Georges Brassens: Les passantes
GLI EXTRA DELLE CCG / AWS EXTRAS / LES EXTRAS DES CCGOriginale | Versione tedesca di Michi e Herbert Killian (secondo Fabrizio... |
GEORGES BRASSENS: LES PASSANTES Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connaît à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse Par une nuit de carnaval Qui voulut rester inconnue Et qui n'est jamais revenue Tournoyer dans un autre bal [*] A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant A ces timides amoureuses Qui restèrent silencieuses Et portent encor votre deuil A celles qui s'en sont allées Loin de vous, tristes esseulées Victimes d'un stupide orgueil [**] Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux coeurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir | DIE PASSANTINNEN Ich widme dieses Lied Jeder Frau, die als Geliebte betrachtet wurde In einem Augenblick der Freiheit Der, die ich kaum kennengelernt habe Wir hatten keine Zeit und doch hätte es sich gelohnt Ein ganzes Jahrhundert zu verlieren. Der, die man sich fast nur vorstellen kann, So schnell hast du sie vorbeihuschen sehen Vom Balkon zu einem entfernteren Geheimnis Und du liebst es, dich an ihr Lächeln zu erinnern, Das sie dir nicht geschenkt hat und das du entschieden hattest In einer Leere aus Glück. Der Reisegefährtin, Ihre Augen, die schönste Landschaft, Lassen dir den Weg viel kürzer erscheinen Und vielleicht bist du der Einzige, der sie versteht Und du läßt sie aussteigen ohne ihr zu folgen Ohne ihre Hand berührt zu haben. Denen, die schon genommen wurden Und denen während sie enttäuschte Stunden erleben, Mit einem mittlerweile zu sehr veränderten Mann Dich, unnötige Verrücktheit, Die Tiefe der Melancholie haben erleben lassen Einer verzweifelten Zukunft. Wertvolle Bilder für einige Augenblicke, Ihr werdet schon bald eine ferne Menge sein Überflügelt von einer jüngeren Erinnerung Wenn auch kurz das Glück zurückkehren mag Es ist sehr selten, daß man sich An die Episoden des Weges erinnert. Doch wenn das Leben aufhört dir zu helfen Ist es schwieriger einfach Das erahnte Glück zu vergessen, Die Küsse, die man nicht gewagt hat zu geben, Die Gelegenheiten, die man nicht ergriffen hat, Die Augen, die man nie wieder gesehen hat. Dann, in den Augenblicken der Einsamkeit Wenn das Bedauern zur Gewohnheit wird, Eine Art des Zusammenlebens, Beweint man die entrückten Lippen All dieser schönen Passantinnen, Die wir nicht festhalten konnten. |
[*] Georges Brassens n'a jamais chanté ces couplets dans les versions qu'il a enregistré pendant sa vie. Le premier de ces deux couplets a été interprétée pour la première fois par Maxime Le Forestier. Le texte dans son intégralité (sur la même musique) a été enregistré en interprété en 1998 par Richard Parreau.
Georges Brassens non ha mai cantato queste strofe nelle versioni che ha interpretato e inciso in vita. La prima delle due strofe è stata interpretata per la prima volta da Maxime Le Forestier. Il testo completo (sulla stessa musica) è stato inciso e interpretato nel 1998 da Richard Parreau.
[**] v. n. 1