Lo avrai, camerata Coronavirus
Anonimo Toscano del XXI secoloOriginale | Version française – ODE À CORONA – Marco Valdo M. I. – 2020 |
LO AVRAI, CAMERATA CORONAVIRUS Lo avrai camerata Coronavirus il monumento che esigi da noi italiani e che esigi da tutti i popoli del mondo. Ma con che pietra si costruirà a deciderlo tocca a noi. Non con la pietra del Capitale che si serve di te per il suo sterminio non con la pietra del dolore delle città e dei paesi deserti e svuotati non con la pietra dei medici e dei lavoratori condannati a morte per il profitto incessante non con la pietra della solitudine dell'isolamento e della disperazione che ognuno di noi sta vivendo in questa primavera di sbirraglia e morte senza possibilità di poter fuggire. Non con la pietra della disumana dimensione del calcolo economico non con i conti da far quadrare. Non con la pietra dei palliativi a base di dèi più morti della morte non con la pietra di preghiere, non con i droni e con la repressione operata sulla pelle e sulle lacrime di tutti noi. Lo avrai il tuo monumento, camerata Coronavirus fatto con la pietra di questo silenzio che adesso ci avvolge. È un silenzio che urla dalle adunanze e dalla dignità di donne e uomini liberi che si sono accorti dell'odio decisi ora a riscattare la vergogna e il terrore del mondo. Lo avrai fatto della pietra dei prigionieri, degli immigrati, dei senza casa, degli anziani soli. Lo avrai fatto della pietra tagliata come i tagli alla sanità, lo avrai fatto della pietra delle spese militari lo avrai fatto della pietra dura del rendersi orrendamente conto che non esistono né italiani né stranieri, ma che esiste soltanto l'umanità intera schiacciata e sterminata in nome delle logiche del mercato. Tu, camerata Coronavirus, che, a quanto si dice, sei nato in un mercato. Lo avrai fatto della pietra dello sterminio ambientale e climatico già in atto e della pietra dell'autoritarismo che ora più che mai è virus ben più letale di te, cieco e obbediente strumento di morte come le SS. Su queste strade se vorrai tornare ai nostri posti ci ritroverai morti e vivi collo stesso impegno non popolo, ma umanità serrata intorno al monumento che si chiama ora e sempre RESISTENZA. | ODE À CORONA Tu l’auras, Camarade Corona, Le monument que tu exiges de nous Italiens, Et que tu exiges de tous les peuples du monde, Tu l’auras, tu le sais bien, Mais avec quelle pierre on le construira, C’est à nous de le décider. Pas avec la pierre financière Qui se sert de toi pour cette hécatombe ; Pas avec la pierre de la douleur Des villes et des villages déserts ; Pas avec la pierre des médecins et des travailleurs, Condamnés à mort pour un profit sans limites ; Pas avec la pierre de la solitude, De l’isolement et du désespoir Que chacun pour soi, nous vivons En ce printemps noir, Infecté de suspicion, de rétention, Et de mort Sans pouvoir fuir encore. Pas avec la pierre inhumaine Du calcul économique ; Pas avec la gêne Des comptes domestiques ; Pas avec la pierre palliative, ce décor Fondé sur des dieux plus morts que la Mort ; Pas avec la pierre des prières, Pas avec la pierre des processions ; Pas avec les drones et les armes De la répression Qui nous frappe tous ; Pas avec nos larmes À nous tous. Ton monument ! Tu l’auras, Camarade Corona Et ce monument sera Fait avec la pierre de notre silence D’une immense puissance, Un silence qui hurle, Fait de l’union et la dignité De femmes et d’hommes libres Qui ont débusqué la haine Et décidé d’éliminer La honte et la terreur du monde. Tu l’auras Camarade Corona Ton monument, Fait de la pierre des migrants, Des prisonniers, des vieux seuls et sans foyer. Tu l’auras Camarade Corona, Ce monument fait de la pierre Taillée dans les budgets resserrés Des malades et des soins de santé, Tu l’auras fait de la pierre des dépenses militaires Tu l’auras fait de la pierre dure du constat Qu’en ce monde, il n’y a Ni Italiens ni étrangers, Que seule existe une humanité, Gens écrasés et exterminés Au nom du sacro-saint Marché. Toi, camarade Corona, Dont la rumeur dit comme ça Que tu es né dans un marché. Tu l’auras fait de la pierre Du saccage naturel en cours ; Tu l’auras fait de la pierre Du pouvoir qui, plus que toujours, Maintenant encore, Aveugle et obéissant instrument de mort, Est un virus bien plus mortel que toi Et les SS d’autrefois. Si tu voulais un jour revenir sur ces routes, Tu nous trouverais à nos postes, Morts et vivants avec le même engagement, Pas un peuple, mais de simples gens, Toute une humanité autour De ce monument qui s’appelle Aujourd’hui et pour toujours : RÉSISTANCE ! |