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Der Rattenfänger

Hannes Wader
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Version française – LE CHARMEUR DE RATS – Marco Valdo M.I. – 20...
LE CHARMEUR DE RATS

Presque tout le monde sait ce qui s’est passé à Hamelin, il y a mille et une années,
Comment des rats ont mangé tout ce qui n’était pas en fer ou en bois.
Après un long voyage, j’étais arrivé comme musicien en ville, ce matin-là
Et au marché, j’ai entendu les hérauts crier,
Celui qui libèrera – avec l’aide de dieu ou tout seul – la ville des rats,
À la municipalité, cent thalers d’or sont prêts pour celui-là.

J’ai pris mon sac, ma flûte et ma lyre et je me suis présenté au Conseil.
On m’eut à peine vu qu’on refermait la porte
Et j’entendis les messieurs dire qu’un homme d’une drôle de sorte,
Dépenaillé, puant, en haillons bariolés, avec un anneau dans l’oreille.
Cet homme dit aux messieurs qu’il venait de loin et même au-delà,
Et qu’il offrait son aide, car il est charmeur de rats.

J’attendis longtemps, puis au travers de la porte fermée, j’entendis une voix :
« Détruis les rats et tu obtiendras les thalers promis pour cela ! »
Et je partis dans la nuit et sur un seul ton de la flûte, j’ai joué –
Si haut que seuls les rats l’entendaient, et aucun ne put s’échapper,
Jusqu’à ce que toute la vermine couinante me suive dans la Weser
Et au matin, dans le courant dérivaient cent mille cadavres vers la mer.

Quand les citoyens d’Hamelin ont vu les rats dans la Weser,
Ils ont dansé dans les rues, aucun n’a même pensé à moi.
Et moi, j’allai à nouveau devant l’hôtel de ville et j’exigeai mon salaire.
Cette fois encore, j’ai trouvé porte de bois.
En se moquant, ils disaient que seul le diable pouvait avoir guidé mon bras,
Ce pourquoi il était juste que je touche de lui mes cent thalers.

J’ai attendu heure après heure ; jusqu’au soir, je suis resté,
Les édiles assis à l’intérieur ne se sont pas montrés.
Avec la nuit, des types armés, une douzaine ou plus, sont arrivés ;
Ils me frappèrent de leurs piques et hors de la ville, me poussèrent à coups de pieds,
Lançant leurs chiens sur moi et ces bêtes féroces ne m’ont pas épargné,
M’ont mordu et sur mon visage ensanglanté, ont pissé.

Au clair de lune, j’ai rapetassé mes chiffons, lavé mes blessures dans le courant
Et j’ai pleuré ma faiblesse et ma rage, jusqu’à ce que la nuit me ferme les yeux.
Puis, je suis retourné en ville et j’ai mis en œuvre mon plan.
C’était dimanche, les citadins se rendaient à l’office religieux ;
Ainsi, les enfants restaient seuls en attendant
Et j’espérais qu’ils se montreraient plus justes que leurs parents.

J’avais couvert mon visage déchiqueté d’un masque bariolé
Et garni ma blouse de plumes de coq, afin qu’on n’en voie pas les trous.
J’ai joué et chanté, aussitôt les enfants vinrent à moi de partout
Pour entendre ce qu’avec colère, je chantais et que je ne pourrai jamais oublier
Et les enfants ont décidé de m’aider et de ne plus rester
Où règne l’injustice, mais de toujours s’y opposer.

Et les enfants d’Hamelin ont tenu parole et par justice,
Mis au clair la méchanceté et les mensonges de leurs parents
Et ont ainsi, chez leurs aïeuls, suscité une honte
Et, car il avait honte, un père a frappé son enfant.
À chaque coup, le courage des enfants grandissait
Et les citoyens impuissants au Conseil se plaignaient.

Cela arrive encore aujourd’hui, là où la tranquillité vaut plus que le droit,
Car là où les puissants veulent leur tranquillité, l’autorité ne va pas droit.
Ainsi, il fut décidé l’expulsion d’une génération entière.
Dans la nuit du même jour, l’action infâme a commencé ;
Sous la garde de leurs propres parents, menottés et ligotés,
On a emmené les enfants de Hamelin hors de la ville de leurs pères.

Le calme était revenu entre les murs d’Hamelin, comme autrefois ;
La fourberie fleurit, les conseillers ont rédigé à la hâte une lettre
Jointe à la chronique de la ville, avec le sceau des édiles,
Qui raconte que les enfants furent tués par le charmeur de rats.
Cependant, les enfants d’Hamelin dispersés par le monde,
Ont à leur tour engendré des enfants et ils leur content cette histoire.

Aujourd’hui encore, des hommes soutiennent les droits des plus faibles ;
Ces hommes sont les héritiers des enfants d’Hamelin.
Cependant, le mensonge écrase encore la vérité en ce monde
Et tant que la force et la peur tiendront le pouvoir entre leurs mains,
Je ne pourrai pas mourir, ni fuir, ni me reposer, ni rien de tel.
Car les hommes prennent toujours l’injustice pour un phénomène naturel.

Musicien et charmeur de rats, j’irai toujours plus loin,
Condamner la méchanceté et l’injustice.
Demain encore, j’élèverai les enfants contre elles.
Musicien et charmeur de rats, j’irai toujours plus loin,
Condamner la méchanceté et l’injustice.
Demain encore, j’élèverai les enfants contre elles.
LE CHARMEUR DE RATS

Presque tout le monde sait ce qui s'est passé à Hamelin, il y a mille et une année
Comment des rats ont mangé tout ce qui n'était pas en fer
Après un long voyage, j'étais venu comme musicien dans cette ville
Et quand je suis arrivé au marché, j'ai entendu les hérauts crier,
Celui qui libère avec l'aide de dieu ou tout seul la ville des rats
À la municipalité, cent thalers d'or sont prêts pour celui-là.

J'ai pris mon sac, ma flûte et ma lyre et j'ai frappé à la porte de l'hôtel de ville
On m'avait à peine vu qu'on refermait la porte et on serrait le verrou
Et j'ai entendu les messieurs dire qu'un homme était devant la porte
Dépenaillé et puant, en haillons bariolés, avec un anneau dans l'oreille
Cet homme à ce moment dit aux messieurs qu'il vient de loin, loin
Et offre son aide à la ville, car il est charmeur de rats.

J'attendis longtemps, puis une voix dit au travers de la porte fermée :
« Détruis les rats et tu obtiendras les thalers promis pour cela ! »
Et je suis parti et j'ai joué de la flûte dans la nuit, toujours sur un seul ton
Celui était si haut que seuls les rats l'entendirent, et aucun ne s'est échappé
Jusqu'à ce que toute la vermine couinante me suive dans la Weser
Et au matin, dans le courant dérivaient cent mille cadavres

Quand les citoyens d'Hamelin ont su ce qui s'était passé dans la nuit
Ils ont dansé dans les rues, aucun n'a même pensé à moi
Et moi, j'allai à nouveau devant l'hôtel de ville et j'exigeai mon salaire
Cette fois encore, on a refermé la porte devant moi et en se moquant disant
Que seul le diable pouvait avoir guidé mon travail
Ce pourquoi il est juste que je touche de lui mes cent thalers

Mais je suis resté et j'ai attendu heure après heure jusqu'au soir devant cette maison
Mais les édiles étaient assis à l'intérieur et ne se sont pas montrés au dehors
Avec la nuit, des types armés, une douzaine ou plus, sont arrivés
Ils me frappèrent de leurs piques en croix et me poussèrent loin
Hors la ville, jetant leurs chiens sur moi et ces animaux féroces ne m'ont pas épargné
Ils m'ont mordu et en plus, ils ont pissé sur mon visage ensanglanté.

Au clair de la lune, j'ai rapetassé mes chiffons, lavé mes blessures dans le fleuve
Et j'ai pleuré ma faiblesse et ma rage, jusqu'à ce que le sommeil me ferme les yeux.
Puis, je suis allé encore une fois dans la ville et là, j'ai mis en œuvre mon plan.
Comme c'était dimanche, les citadins se rendaient habituellement à l'office religieux
De ce fait, les enfants et les vieillards restaient seuls ce matin-là
Et j'espérais que les enfants se montreraient plus justes que leurs pères

J'avais couvert mon visage déchiqueté de couleurs vives
Et garni mon pourpoint de plumes de coq, afin qu'on n'en voie pas les trous
J'ai joué et chanté, aussitôt les enfants vinrent à moi de partout
Pour entendre ce qu'avec colère, je chantais et que je ne pourrais plus jamais oublier
Et les enfants ont décidé de m'aider et de ne plus rester
Où règne l'injustice, mais de toujours ensemble s'y opposer

Et les enfants d'Hamelin ont tenu parole et ont formé un tribunal
Tiré au clair la méchanceté et les mensonges de leurs pères
Et ils ont ainsi suscité chez leurs parents l'embarras et la honte
Et car il avait honte, un père a frappé brisant et paralysant presque son enfant
Mais à chaque coup le courage des enfants de la ville grandissait
Et les citoyens impuissants ont porté la chose devant le Haut Conseil

Il est arrivé ce qui arrive encore aujourd'hui, où la tranquillité vaut plus que le droit
Car là où les puissants veulent la tranquillité, l'autorité se conduit mal.
Ainsi, il fut décidé l'expulsion d'une génération entière
Dans la nuit du même jour, l'action infâme a commencé
Menottés et ligotés, sous la garde de leurs propres pères,
On a tout à fait en secret mené les enfants de Hamelin hors de la ville

Le calme était revenu dans la ville des Hameln, presque comme dans une tombe
Mais la fourberie fleurit, les conseillers municipaux ont rédigé à la hâte une lettre
Qui fut jointe à la chronique urbaine, avec le sceau des édiles
Qui raconte que les enfants furent tués par le charmeur de rats.
Mais les enfants d'Hamelin ne sont pas morts, dispersés dans tout le monde
Ils ont à leur tour engendré des enfants et ils leur racontent cette histoire

Aujourd'hui encore, des hommes soutiennent aussi les droits des plus faibles
Ces hommes pourraient être les héritiers des enfants d'Hamelin
Cependant, le mensonge domine encore la vérité dans le monde
Et tant que la force et la peur tiendront le pouvoir entre leurs mains
Je ne pourrai pas mourir, ni me reposer et ni m'enfuir
Comme musicien et charmeur de rats, j'irai toujours plus loin
Car les hommes prennent encore l'injustice pour un phénomène naturel
Encore toujours aujourd'hui, je soulève les enfants contre elle.
Encore toujours aujourd'hui, je soulève les enfants contre elle.


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