gens de la police
Refleuriront sur le trottoir,
Fiers de leurs états de service,
Et le pistolet en sautoir.
Sans pain, sans travail et sans armes,
Nous allons être gouvernés
Par des mouchards et des gendarmes,
Des sabre-peuple et des curés.
La polizia, come prima,
sui marciapiedi fiorirà,
fieri dei tributi di stima
e la pistola da mostrar.
Noi senza pan, lavoro ed armi
e ci governeranno assiem
gli infiltrati coi gendarmi,
sciabolagente con i prè.
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Oui mais! ...
Le peuple au collier de misère
Sera-t-il donc toujours rivé ?
Jusques à quand les gens de guerre
Tiendront-ils le haut du pavé ?
Jusques à quand la Sainte Clique
Nous croira-t-elle un vil bétail ?
À quand enfin la République
De la Justice et du Travail ?
Popolo! Quanto le catene
della miseria reggerai?
Finiran per le vie terrene
di scorrazzar guerrafondai?
Mai capirà, la santa ghenga,
bestie non siam di lorsignor
e la repubblica si ottenga
della giustizia e del lavor?
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Oui mais! ...


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