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Gagarin

Claudio Baglioni
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OriginalVersion française – JE SUIS GAGARINE, FILS DE LA TERRE – Marc...
GAGARIN

Quell'aprile s'incendiò
al cielo mi donai
Gagarin, figlio dell'umanità
e la terra restò giù
più piccola che mai
io la guardai - non me lo perdonò
E l'azzurro si squarciò
e stelle trovai, lentiggini di Dio
col mio viso sull'oblò
io forse sognai
e ancora adesso io volo

E lasciavo casa mia
la vodka ed i lillà
e il lago che bagnò il bambino Yuri
con il piede io scansai
bugie, volgarità
calunnie, guerre, maschere antigas
come un falco m'innalzai
e sul Polo Nord
sposai l'eternità
anche l'ombra mi rubò
e solo restai
e ancora adesso io volo
e ancora adesso io volo
volo
volo
nell'infinito io volo

Sotto un timbro nero ormai
io vi sorrido ma
il mio sorriso se n'è andato via
io
vestito da robot
per primo volai
e ancora adesso io volo
e ancora adesso io volo
volo
volo
e ancora adesso io
e ancora adesso io volo
volo
volo
nell'infinito io volo

JE SUIS GAGARINE, FILS DE LA TERRE

Fils de la terre, je suis Gagarine,
Oui, je suis Gagarine.
Le premier, j’ai volé,
Et après moi, vous volerez.
Enfant de l’humanité,
La terre m’a donné
Pour toujours aux cieux.
Ce mois d’avril radieux,
Les visages des étoiles, sans caresses, gelés,
Couverts de rouille et de mousse,
Se sont réchauffés
À mes lentilles ambrées
De Smolensk au ciel montées.
Mes éphélides ne sont plus là
Et il est terrible pour moi
De n’être plus qu’un bronze, un ancien aléa,
De ne plus caresser ni l’herbe, ni un sapin,
Ni faire grincer la grille du jardin.
Sous la cicatrice noire du timbre,
Je vous souris
De mon sourire qui s’est tari.
Regardez bien les cartes et les timbres
Et vous comprendrez à l’instant :
Que pour l’éternité à présent,
Je suis en vol permanent.
Applaudi des mains de l’humanité entière,
La gloire a essayé de me séduire,
Mais ça n’a pas marché.
Je me suis écrasé sur la terre,
Que j’avais vue si petite à mes pieds,
Elle n’a pu me le pardonner,
Moi, je pardonne à la terre,
Je suis son fils, en esprit et en chair,
Et pour des siècles, je fais serment
De continuer à survoler
Les bombardements,
Les mensonges des télés
Qui l’enserrent de leurs arabesques,
Au-dessus des filles qui dansent
Leur strip-tease de dames
Pour les soldats du Vietnam.
Au-dessus de la tonsure
Du moine
Qui voudrait voler, gêné par sa soutane,
Au-dessus de la censure
Qui en Espagne étouffa les poètes sous son voile,
Il y a ceux qui volent
Dans le simoun vertigineux des étoiles.
Et il y a ceux qui se débattent
Dans le marais qu’ils ont voulu.
Des hommes, ô des hommes,
Vantards ingénus,
Pensez : n’êtes-vous pas inquiétés
Par les noms des hommes que vous avez tués ?
Ayez honte de cette rumeur de marché !
Vous êtes des jaloux,
Des rapaces ou
De voraces hiboux,
Comment tomber si bas quand si haut vous volez ?
Je suis Gagarine, fils de la Terre,
Enfant de l’humanité :
Je suis russe, grec et bulgare,
Australien, finnois, émigré.
Je vous incarne tous dans
Mon élan vers le ciel.
Mon nom est accidentel,
Mais je n’étais pas un accident.
Alors que la terre s’encrassait
De vanité et de déchets,
Changeait mon nom,
Mais mon âme, non.
Ils m’appelaient Icare.
Je gis dans la poussière, dans les cendres.
La terre noyée d’obscurité,
Vers le soleil, m’avait poussé.
La cire a fondu, et résidu,
Je suis tombé sans salut,
Mais du soleil, un brin
Est resté dans ma main.
Esclave, ils m’appelaient.
La colère sur mon dos pesait
Des mains et des pieds, battant la cadence,
Sur mon corps, ils dansent.
Je tombe sous leurs gnons,
Maudissant leurs fers,
Je me fais des ailes des bâtons
De mes tortionnaires !
J’étais Utockin à Odessa,
Le Duc eut un recul,
Quand de ses culottes ridicules,
Un cheval ailé s’envola.
Sous le nom de Nesterov, alors,
Avec ses boucles de la mort,
Tournant au-dessus de la poudreuse,
Je fis tomber la lune amoureuse
La mort siffla sur mes ailes encor.
C’est une vertu de la mépriser
Et comme Gastello aux joues claires,
Sur l’ennemi, je me suis jeté
Et mes ailes téméraires
Brûlant comme un bûcher, ont protégé,
Vous qui étiez encore à ce moment
Aldrin, Collins, Armstrong, des enfants.
Et moi, membre invisible et secret
De l’équipage d’Apollo au complet
Et sûr de l’espoir discret
Que les hommes sont une seule famille,
On mangea des pastilles,
Et pendant le voyage, on trinqua
Comme sur l’Elbe, autrefois,
Et sur fond de la Galaxie, on s’embrassa.

Le travail se fit sans parlotte,
La vie était en jeu, trop de danger,
Et finalement, Armstrong avec sa botte,
Sur la lune posa mon pied.


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