Avola, 2 dicembre
Canzoniere di RiminiOriginal | Versione francese di Daniel Bellucci |
AVOLA, 2 DICEMBRE Due dicembre, giorno bianco per la gente in ufficio e che si vede passare solite carte e fatture. Due dicembre, giorno bianco per mia madre in cucina, che cantando prepara il pranzo e la cena. Due dicembre, giorno nero per la gente che è stanca e che scende nelle strade perché vuole un po’ di pane. Due dicembre, giorno nero, da finire al cimitero, da finirci, assassinati da quei servi mal pagati. Ma si sa, si sa che, ma si sa, si sa che loro vengon coi fucili, loro vengono coi mitra, loro vengono in cento, mai che siano da soli. Loro vengon coi fucili, loro vengono coi mitra, loro vengono in cento, mai che siano da soli. Due dicembre, giorno bianco per mio padre, che è sereno: oramai è assicurato, ogni mese paga lo Stato. Due dicembre, giorno bianco per la gente che è tranquilla e che approva con la testa quello che scrive la stampa. Due dicembre, giorno nero per chi cerca una risposta, per chi agisce e più non parla e si difende come può. Due dicembre, giorno nero per chi chiede un aumento e la risposta è solo una, la risposta è di violenza. Due dicembre, giorno nero, da finire al cimitero, da finirci, assassinati da quei servi mal pagati. Ma si sa, si sa che, ma si sa, si sa che loro vengon coi fucili, loro vengono coi mitra, loro vengono in cento, mai che siano da soli. Loro vengon coi fucili, loro vengono coi mitra, loro vengono in cento, mai che siano da soli. | [AVOLA 2 DECEMBRE] Deux décembre, journée blanche pour les gens qui au bureau voient passer toujours les mêmes papiers et factures. Deux décembre, journée blanche pour ma mère qui en cuisine prépare en chantant le déjeuner et le dîner. Deux décembre, journée noire pour les gens qui sont fatigués et descendent dans la rue parce qu'ils veulent un peu de pain. Deux décembre, journée noire, à finir au cimétière, à mourir, assassinés par ces serviteurs mal payés. Mais on sait, on sait que, mais on sait, on sait que ils viennent avec leurs fusils, ils viennent avec leurs mitraillettes, ils viennent par centaines, jamais ils ne viennent seuls. ils viennent avec leurs fusils, ils viennent avec leurs mitraillettes, ils viennent par centaines, jamais ils ne viennent seuls. Deux décembre, journée blanche pour mon père, qui est serein : désormais il est assuré, chaque mois l’Etat le paie. Deux décembre, journée blanche Pour les gens qui sont tranquilles et acquièscent de la tête ce qu’écrit la presse. Deux décembre, journée noire pour ceux qui cherchent une réponse, pour ceux qui agissent et ne parlent plus et se défendent comme ils peuvent. Deux décembre, journée noire pour ceux qui demandent une augmentation mais la réponse et une et une seule la réponse est la violence. Mais on sait, on sait que, mais on sait, on sait que ils viennent avec leurs fusils, ils viennent avec leurs mitraillettes, ils viennent par centaines, jamais ils ne viennent seuls. ils viennent avec leurs fusils, ils viennent avec leurs mitraillettes, ils viennent par centaines, jamais ils ne viennent seuls. |