Zu Potsdam unter den Eichen
Bertolt BrechtLa versione italiana di Luigi Lunari, interpretata da Milva nell'album... | |
SOUVENIRS (POTSDAM) | SOTTO LE QUERCE DI POTSDAM |
À Potsdam sous les chênes par Un clair midi tout un convoi : Tambour devant, drapeau derrière, Au milieu le cercueil porté. | A Potsdam, sotto le querce Nel sole un corteo passa e va Trombe e bandiere abbrunate Tamburi scordati che fan, rataplan! |
À Potsdam sous les chênes par Une poussière séculaire Six hommes portaient un cercueil Avec casque et feuilles de chêne. | A Potsdam, sotto le querce In mezzo al corteo una bara c'è In alta tenuta la portano Sei uomini del re. |
Et sur le cercueil, au minimum, On avait écrit une phrase En caractères plutôt laids : « À chaque soldat son chez soi ! » | Una frase scritta sta In lettere eterne di bronzo Come i cannoni, che dice così: “Chi per la patria muor, vissuto è assai Chi per la patria muor, non muore mai”. |
Cela c’était en souvenir De plus d’un homme tombé mort Qui naquit au pays d’ici Et mourut au Chemin des Dames. | A Potsdam, sotto le querce Ricordavano così I tanti nati a casa loro E morti senza un perché. |
Lui, du coeur, de la main, donna Dans le panneau de la Patrie Qui d’un cercueil le récompense : À chaque soldat son chez soi ! | Truffati dalla loro patria In cambio della breve vita Una bara in lettere di bronzo Una menzogna ben scolpita. |
Ils allaient ainsi par Potsdam Pour celui du Chemin des Dames. Alors vint la police verte, Matraqua d’une poigne experte. | A Potsdam, sotto le querce Il corteo ingombrava la via Finché con quattro bastonate Lo disperse la polizia. |