Lingua   

La Rivoluzione

Ascanio Celestini
Pagina della canzone con tutte le versioni


OriginaleVersion française de Riccardo Venturi
LA RIVOLUZIONE

Io sono comunista… perché i comunisti sono come i marziani… qualcuno dice che i marziani sono una civiltà superiore, come i comunisti.
Qualcun altro invece dice che i marziani sono dei criminali assassini che distruggeranno il mondo, come i comunisti.
Ma tutti sanno che i marziani non esistono, che i marziani sono un’invenzione letteraria, una meravigliosa storia di fantascienza…come il comunismo.
Visto e considerato che non ne potevano più della loro malasorte incominciarono ad aggirarsi come s’aggirò quel famoso spettro per l’Europa… tutti evidentemente erano dei disgraziati… ma ciascuno lo era in maniera differente… perché la disgrazia colpisce i miseri, ma con incredibile fantasia nella sorte.
Difatti c’era quello che aveva perso la casa e quello che più semplicemente aveva perso le chiavi di casa, c’era quello che aveva perso la memoria e mò non si ricordava neanche più che cos’è che si era perso, c’era quello che aveva perso la ragione… e insieme alla ragione aveva perso anche il torto. C’era quello che aveva perso tempo e mò non c’aveva più tanto tempo da perdere… e difatti fu lui che disse: "Attenzione!"

"Tra cinque minuti comincia la rivoluzione!"

"Tra cinque minuti comincia la rivoluzione!"

"Tra cinque minuti comincia la rivoluzione!"

"Tra cinque minuti comincia la rivoluzione!"

"Tra cinque minuti comincia la rivoluzione!"

E nel mentre che s’aggiravano come s’aggirò quel famoso spettro per l’Europa, si trovarono a passare sotto le finestre di quelli che una volta dicevano "Avanti Popolo!", e dicevano "Avanti Popolo" perché mandavano sempre davanti il popolo… e loro rimanevano indietro, magari d’un passo magari d’un metro perché loro ad andare davanti gli veniva da ridere. E furono questi ultimi che con gli occhi rossi e la morte nel cuore videro lo scompiglio nelle forze dell’ordine che mò non erano più né forti né ordinate… difatti erano scappati i generali, i marescialli, i colonnelli, i tenenti, sottotenenti, nullatenenti, perfino i pompieri di Viggiù da qualche minuto non c’erano più…
Con loro erano scappati via i famosi guerrieri, quelli che mostravano i denti e terrorizzavano il mondo. Per strada c’era soltanto qualche brigadiere in pensione che sventolava la dentiera… ma si sa che anche i soldati sdentati capiscono come va la situazione… e si dissero sottovoce…

"Tra cinque minuti comincia la rivoluzione…"

"Tra cinque minuti comincia la rivoluzione…"

"Tra cinque minuti comincia la rivoluzione…"

"Tra cinque minuti comincia la rivoluzione…"

"Tra cinque minuti comincia la rivoluzione…"

Il capo dei capi della polizia e di tutti gli eserciti riuniti stava guardando in televisione un famoso programma sui gamberi in salsa rosa quando ci fu una spiacevole interruzione… il giornalista autorizzato dalla redazione disse che purtroppo il programma del sabato sera, insieme al tirassegno sull’emigrante che passa la frontiera, il telegiornale di Paperino, il Grande Fratello con suo cugino e le olimpiadi di mazza fionda non sarebbero più andati in onda "Perché – disse – saltata è la programmazione…"
"Perché tra cinque minuti comincia la rivoluzione!"
disse
"Tra cinque minuti comincia la rivoluzione!"

Cosi il capo dei capi della polizia e di tutti quanti gli eserciti riuniti per la prima volta nella sua luminosa carriera si sentì di essere la persona sbagliata nel posto peggiore, lui che per tutta la vita era sempre stato cosi tanto sicuro di sé, che le parole gli stavano in bocca come famosi quadri dentro ad un museo, adesso invece si vergognava che in una città cosi piena di sole sporcasse i muri con la sua ombra.
Cosi quella folla che s’aggirava come s’aggirò il famoso spettro per l’Europa smise d’aggirarsi, si fermò un istante incominciò a fare il conto all’incontrario come si fa la notte di capodanno aspettando l’anno nuovo… e disse…

"meno 5

4

3

2

1"

-con un po’ di emozione-

"Gentili signori comincia la rivoluzione!"

"Gentili signori comincia la rivoluzione!"

"Gentili signori comincia la rivoluzione!"

"Gentili signori comincia la rivoluzione!"

"Gentili signori comincia la rivoluzione!"
LA RÉVOLUTION

Moi je suis communiste…car les communistes sont comme les martiens…quelqu'un dit que les martiens ont une civilisation supérieure, comme les communistes.
Par contre, quelqu'un d'autre dit que les martiens sont des criminels assassins qui détruiront la terre, comme les communistes.
Mais tout le monde sait que les martiens n'existent pas, que les martiens ne sont qu'une invention littéraire, une merveilleuse histoire de science-fiction…comme le communisme.
Comme ils avaient marre de leur mauvaise sort, ils se mirent à hanter les rues juste comme ce fameux spectre hantait jadis l'Europe…tous étaient évidemment très malheureux…mais chacun l'était de façon différente…car le malheur frappe les malheureux, mais avec une immagination débridée quant à la sort.
En effet, il y avait qui avait perdu son habitation et qui, plus simplement, avait perdu les clés de son habitation; il y avait qui avait perdu la mémoire, et qui ne se souvenait même plus de ce qu'il avait perdu; il y avait qui avait perdu la raison…et, en plus de la raison, avait perdu même le tort. Il y avait qui avait perdu du temps et, maintenant, n'avait plus beaucoup de temps à perdre…et bon, c'est bel et bien lui qui a dit: "Attention!"

"La révolution va commencer dans cinq minutes!"

"La révolution va commencer dans cinq minutes!"

"La révolution va commencer dans cinq minutes!"

"La révolution va commencer dans cinq minutes!"

"La révolution va commencer dans cinq minutes!"

Et pendant qu'ils hantaient les rues comme ce fameux spectre hantait jadis l'Europe, ils se trouvèrent à passer par dessous les fenêtres de ceux qui disaient autrefois "Avance, peuple!", et ils disaient "Avance, peuple!" parce qu'ils faisaient toujour avancer le peuple…tandis qu'ils restaient à l'arrière, peut-être d'un seul mètre, peut-être d'un seul pas car s'ils restaient à l'avant ils avaient envie de rire. Et ce furent ces derniers qui, les yeux rouges et la mort dans le cœur, virent le désordre s'emparer des forces de l'ordre, qui maintenant n'étaient plus ni fortes ni ordonnées…en effet, les généraux, les maréchaux, les colonels, les lieutenants, les sous-lieutenants, les rien-tenants avaient pris la fuite, et depuis quelques minutes il n'y avait plus même de pompiers de Viggiù…
Avec ceux-ci, même les célèbres guerriers avaient pris la fuite, ceux qui montraient les dents pour terroriser le monde entier. Il n'y avait dans la rue que quelques brigadiers en retraite qui arboraient leurs dentiers…mais on sait bien que même les soldats édentés comprennent ce qui va se passer…et ils se dirent tout bas…

"La révolution va commencer dans cinq minutes…"

"La révolution va commencer dans cinq minutes…"

"La révolution va commencer dans cinq minutes…"

"La révolution va commencer dans cinq minutes…"

"La révolution va commencer dans cinq minutes…"

Le chef des chefs de la police et de toutes les armées réunies regardait la télé, une célèbre émission sur les crevettes à la sauce rose, lorsqu'il se produit une interruption fort désagréable…le journaliste autorisé par le comité de redaction dit que, malheureusement, l'émission du samedi soir, ainsi que le tir à l'immigré qui passe la frontière, les infos de Donald, la Loft Story et les jeux olympiques de masse et fronde ne seraient plus diffusées "Pour cause –dit-il- d'inconvénients dans la programmation…"
"Parce que la révolution va commencer dans cinq minutes!"
dit-il
"La révolution va commencer dans cinq minutes!"

Ce fut ainsi la première fois dans sa lumineuse carrière que le chef des chefs de la police et des armées réunies se sentit la mauvaise personne à la plus mauvaise place; lui, qui pour toute sa vie avait été tellement sûr de soi-même que les mots dans sa bouche semblaient de célèbres tableaux dans un musée, maintenant il avait honte de salir les murs avec son ombre dans une ville si pleine de lumière.
Et la foule, qui hantait les rues comme le fameus spectre hantait jadis l'Europe, arrêta enfin de hanter, s'arrêta un petit moment et commença à faire le compte à rebours comme on fait la nuit du 31 décembre en attrendant l'an neuf…et dit…

"moins 5

4

3

2

1"

-avec un peu d'émotion-

"Messieurs-dames, la révolution vient de commencer!"

"Messieurs-dames, la révolution vient de commencer!"

"Messieurs-dames, la révolution vient de commencer!"

"Messieurs-dames, la révolution vient de commencer!"


Pagina della canzone con tutte le versioni

Pagina principale CCG


hosted by inventati.org