| Version française - LA MORT – Marco Valdo M.I. – 2010
|
LA MORT | LA MORT |
| |
La mort va arriver soudaine | Ta mort à l'improviste viendra |
s'emparant de tes yeux, tes veines | Tes yeux et tes lèvres, elle prendra |
elle te couvrira d'un voil blanc | Elle te couvrira d'un voile blanc |
puis elle s'endormira à ton flanc. | Et s'endormira à ton flanc. |
| |
Dans ton lit au repos ou en combat | À la bataille, pendant ton sommeil, dans ton congé |
elle vient mais ne te prévient pas. | Elle viendra sans s'annoncer |
La mort, elle avance à coup sûr | La mort va et vient sans détour |
sans aucun corne ni tambour. | Elle ne sonne ni du cor, ni du tambour |
| |
Belle dame qui à la source, si fière | Madone qui dans les sources magiques |
tes membres parfaites désaltères | Raffermit tes membres magnifiques |
la mort ne te regardera pas, | Tu ne verras pas quand ta mort viendra |
elle aura ton sein et tes bras. | Elle prendra ton sein et tes bras. |
| |
Vous les prélats, l'aristocratie | Prélats, notables et marquis |
sur le seuil vous pleurâtes bien fort | Sur le seuil pleurez bien fort; |
ceux qui bien passèrent leur vie | Celui qui mène bien sa vie, |
supporteront très mal la mort. | Supportera mal sa mort. |
| |
Vous les gueux et les sans abri | Loqueteux qui sans honte |
qui connûtes la honte du pilori | Portez le cilice ou la honte |
la mort soulagea votre vie, | Vous en aller ne fut pas un effort, |
elle se porta avec vous en amie. | Car toujours vous fut amie la mort. |
| |
Guerrier qui en pointe de lance | Guerrier qui au bout de ta lance |
des pays d'Orient à la France | Du sol d'Orient à la France |
apportas la mort avec orgueil, | Mena les massacres à grand bruit |
aux ennemis les larmes, le deuil: | Et sema le deuil et le pleur parmi tant d'ennemis |
| |
En face à l'ennemie suprême | Face à une ennemie si fatale |
quand tu seras à l'heure blême | Ni courage ni force ne valent |
ton courage tu l'oublieras | Il ne sert à rien de la frapper au cœur |
car la mort jamais ne mourra. | Car la mort jamais ne meurt. |
| |
Ton courage tu l'oublieras | Il ne sert à rien de la frapper au cœur |
car la mort jamais ne mourra. | Car la mort jamais ne meurt. |