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Chant de revolte de ce 14 Juillet

Gaston Couté
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OriginalTraduzione italiana / Traduction italienne / Italian translation...
CHANT DE REVOLTE DE CE 14 JUILLETCANTO DI RIVOLTA PER QUESTO QUATTORDICI LUGLIO
  
La rude épaule populaireIl popolo a forza di rudi spallate
Jeta l'Ancien Régime à basabbatté l'Ancien Régime
En un jour de juste colère :in un giorno di giusta collera :
Le peuple n'en profita pas !il popolo non ne ne trasse profitto!
Le peuple n'en profita pas !Il popolo non ne trasse profitto!
Et, sous notre ère tricolore,E nella nostra era tricolorata,
Le règne odieux des bourgeoisl'odioso regno dei borghesi
A remplacé celui des rois :ha sostituito quello dei re :
Notre servage dure encore !la nostra schiavitù perdura !
  
Courage travailleurs ! en un noir bataillonCoraggio, lavoratori ! In un nero battaglione
Marchons, marchons....marciamo, marciamo...
Elle viendra notre Révolution!Verrà la nostra Rivoluzione!
  
Ces gens-là viennent, camarades,Quelli là, compagni, vengono
Sous notre nez, exécutera farci sotto il naso
Leurs hypocrites mascaradesle loro ipocrite mascherate
En l'honneur de la Libertéin onore della Libertà
En l'honneur de la Libertéin onore della Libertà
Mais, tandis que les lampions brillent,ma, mentre sono accesi i lampioni,
Hervé s'endort à la Santé : (1)Hervé si addormenta alla Santé :
Pour étouffer la Véritéper soffocare la Verità
Ils ont refait d'autres Bastilles !hanno rifatto altre Bastiglie!
  
Ils n'ont que ces mots dans la bouche :Non hanno altre parole in bocca:
Le Progrès et l'Humanité !il Progresso dell'Umanità !
Mais si de sa tombe faroucheMa, se dalla sua tomba crudele
Aernoult pouvait ressusciter... (2)Aernoult potesse risuscitare...
Aernoult pouvait ressusciter...Aernoult potesse risuscitare...
Car pour refaire la naturePerché per far cambiare carattere
De nos Garçons au front trop fierai nostri Ragazzi dalla testa troppo alta,
A Biribi, lugubre enfer,Al Biribi, lugubre inferno,
Ils ont rétabli la torturehanno ristabilito la tortura
  
Ils parlent aussi de Justice,Parlano pure di Giustizia
En évoquant quatre-vingt-neuf,evocando l'Ottantanove,
Mais ils ont laissé leur policema han lasciato che la loro polizia
Couper la tête à Liabeuf (3)tagliasse la testa a Liabeuf
Couper la tête à Liabeuftagliasse la testa a Liabeuf
Et Briand, valet de nos maîtres, (4)e Briand, servo dei padroni,
a pour nous des airs insultants :ci tratta in modo ingiurioso :
Il sait bien qu'on n'est plus au tempssa bene che non siamo più al tempo
où l'on guillotinait les traîtres !quando i traditori eran ghigliottinati !
  
Mais ça changera, camarades...Ma questo cambierà, compagni …
O vaillant peuple du Faubourg, (5)O valoroso popolo del Faubourg,
Qui fit jadis des barricades,che un tempo facesti le barricate,
Tu te lèveras un beau jour !un bel giorno insorgerai !
Tu te lèveras un beau jour !Un bel giorno insorgerai !
Et ce jour nos cœurs seront aisesE quel giorno saremo felici dentro
En vous retrouvant avec nous,di ritrovarvi assieme a noi,
Petits soldats, petits pioupious : (6)soldatini, piccoli marmittoni :
Dignes fils des gardes françaises.Degni figli delle Guardie Francesi.
Note

(1) Gustave Hervé (1871-1944), cofondatore e direttore del settimanale socialista, anarchico e antimilitarista “La Guerre Sociale”, dove Couté pubblicò molte su canzoni tra il 1906 e la morte. Hervé era un socialista rivoluzionario e passò molti guai per questo ma poi, alla vigilia dello scoppio della Grande Guerra, divenne acceso nazionalista e in seguito addirittura fascista.

(2) Da “La Guerre Sociale”, il profilo di Albert Aernoult, ucciso nel 1909 dai suoi superiori durante il servizio militare in Africa. Si veda al proposito Gloire à Rousset:
“Aernoult, assassiné le 2 juillet 1909, à Djenan-ed-dar {Algérie) par les chaouchs militaires.
Aernoult était un ouvrier couvreur.



En 1905, vers la fin de l'année, éclatait la grève des terrassiers du métro. Il y eut au Château, près de Romainville, des incidents de grève : chasse au renard, chambardement d'un chantier.
Aernoult s'était joint à ses camarades de la « Terrasse ». Il était de Romainville. Il fut reconnu et dénoncé à la police. Il gagna rapidement les mines de Courrières.
Par défaut, on le condamnait pour faits de grève à deux mois de prison. Quelques jours avant la catastrophe de Courrières, Aernoult revenait à Romainville. La mort n'avait pas encore voulu de lui. Mais la prison le réclamait. Arrêté, jugé, il fut cette fois condamné à dix mois de prison. A peine âgé de dix-neuf ans, il était enfermé à la Petite Roquette. Un jour il reçut là, la visite d'un « rabatteur » de caserne : « quand, à votre âge on a une condamnation, lui dit ce personnage, le mieux est de s'engager pour se réhabiliter ! ».
Affaibli, désemparé, Aernoult céda ; à sa libération il partit pour l'Afrique, engagé dans les chasseurs d'Afrique.
C'était alors un beau gars, robuste, solide « un peu là », un gars tout blond comme une jeune tille, pas méchant pour un brin, point nerveux, tranquille et de bonne humeur.
Bientôt exténué par des corvées au-dessus de ses forces, roué de coups par le lieutenant Sabotier, les sergents Casanova et Beignier, victime de mille sévices, dans sa cellule, pantelant, saignant, bâillonné puis mis à la crapaudine dans les affres de l'agonie : il mourait à vingt-trois ans, le corps meurtri de coups. Reconnaitra-t-on qu'il a été frappé à la tête ? demanda un capitaine inquiet, — Non, dit le major, l'on croira qu'il s'est assommé contre les murs de sa cellule !”


(3) Jean-Jacques Liabeuf (1886-1910), calzolaio, piccolo delinquente assai sfigato, perseguitato dalla Legge.



Quando decise di farsi giustizia da solo, uccise un poliziotto e finì ghigliottinato. Si veda sul suo conto Que le sang retombe sur vous dello stesso Couté.

(4) Aristide Briand, presidente del Consiglio dei ministri tra il 1909 ed il 1911.

(5) Se fosse scritto minuscolo “faubourg” (“fors le bourg”) indicherebbe un qualsiasi agglomerato urbano parigino anticamente cresciuto oltre la cinta muraria della città.



Qui Faubourg credo indichi più precisamente la rue du Faubourg-du-Temple tra il 10° e l’11° arrondissement di Parigi, dove nel 1871 resistette l’ultima barricata della Comune.

(6) Pioupious, letteralmente “pulcini”, uno dei tanti modi di chiamare i poveri soldatini.



Questo termine era divenuto allora molto popolare perché utilizzato nella famosa Gloire au Dix-septième di un altro Gaston, Gaston Montéhus.


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