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La peste

David Riondino
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OriginaleVersion française – LA PESTE – Marco Valdo M.I. – 2021
LA PESTE


Giornata prima, introduzione alle novelle: …Dico adunque che già erano gli anni della fruttifera incarnazione del Figliuolo di Dio al numero pervenuti di milletrecentoquarantotto, quando nella egregia città di Fiorenza, oltre a ogn’altra italica bellissima, pervenne la mortifera pestilenza…

E ne nascevano nei maschi e nelle femine enfiature in anguinaia, per braccia e cosce
e le vedevi permutare in macchie livide e nere, segno certo di morte

la pestilenza dagli infermi per lo stare tutti insieme s’avventava a’ sani,
Come fa il fuoco con le cose secche o unte quando gli vanno vicine si appiccava il male
Io vidi un giorno nella via scuoter gli stracci d’un morto con denti e grifo due porci,
Ed in piccola ora come fosse veleno sopra i mal tirati stracci insieme caddero morti
Ed alcuni racchiudendosi in case temperatamente usando ottimi cibi e vini ogni lussuria fuggivano
Altri beffando di taverna in taverna, giorno e notte bevendo in case d’altri morivano

Ed altri ancora abbandonarono i parenti per cercare nel contado di scampare il cielo
E abbandonati a loro volta, vittime del loro stesso esempio, morivano soli
Ed i fratelli abbandonavano i fratelli e padri madri i figli alla sicura morte
E a quelli che infermavano, rimase l’avarizia de’ serventi, o la carità di amici che non furon molti
ma sottentravano alla bara prezzolati beccamorti, che chiamavano becchini, gente minuta
con frettolosi passi, e poco lume li mettevano in qualunque sepoltura disoccupata

Né fu una bara sola quella che due o tre ne portò insieme padre e figlio, marito e moglie,
nella stessa febbre
E senza lagrima o lume o compagnia non altramenti si curavano degli uomini che ora di capre si curerebbe;
E si facevano fosse per i cimiteri delle chiese, dove a centinaia si mettevano i corpi
come si mettono le merci nelle navi una sull’altra infino al sommo della fossa si stivavano i morti
Il male devastò il contado e per le sparte ville e per li campi i contadini come bestie morire.
E i buoi, le capre, i cani dopo aver vagato il giorno senza pastore, a notte alle lor stalle venire

e tanta fu la crudeltà del cielo, che fra marzo e luglio più di centomilia dentro Firenze furono tolti di vita,
O quanti gran palagi un tempo di famiglie pieni, rimaser voti!
quante famose ricchezze senza eredi!
LA PESTE

Premier jour, introduction aux nouvelles : « je dis donc que les années de la féconde incarnation du Fils de Dieu avaient déjà atteint le nombre de mille trois cent quarante-huit, lorsque dans l’illustre ville de Florence, ainsi que dans toute autre belle ville italienne, arriva la peste mortelle… »

Et il venait chez les hommes et chez les femmes des gonflements à l’aine, sur les bras et les cuisses
Et on les voyait se transformer en taches noires et livides, signe certain de mort.

De rester tous ensemble, la pestilence des malades s’étendait aux bien-portants ;
Comme fait le feu avec les choses sèches ou grasses, quand elles se rapprochent, elle enflammait le mal.
Je vis, un jour, dans la rue, deux porcs secouer les haillons d’un mort avec leurs dents et leurs griffes,
Et en une petite heure, comme si ce fut du poison, sur les haillons tout chiffonnés, ils tombèrent ensemble morts.
Et certains se renfermant chez eux, usant avec modération des vins et aliments les meilleurs, fuyaient tout excès ;
D’autres se moquant de taverne en taverne, buvant jour et nuit dans les maisons d’autres, mourraient ;
Et d’autres encore abandonnèrent leurs parents pour chercher dans la campagne à obvier au ciel
Et abandonnés à leur tour, victimes de leur propre exemple, ils mouraient seuls.
Et les frères abandonnaient leurs frères et pères et mères, leurs enfants, à une mort certaine,
Et à ceux qui tombaient malades, il restait l’avidité des serviteurs, ou la charité des amis, qui ne furent pas nombreux ;
Mais sous le cercueil se glissaient des croque-morts mercenaires, qu’ils appelaient fossoyeurs, petites gens aux pas précipités, et subrepticement, les mettaient dans n’importe quelle tombe inoccupée.
Ce ne fut pas qu’une seule bière, celle où deux ou trois portèrent ensemble père et fils, mari et femme, emportés par la même fièvre ;
Et sans larmes, sans lumière, sans compagnie, ils ne s’occupaient pas plus des hommes que les chèvres ne le feraient maintenant ;
Et on creusait des fosses pour les cimetières des églises, où par centaines on mettait les corps ;
Comme on met les marchandises dans les navires, une sur l’autre, jusqu’au sommet de la tombe, on entassait les morts.
Le mal ravagea la campagne, et à travers les villas isolées et les champs, les paysans moururent comme des bêtes.
Et les bœufs, les chèvres, les chiens, après avoir erré le jour sans berger, à la nuit, revinrent à leurs étables
Et tant fut la cruauté du ciel, qu’entre mars et juillet, plus de cent mille dedans Florence furent enlevés à la vie,
Ô combien de grands palais jadis remplis de familles restèrent vides !
Combien de fameuses richesses sans héritiers !


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