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Kje si, mati?

Karel “Kajuh” Destovnik
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Traduzione francese del pastore luterano Yves Kéler da Chants Protestants
WO BIST DU, MUTTER?TU SAIS, MÈRE
  
Weißt du Mutter, ich würde dir gerne einen Brief schreiben,Tu sais, mère, je voudrais bien t’écrire une lettre,
ich würde ihn dir wenigstens als Gruß schicken,Je voudrais te l’envoyer comme un salut,
schon lange ist es her, dass wir zusammen waren,Cela fait bien longtemps que nous étions ensemble,
dass ich dir härte sagen können, ich bin gesund.Que j’aurais pu te dire que je vais bien.
  
Und wohin sollte ich dir schreiben? Wohin haben sie euch verbannt?Et où devrais-je t’écrire ? Où t’ont-ils bannie ?
Ich bin schon glücklich, dass ich ihnen entkam,Je suis déjà heureuse que je leur ai échappé, (1)
aber wo bist du, wohin haben sie dich getrieben?Mais où es-tu, où t’ont-ils chassée,
Vielleicht hat dich der Hunger in Schlesien zernagt?Peut-être la faim en Silésie t’a-t-elle rongée ?
  
Wo auch immer du bist, überall bin ich mit dir,Où que tu sois, partout je suis avec toi,
überall ist bei dir mein Gruß,Partout avec toi est mon salut,
und wo ich bin, bist auch du mit mir,Et où je suis, tu es aussi près de moi,
deshalb denke nicht, dass ich zurückgelassen habe!C’est pourquoi ne pense pas que je t’ai abandonnée.
  
Vielleicht schaust du mir niemals wieder ins Gesicht,Peut-être ne me verras-tu plus jamais,
wenngleich ich dich niemals vergessen werde,Quoique je ne t’oublierai jamais.
und wünsche ich mir, dass mir die Stimme nicht eher verstumme,Et je me souhaite que ma voix ne s’éteigne pas
solange ich dir nicht berichte Mutter sieh: Diese Welt ist auch für dich!Avant que je t’informe, Mère, vois-tu: ce monde est aussi pour toi!
(1) heureuse: femminile, dalla prospettiva di chi lo cantava, le donne slovene prigioniere a Ravensbrück (ndr).

Le poème à sa mère date de 1941-42, où Karel dut couper les liens avec sa famille à cause de son combat. Mais la famille a dû être déportée, car il écrit : « Wohin haben sie euch verschleppt ? – Où vous ont-ils trainés ? » L’auteur suppose que cela peut être la Silésie, vers laquelle des milliers de familles slovènes furent déportées : « Vielleicht hat dich der Hunger in Schlesien zernagt ? Peut-être la faim en Silésie t’a-t-elle rongée ? »
Le poème fut beaucoup reproduit dans des revues clandestines, et mis en musique par Matja Bavnicar et Dragotin Cvetko.
(nota tradotta in francese da Yves Kéler, come tratta da “Europa im Kampf 1939–1944”)


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