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Canto degl’inquilini

Angelo Galli
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OriginalVersion française – LE CHANT DES LOCATAIRES – Marco Valdo M.I....
CANTO DEGL’INQUILINILE CHANT DES LOCATAIRES, DÉDIÉ AUX EXPLOITÉS
Si schiudon le porte, si levano armati
del nuovo diritto gli stanchi sfruttati,
E, strett' in un fascio, ricordan la storia, l’amor,
la vittoria - d’Italia e l’onor.
Les portes s’ouvrent, les exploités fatigués,
De leur nouveau droit se lèvent armés
Et, serrés en un faisceau, rappellent l’histoire
L’amour, l’honneur – de l’Italie et la victoire.
Le case d’Italia son fatte per noi -
gridavan, pugnando, morendo, gli eroi
che misero in fuga gl’ingordi stranieri.
Tu allora dov’eri, - panciuto signor ?
Les maisons d’Italie sont faites pour nous
Criaient, en combattant, en mourant, les héros
Qui mirent en fuite les insatiables étrangers.
Seigneur pansu, où étais-tu alors ?
Va’ fuorti di casa, va’ fuori, padrone ;
A te la pigione - nessun pagherà.
Dehors, propriétaire, sors de chez moi ;
À toi le loyer – personne ne payera.
Moriron quei forti, restaron le case,
fuggi lo straniero, ma il ladro rimase,
e, tristo padrone, scordando gli eroi.
pretese da noi - piu cara pigion.
Non pagan le belve, non pagan gli augelli,
non pagano i pesci, e noi, noi ribelli,
pagarti dobbiamo la decima odiata,
la taglia infamata, - crudele padron ?
Ces forts mourront, resteront les demeures,
L’étranger fuit, mais le voleur est resté,
Et, oubliant les héros, triste propriétaire,
Il exige de nous – un loyer plus élevé.
Va’ fuorti di casa, va’ fuori, padrone ;
A te la pigione - nessun pagherà.
Les bêtes ne payent pas, les oiseaux ne payent pas,
Les poissons ne payent pas,
Et nous, nous rebelles devons te payer la dîme haïssable,
L’infâme tribut – cruel propriétaire ?
Ai nostri fanciulli negasti ricetto :
per te senza pane, per te senza tetto
sarebbero e ignudi, per te, nella via,
a dirne qual sia - dei ricchi l’altar.
Da secoli forse ti fù già pagato
il fosco tugurio da te appigionato,
l’angusta officina, la casa modesta ;
ma il popol si desta - nè vuol piu pagar.
Dehors, propriétaire, sors de chez moi ;
À toi le loyer – personne ne payera.
À nos enfants, tu refuses un abri :
Par toi sans pain, par toi sans-logis
Ils seraient nus, et par toi, dans la rue,
Pour dire ce qu’elle est – l’autel des riches.
Va’ fuorti di casa, va’ fuori, padrone ;
A te la pigione - nessun pagherà.
Depuis des siècles peut-être te fut déjà payé
Le sombre taudis par toi mis e location,
L’étroit atelier, la modeste maison,
Mais le peuple se rebiffe – il ne veut plus payer.
E vero : gli artieri che avean fabbricate
le case, che sfrutti, tu pur l’hai pagate ;
ma solo una volta, fornito il lavora
he (rutta tesoro - crescente ognor più.
Ma forti noi siamo del nostro diritto,
beffardo padrone : "pagarti è delitto ;
va’, somma per bene le avute pigioni
vedrai che i padroni - siam noi, non sei tu.
Dehors, propriétaire, sors de chez moi ;
À toi le loyer – personne ne payera.
Va’ fuorti di casa, va’ fuori, padrone ;
A te la pigione - nessun pagherà.
C’est vrai : les artisans qui avaient fabriqué
Les maisons que tu exploites, tu les as sans doute payés ;
Mais seulement une fois, le travail fourni
Qui créa ton trésor – croissant toujours plus.
Mais nous sommes forts de notre droit,
Cynique propriétaire : « Te payer est un délit ;
Allons, totalise bien les loyers reçus
Tu verras que les propriétaires – c’est nous, ce n’est pas toi.
Va’, computa pure la manutensione,
gli affitti perduti, le imposte, o padrone ;
a conti ben fatti, vedrai pigionali
che, come animali, - lavoran per te
Il suolo usurpato su cui fabbricasti,
il dritto di gente sfruttata scordasti,
nel fare i tuoi conti, pensando ch’eterno
durasse il governo - del papa, del re.
Dehors, propriétaire, sors de chez moi ;
À toi le loyer – personne ne payera.
Va’ fuorti di casa, va’ fuori, padrone ;
A te la pigione - nessun pagherà.
Allons, calcule aussi les entretiens,
Les locations perdues, les impôts, ô propriétaire ;
Les comptes bien faits, tu verras que les locataires
Comme des animaux, travaillent pour toi
Le sol usurpé sur lequel tu bâtis,
Le droit de gens exploités que tu omis,
En faisant tes comptes, pensant bien
qu’éternel serait le gouvernement – du pape, du roi.
La terra è di tutti : quel suolo usurpato.
sia pure dagli avi venduto, comprato,
ritorni per dritto, per mille ragioni,
ai primi padroni - e a noi tornera.
Dehors, propriétaire, sors de chez moi ;
À toi le loyer – personne ne payera.
Siam noi la tua forza, siam noi gl’inquilini
ch’empiemmo il tuo scrigno di tanti quattrini ;
siam noi che facciamo la guardia alla banca
e il pane ci manca ; - chi mai non lo sa ?
La terre est à tous : ce sol usurpé.
Qu’il soit même vendu par des aïeux ou acheté,
Pour mille raisons, revient de droit,
Aux premiers propriétaires – et à nous reviendra.
C’est nous ta force, c’est nous les locataires
Qui emplissons ton coffre de tant de sous ;
C’est nous qui montons la garde à ta banque
Et le pain nous manque ; – qui ne le sait pas déjà ?
Va’ fuorti di casa, va’ fuori, padrone ;
A te la pigione - nessun pagherà.
Dehors, propriétaire, sors de chez moi ;
À toi le loyer – personne ne payera.


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