Ma mi
Giorgio StrehlerVersion française – MAIS MOI – Marco Valdo M.I. – 2009 | |
MA GHO MA GHO MA GHO Ìmastan tèsseris m'emena o Thomàs o Yannakos o Kostis tèsseris fili mia tembelià kie meghalòssame san da ghatià Palèpsame stin Alvania ìstera andàrtes mes sta vunà mavra pondikia yermanikà (mirisun thànato ki apò makrià) Me piassan àoplo se perivoli ghrothiès klotsiès dhe tremi to voli Ma gho ma gho ma gho mes sto Haidhari meres travò marasiasmenos idhio skilì vassanismenos vradhi proì Ma gho ma gho ma gho Mes sto Haidhari meres travò esto me pane Kessarianì ma o nomos mu ne panda i siopì. Sìrthika ehthès ti rodavyì tu Dhiefthindìi se dhiatayì ìmaste moni yiro kanìs etsi me pìrase o mavros listìs Ke m'èleye: I sindrofi su ine piasmeni thes i dhen thes m'an gati akusso ap'ti fonì su petàs pulàki os sto spiti su Monos na minis dho ne vlakìa enò i kumbari su s'eleftherìa Ma gho ma gho ma gho mes sto Haidhari meres travò marasiasmenos idhio skilì vassanismenos vradhi proì Ma gho ma gho ma gho Mes sto Haidhari meres travò esto me pane Kessarianì ma o nomos mu ne panda i siopì. Meno thamenos s'aftò to tafo tholò ke krio ke skotinò exo ap'tus tihus na tram pernà zoì ki ihos tis yitoniàs Pefti to vradhi stenohorième ponàn da kòkala pia dhem borò kuvariasmenos se mia ghonià dhen ime ànthropos skèptome pia Kalio i fotià pu bika tsoliàs malon axisi mikrì prodhossià Ma gho ma gho ma gho mes sto Haidhari meres travò marasiasmenos idhio skilì vassanismenos vradhi proì Ma gho ma gho ma gho Mes sto Haidhari meres travò esto me pane Kessarianì ma o nomos mu ne panda i siopì De tha milò! | MAIS MOI Nous étions quatre Padula, Rodolfo, Gaina et moi. Quatre amis, quatre malnés Arrivés ensemble comme les chats. Nous avons fait la guerre en Albanie Puis dans la montagne à chasser les rats : Noirs Tueurs de la Wehrmacht. Ils me font mourir rien que d'y penser ! Puis, ils m'ont chopé dans cette embuscade Poings, pieds et fusillade... Mais moi, mais moi, mais moi Quarante jours, quarante nuits À San Vittore à prendre des coups, Dormir en chien, rempli de maux... Mais moi, mais moi, mais moi Quarante jours, quarante nuits Battu et rebattu Je suis de ceux qui ne parlent pas ! Un matin, le Commissaire M'envoya chercher à l'improviste. « Ici où nous sommes, personne n'entend » Me disait cette brute épaisse; Il me disait, tes camarades Nous les aurons même sans toi Mais si tu parles, je te signe ici Ton billet de sortie : la liberté. Mais moi, mais moi, mais moi Quarante jours, quarante nuits À San Vittore à prendre des coups, Dormir en chien, rempli de maux... Mais moi, mais moi, mais moi Quarante jours, quarante nuits Battu et rebattu Je suis de ceux qui ne parlent pas ! Je suis resté enfermé dans ce trou à rats Plein de froid, de nuit et de brouillard; Sous cette muraille passent les trams. Fracas et vie de ma Milan. Mon cœur se serre, le soir tombe, Je me sens mal et je ne me lève pas; Couché sur le lit dans un coin Il me semble n'être plus personne. Être sur terre est pire qu'être en guerre: La liberté vaudrait bien une délation ! Mais moi, mais moi, mais moi Quarante jours, quarante nuits À San Vittore à prendre des coups, Dormir en chien, rempli de maux... Mais moi, mais moi, mais moi Quarante jours, quarante nuits Battu et rebattu Je suis de ceux qui ne parlent pas ! Mais moi, je ne parle pas ! |