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Der Emigrantenchoral

Walter Mehring
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Version française – LE CHŒUR DES ÉMIGRANTS – Marco Valdo M.I. –...

CORALE DEGLI EMIGRANTI

Al di là d’ogni confine gettate il cuore,
gettate l’àncora là
dove uno sguardo vi dà dignità!
Un mondo ormai è morto e in suo onore
non dovete deporre neanche un fiore!
Dite a voi stessi: siamo a casa!
Fatevi un nido! Dimenticate
Quel che vi è stato tolto,
che vi è stato rubato,
dimenticate!
L’intera Heimat e della patria un pezzetto
l’emigrante porta con sé
di paese in paese, di tetto in tetto,
attaccati alle suole delle scarpe,
dentro il suo fazzoletto...

Su terra nuova gettate la speranza,
quella vecchia estirpate
come un dente cariato!
Non è tutt’oro quel che sull’uniforme ha brillato!
Se loro vi calunniano scoppiando dalla rabbia,
in un oceano intero hanno sputato!
Lasciateli soli nella smania di vendetta,
vomiteranno un dì ciò che hanno rubato,
il vostro campo, il monte, la casetta,
del Mare del Nord la costa stretta.
Che il diavolo se li porti!
L’intera Heimat e della patria un pezzetto
l’emigrante porta con sé di tetto in tetto
e quando il visto per la vita più non vale,
con sé nella tomba se li porta.
LE CHŒUR DES ÉMIGRANTS

Jetez vos cœurs par-delà les frontières !
Et où un regard sourit, jetez l’ancre !
Ne rêvez pas de la Lune ou du printemps.
Un monde est mort, c’était un autre temps !
Enfoncez-vous ça dans la tête et dites-vous
« Ici, nous sommes chez nous ! »
Construisez un nid ! Oubliez !
Oubliez ce qui vous a été enlevé et volé !
Que ce soit l’Isar, le Waterkant et la Sprée,
Tout ça, c’est du passé !

La patrie, son pays d’avant,
Emporté par l’émigrant,
Homme par homme,
Poussière à ses semelles,
De ville en village,
Avec lui, loin d’elle,
Dans son voyage.

Mettez des œillères, des cagoules de moines !
En dessous, vos têtes feront des bosses !
Le destin n’aime pas qu’on le tienne.
Il vaut mieux jouer avec les hyènes
Que pleurer là-bas avec vos compatriotes !
Je vous ai entendu crier et j’ai dit :
Non ! Fuyez le pays à pas feutrés.
Ils vous avaient dit, comme j’ai compris,
De chanter « Haut le drapeau », Dieu l’a ordonné.

La patrie, son pays d’avant,
Emporté par l’émigrant,
Homme par homme,
Poussière à ses semelles,
De ville en village,
Avec lui, loin d’elle,
Dans son voyage.

Emmenez votre espoir au-delà de la nouvelle frontière !
Arrachez la vieille dent énorme !
Tout n’est pas or où brillent les uniformes !
Ils vous calomnient, ils répandent leur colère,
Que dans l’océan, ils déversent leur impuissance !
Laissez-les seuls avec leur vengeance,
Jusqu’à ce qu’ils rendent ce qu’ils vous ont volé !
Maisons et champs, montagnes et fossés
Le diable les emporte dans sa danse !

Homme par homme,
D’un bout à l’autre,
L’émigrant emporte
Un peu de son pays
Et toute la patrie
Et quand sa vie
Expire, il l’emmène
Dans sa tombe.


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