Language   

Dino Buzzati: Aprile 1945

GLI EXTRA DELLE CCG / AWS EXTRAS / LES EXTRAS DES CCG
Back to the song page with all the versions


OriginalVersion française – AVRIL 1945 – Marco Valdo M.I. – 2020
DINO BUZZATI: APRILE 1945

Ecco, la guerra è finita.
Si è fatto silenzio sull’Europa.
E sui mari intorno ricominciano di notte a navigare i lumi.
Dal letto dove sono disteso posso finalmente guardare le stelle.
Come siamo felici.
A metà del pranzo la mamma si è messa improvvisamente
a piangere per la gioia,
nessuno era più capace di andare avanti a parlare.
Che da stasera la gente ricominci a essere buona?
Spari di gioia per le vie, finestre accese a sterminio,
tutti sono diventati pazzi, ridono, si abbracciano,
i più duri tipi dicono strane parole dimenticate.
Felicità su tutto il mondo è pace!
Infatti quante cose orribili passate per sempre.
Non udremo più misteriosi schianti nella notte
che gelano il sangue e al rombo ansimante dei motori
le case non saranno mai più cosi immobili e nere.
Non arriveranno più piccoli biglietti colorati con sentenze fatali,
Non più al davanzale per ore, mesi, anni, aspettando lui che ritorni.
Non più le Moire lanciate sul mondo a prendere uno qua
uno là senza preavviso, e sentirle perennemente nell’aria,
notte e dì, capricciose tiranne.
Non più, non più, ecco tutto;
Dio come siamo felici.
AVRIL 1945

Voilà, la guerre est finie.
Le silence s’est fait sur l’Europe.
Et sur les mers à l’entour, recommencent de nuit à naviguer les lumières.
Du lit où je suis étendu, je peux finalement regarder les étoiles.
Comme nous sommes heureux.
À la moitié du repas, maman s’est soudainement mise …
À pleurer de joie,
Personne n’était capable de se mettre à parler.
Serait-ce que de ce soir, les gens recommenceraient à être bons ?

Tirs de joie dans les rues, des fenêtres éclairées à profusion,
Tous sont devenus fous, rient, s’embrassent,
Les types les plus durs disent d’étranges mots oubliés.
Le bonheur sur tout le monde, c’est la paix !
De fait, tant de choses horribles sont passées pour toujours.
Nous n’entendrons plus de mystérieux fracas dans la nuit
Qui gèlent le sang et au rugissement haletant des moteurs,
Les maisons ne seront plus jamais aussi immobiles et noires.

Il n’arrivera plus de petits billets colorés avec des phrases fatales,
Plus à l’appui de fenêtre pendant des heures, des mois, des années, attendant qu’il revienne.
Plus de Moires lancées sur le monde pour en attraper un ici,
Un là sans préavis, et les sentir perpétuellement dans l’air,
Nuit et jour, des tyranes capricieuses.
Plus, plus, voilà tout ;
Dieu que nous sommes heureux.


Back to the song page with all the versions

Main Page

Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.




hosted by inventati.org