O Gorizia, tu sei maledetta
Anonymous
Versione francese di Riccardo Venturi | |
O GORIZIA, SOIS MAUDITE | GORIZIA O GORIZIA, SOIS-TU MAUDITE |
Le cinq août au matin Partaient les troupes italiennes Pour Gorizia, terres lointaines Et chacun partit sans entrain | Le matin du cinq août Avançaient les troupes italiennes Sur Gorizia, en terres lointaines Et chacun partit dans la douleur. |
Sous l'eau qui tombait à verse Les balles ennemies tombaient à grêle Sur ces montagnes, ces collines et grands vallons On mourait en se disant au fond : | Sous l'eau qui tombait à verse Les balles ennemies pleuvaient comme grêle Sur ces monts, ces collines et grandes vallées On mourait en disant ceci: |
O Gorizia sois maudite Pour le coeur qui écoute sa conscience L'aller pesait lourd Et souvent, était sans retour | O Gorizia, sois maudite Pour chaque cœur qui écoute sa conscience! Le départ fut douloureux, Pour beaucoup il n'y eut pas de retour. |
O lâches vous qui vous pouvez vous tenir Avec vos femmes dans votre lit de laine Offenseurs de nous autres chair humaine Cette guerre nous enseigne à punir | Oh les lâches que vous êtes! Avec vos épouses sur des lits de laine, Railleurs de nos chairs humaines, Cette guerre nous apprend à punir. |
Vous appelez champ d'honneur Cette terre au-delà des frontières Ici on meurt en criant assassins Vous serez maudits un matin. | Vous appelez le champ d'honneur Cette terre au-delà des frontières, Ici l'on meurt en criant “Assassins, Un jour vous serez maudits!” |
Chère femme qui ne peut m'entendre Je demande à mes camarades survivants De veiller sur nos enfants Je meurs avec ton nom dans mon coeur | Chère épouse qui ne m'entends pas, Je demande à mes proches compagnons Qu'ils veillent sur nos enfants, Je mourrai avec leurs noms dans le cœur. |
Messieurs les officiers traîtres C'est vous qui avez voulu la guerre ! Vous les égorgeurs de chair à vendre Et ruine de la jeunesse. | Vous les traîtres, messieurs officiers, C'est vous qui avez voulu la guerre! Vous les bouchers de viande à canon Et ruine de la jeunesse. |
O Gorizia sois maudite Pour le coeur qui écoute sa conscience L'aller pesait lourd Et souvent, était sans retour. | O Gorizia, sois maudite Pour chaque cœur qui écoute sa conscience! Le départ fut douloureux, Pour beaucoup il n'y eut pas de retour. |