Vivere la vita
Alessandro MannarinoOriginal | Versione francese di Antoine Wave |
VIVERE LA VITA Vivere la vita è una cosa veramente grossa C’è tutto il mondo tra la culla e la fossa Sei partito da un piccolo porto Dove la sete era tanta e il fiasco era corto E adesso vivi… Perché non avrei niente di meglio da fare finchè non sarai morto La vita è la più grande ubriacatura Mentre stai bevendo intorno a te tutto gira E incontri un sacco di gente Ma quando passerà non ti ricorderai più niente Ma non avere paura, qualcun’ altro si ricorderà di te Ma la questione è… Perché? Perché ha qualcosa che gli hai regalato Oppure avevi un debito… e non l’hai pagato? Non c’è cosa peggiore del talento sprecato Non c’è cosa più triste di una padre che non ha amato. Vivere la vita è come fare un grosso girotondo C’è il momento di stare sù e quello di cadere giù nel fondo E allora avrai paura Perché a quella notte non eri pronto Al mattino ti rialzerai sulle tue gambe E sarai l’uomo più forte del mondo Lei si truccava forte per nascondere un dolore Lui si infilava le dita in gola… per vedere se veramente aveva un cuore Poi quello che non aveva fatto la società l’ha fatto l’amore Guardali adesso come camminano leggeri senza un cognome. Puoi cambiare camicia se ne hai voglia E se hai fiducia puoi cambiare scarpe Se hai scarpe nuove puoi cambiare strada E cambiando strada puoi cambiare idee E con le idee puoi cambiare il mondo. Ma il mondo non cambia spesso Allora la tua vera Rivoluzione sarà cambiare te stesso Eccoti sulla tua barchetta di giornale che sfidi le onde della radiotelevisione Eccoti lungo la statale che dai un bel pugno a uno sfruttatore Eccoti nel tuo monolocale che scrivi una canzone Eccoti in guerra nel deserto che stai per disertare E ora eccoti sul letto che non ti vuoi più alzare E ti lamenti dei governi e della crisi generale. Posso dirti una cosa da bambino? Esci di casa! Sorrdi! Respira forte! Sei vivo! Cretino. | VIVRE LA VIE Vivre la vie est une chose vraiment énorme ; Le monde entier est entre le berceau et le cercueil. Tu es parti d'un petit port Avec une soif abondante et peu de lait dans ton biberon Et maintenant, tu vis… Car tu n'as rien de mieux à faire Jusqu'à ce que mort s'ensuive. La vie est une grosse cuite Quand tu bois, alors tout tourne autour de toi Et tu rencontres un tas de gens Quand ce sera terminé, tu ne te souviendras plus de rien. Mais n'aie pas peur, quelqu'un se souviendra de toi. Mais la question est… Pourquoi ? Car tu lui auras offert quelque chose, Ou bien peut-être avais-tu une dette... Que tu n'as pas remboursé ? Il n'y a rien de pire que le talent gâché, Il n'y a rien de plus triste qu'un père qui n'a jamais aimé. Vivre sa vie, c'est comme un grand manège. Parfois on est au sommet, parfois on est au plus bas. Et a ce moment-là, tu auras peur, Car a ces tenebres-là tu ne t'attendais pas. Au matin, tu te redresseras sur tes jambes Et tu seras le plus fort du monde ! Elle se maquillait beaucoup pour cacher une douleur, Lui, s'enfilait les doigts dans le gosier pour voir s'il avait un cœur... Et puis, l'amour a fait ce que n'avait pas fait la société, Regardez-les maintenant, qui marchent, le pas légers. Tu peux changer de chemise, si tu en as envie, Et si tu as confiance, tu peux changer de chaussures. Avec de nouvelles chaussures, tu peux changer de route. Et en changeant de route, tu peux changer d'idées. Et avec les idées, tu peux changer le monde, Mais le monde ne change pas souvent. Alors la vraie révolution sera de te changer toi-même. Te voici sur un petit bateau de papier journal, a défier les ondes de la radio-télévision, Te voilà le long de la nationale, à frapper du poing un exploiteur, Te voilà dans ton studio, a écrire une chanson. Te voilà à la guerre dans le désert, à déserter la guerre. Et te voilà maintenant sur ton lit, a ne plus vouloir te lever. A te lamenter des gouvernements et de la crise. Puis-je te donner un conseil d'enfant ? Sors de chez toi ! Sourie ! Respire fort ! Sois vivant, imbécile ! |