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L'altro sono io

Erica Boschiero
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OriginalVersion française – L’AUTRE, C’EST MOI – Marco Valdo M.I. – 2...
L'ALTRO SONO IOL’AUTRE, C’EST MOI
Dicono che sono strani, che hanno perso la ragione
Che son folli e osservano la vita da dietro un balcone
Stringono un pupazzo che da sempre è lì con loro
I matti fanno sogni e custodiscono un tesoro
On dit qu’ils sont étranges, qu’ils ont perdu la raison,
Qu’ils sont fols et qu’ils observent la vie derrière un balcon.
Ils serrent une poupée depuis toujours contre leurs corps ;
Les fous font des rêves et protègent un trésor.
puoi vederli lì, dormire dentro alla stazione
puoi pensare “quelli lì non sono più persone”
ma se poi ci parli ti daranno sguardi nuovi
per capire il mondo, il tempo e il senso che non trovi
On peut les voir là, dormir dans la gare ;
On peut penser « ceux-là ne sont plus des personnes »,
Mais si on leur parle, ils offrent de nouveaux regards
Pour comprendre le monde, le temps et le sens des choses.
Lui la vede lì sul marciapiede mezza nuda
Pensa scostumata, è una cosa vergognosa
Poi la vede piangere e per questo si avvicina
Lei, il suo corpo schiavo, mentre è ancora una bambina
On la voit là sur le trottoir à demi nue,
On pense, c’est une débauchée, quelle chose honteuse.
Ensuite, on la voit pleurer, on s’approche :
Elle, dans son corps esclave, est une enfant encore.
Giù in paese c’è chi dice che son sporchi negri
Cibo a sbafo negli alberghi, sempre ai cellulari
Ma nessuno pensa a quelle notti in mezzo al mare
Stretti in un gommone col terror di naufragare
Au village, on dit que ce sont des sales nègres ;
Toujours à manger dans les auberges, toujours aux cellulaires,
Mais personne ne pense à ces nuits au milieu de la mer,
Tous sur un canot, serrés par la terreur du naufrage.
L'ALTRO SONO IO, GLI ALTRI SIAMO NOI
GUARDA GLI OCCHI MIEI, LI' CI TROVI I TUOI
L’AUTRE, C’EST MOI ; NOUS, LES AUTRES.
REGARDE MES YEUX, LES TIENS S’Y TROUVENT.
Io lo so che Mario c'ha un macigno in fondo all'anima
versa ancora vino nel bicchiere e poi dimentica
ma se c'è qualcuno che i suoi occhi guarderà
Mario lascerà il bicchiere e il suo tormento se ne andrà
Je le sais que Mario a un roc au fond de l’âme,
Il verse du vin dans son verre et puis, oublie,
Mais si on le regarde comme ça,
Mario laisse son tourment et son verre et s’en va.
Tutti a dirgli “sei ciccione, smetti di mangiare
non ti vedi, sei un pallone, lasciami passare”
come giudicare un libro dalla copertina
sfoglia le sue pagine, comincia dalla prima
Tous lui disent « Tu es gros, arrête de manger !
Tu ne te vois pas, tu es un ballon, laisse-moi passer ! ».
Comme pour juger un livre sur sa couverture,
Feuillette ses pages et commence à la première
L'ALTRO SONO IO…L’AUTRE, C’EST MOI ; NOUS, LES AUTRES.
REGARDE MES YEUX, LES TIENS S’Y TROUVENT.
Ieri in piazza Duomo ho visto un uomo che insultava un gay
Vatti a confessare, mi fai schifo, guarda come sei
Per questo chi è diverso sta nascosto dentro sé
Per non sentirsi dire sei malato non sei come me
Hier place du Dôme, j’ai vu un homo qu’on insultait ;
On disait : Va te confesser, tu me dégoûtes, regarde comme tu es !
Voilà pourquoi il cache sa différence tout au fond de soi :
Pour ne pas s’entendre dire : tu es malade, tu n’es pas comme moi.
Tanti grandi pensano che non possiam capire
Perché siamo piccoli è meglio non parlare
Ma vogliamo poter dire quello che pensiamo
Di questo pianeta che vi sembra così strano
Tant de grands pensent que nous ne pouvons pas comprendre,
Que nous sommes petits et qu’il vaut mieux ne rien dire,
Mais nous voulons pouvoir dire ce qu’on pense,
De cette planète qui semble si étrange.


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