La giornata del soldato
Anonymous
Original | Version française – LA JOURNÉE DU SOLDAT – Marco Valdo M.I. ... |
LA GIORNATA DEL SOLDATO Alla mattina bonora, oilè si sente una trombetta, oilà sona la sveglia in fretta e chi si veste e chi si lava chi si prepara per l'istruzion. Dopo tre quarti d'ora, oilè si sente l'adunata, oilà si esce in camerata e zaino in spalla, fucile in mano e la boraccia e il tascapan. Quando giù nel cortile, oilè comincia l'istruzione, oilà si formano i plotoni: in su l'attenti, dest' riga, fissi, un gran silenzio bisogna far! Com'è composto il rancio, oilè riso e patate crude, oilà minestra con verdure e su allegri cari compagni che mosche e ragni dobbiam mangia! Poi alla cinque in punto, oilè sento sona l'avanti, oilà si sorte tutti quanti e senza un soldo, senza tabacco, si batte il tacco per la città. E alle nove in punto, oilè sento sonà il silenzio, oilà sergente d'ispezione: «Fate silenzio, o marmittoni, se no vi sgnacco alla prigion!» Poi passa una mezz'ora, oilè piove che Dio la manda, oilà si pianta lì la branda, le scarpe in mano, salta la barra, la sua morosa si va a trova. A mezzanotte in punto, oilè torni nello stanzone, oilà tenente d'ispezione: «Dove sei stato o marmittone? Sta consegnato per trenta dì !» | LA JOURNÉE DU SOLDAT Au matin de bonne heure, hop là ! On entend la diane, hop là ! Elle sonne le réveil, on se lève au clairon. On se vêt, on se lave, hop là ! On se prépare pour l'instruction. Après trois-quarts d'heure, hop là ! On entend le rassemblement, hop là ! On sort de la chambrette, Sac au dos, fusil à la main, hop là ! La gourde et la musette. Quand en bas dans la cour, hop là ! Commence l'instruction, hop là ! On forme les pelotons, hop là ! Garde à vous, tête droite, fixes, Grand silence obligatoire ! Comment est le rata, hop là ! Riz et patates crues, hop là ! Potage à la verdure réchauffé Et dessus, chers heureux appelés, Les mouches et les araignées que nous devons manger. Puis à cinq heures tapant, hop là ! J'entends sonner le clairon, hop là ! On s'élance tous, hop là ! Et sans un sou, sans tabac Par la ville, on s'en va. Et à neuf heures pile, hop là ! J'entends sonner le couvre-feu, hop là ! Le sergent fait son inspection : « Silence, bande de troufions, Sinon, je vous fous en prison ! » Une demie heure passe, hop là ! Il pleut comme vache qui pisse, hop là ! On plante là le lit de camp, hop là ! Les chaussures à la main, on saute la barrière ; On va retrouver sa bergère. À minuit pile-poil, hop là ! On rentre dans les chambrées, hop là ! Le lieutenant fait une inspection : « Où avez-vous été, bande de troufions ? Trente jours sans permission ! » |