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Francesco Guccini: Cirano

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The Last Songe of Syr Cyrano: La traduzione in inglese seicentesco...
CYRANOTHE LAST SONGE OF SYR CYRANO
Skillfully Translated into the Englisshe Tongue by Richard VENTURI, Leghorn.
a.D. MCMXCVII
Avancez-vous donc, nez courts et charnus,
Jolis messieurs, je ne vous supporte plus ,
Je défie de ma plume vos egos orgueilleux
Avec cette épée, je vous tue quand je veux.
So prettie and snooty, come on, I can’t bear ye any more,
My Pen it will be driuen into your boundless Pryde
For with this Brand o’ mine I can kill ye at my Ease.
Venez vous-aussi poètes calamiteux,
Chanteurs inutiles des jours malheureux,
Bouffons qui vivez de vers rébarbatifs
Vous avez sous et gloire, mais vous n'avez pas de pif ;
Profitez de vos succès, jouissez de vos bonheurs,
Car le public est dressé et vous n'en avez pas peur
Allez on ne sait-z-où pour échapper aux taxes
Avec ce rictus servile et votre ignorance crasse.
Je suis seulement un pauvre cadet de Gascogne,
Et je ne supporte pas les gens qui ne rêvent pas.
Le clinquant ? L'arrivisme ? À l'hameçon, je ne mords pas
Je ne pardonne pas et à la fin de l'envoi, je touche!
Je ne pardonne pas, à la fin de l'envoi, je touche !
Come on all ye, come on, ye all paltry Poetasters,
Ye uselesse Syngers of this calamytous Tyme,
Ye Fools who liue on your spinelesse Verses,
Ye haue Gold and Glory, yet ye are big Nothinges.
Enjoie your Success, ye Fools, get the most thereoute,
Ye certaynlie will not feare your sheepe-like Audience,
God only knoweth where ye flee to escape Taxes
So arrogant, as if ye were the Tops of the Classe,
Hearken! I’m only a poore Cadet o’ Gascoyne
But I sweare I can’t stand those who haue no Dreame
I won’t be taken in your Nerve and Tinselries
And, to end my Licence, no Pardon and I touch ye!
No Pardon shall ye haue and I touch ye!
Allons avancez tous et finissons-en,
Nouveaux protagonistes, politiciens rampants,
Venez porte-mallette, ruffians et imbéciles,
Féroces présentateurs d'émissions débiles
Qui avez fait du n'importe quoi un art
Courage libéraux, abattez vos cartes
Il y aura toujours du crédit
En cet absurde beau pays bénit.
Ça ne fait rien si je me suis trompé, moi aussi
Déplaire est mon plaisir, j'aime être haï ;
Des rusés et des puissants depuis toujours je me ris
Je ne pardonne pas et à la fin de l'envoi, je touche!
Je ne pardonne pas, à la fin de l'envoi, je touche !
Hearken! Let’s break it off, so come on ye alle,
Ye foole Rabble-Rousers, the Leaders of our Tyme,
Come on all Canvassers and second-rate Bootlickers
You alle cruel Masters of false Ceremonies,
Who haue so often turn’d Laissez-Faire into Art,
Come on, out with the Truth, don’t cheat me any longer,
Ye know that some one will burden all Expenses
In this most bless’d Land ravaged by Nonsense,
I know I’m always wronge, but I don’t giue a Damne,
Displeasing is my Pleasure, I love to be hated,
With Bullies and Slybootes haue I play’d my whole Lyffe,
And, to end my Licence, no Pardon and I touch ye!
No Pardon shall ye haue and I touch ye!
Mais quand je suis seul avec ce nez d'un pied
Qui d'une demi-heure toujours m'a précédé
Ma rage s'éteint et je me souviens interdit
Que rêver d'amour ne m'est pas permis
Les femmes, je ne sais combien j'en ai aimées, combien j'en ai croisées,
Était-ce ma faute ou le destin, toutes s'en sont allées
Alors quand la solitude me pèse et m'affole
Je me cloître chez moi, j'écris et en écrivant, je me console,
Je sens au dedans de moi que le grand amour existe,
J'aime sans péché, j'aime, mais je suis triste
Car Roxane est belle ; c'est le printemps, moi l'hiver,
Je n'ose pas lui parler:
je lui dirai en vers,
je lui dirai en vers…
But when I am alone, with my Nose down to my Feet,
That walks ten Yards befor’ me since I came to Lyghte,
My Anger it does abate, I remember with Payne
That Heauen it forbade me the swete Dreame of Loue,
How many I did loue, how many I did haue,
I don’t know, I lost them alle by my Fault or by Fate,
But when I feel the Burden of always being alone
I shut my Doore and wryte, writyng's to my Solace.
And yet I feel, yes, that Life’s Loue it exists
With no Sin do I loue, I am so sad yet I loue,
My Roxanne she’s so fayre, but, alas! We’re so diff’rent
I can’t talke with her:
Ile speake with my Verses!
Ile speake with my Verses!
Venez gens vides, finissons-en ici,
Et vous, prêtres qui vendez à tous une autre vie ;
Si comme vous le dites, il y a un Dieu dans l'infini,
Regardez dans votre cœur, vous l'avez déjà trahi
Et vous matérialistes, avec votre idée fixe,
Que Dieu est mort et l'homme seul en cet abîme,
Comme les cochons, vous cherchez les vérités à terre,
Gardez vos glands, laissez-moi mes ailes ;
Nains, rentrez chez vous, fichez-moi le camp,
Pour ma rage énorme, il me faut des géants.
Face aux dogmes et aux préjugés, jamais je ne me couche
Je ne pardonne pas et à la fin de l'envoi, je touche!
Je ne pardonne pas, à la fin de l'envoi, je touche !
Come on all ye, vacuous People, let’s break it off right nowe,
Ye Priestes, who sell us alle the Dreame of the Other Worlde,
If there’s, as ye do say, a God in the endless Heauen
Then look into your Hearte, ye’ve betrayed him!
And ye material People, ye who never giue up saying
That God is dead and Man is alone in this Abysme,
Ye looke after your Truth on the Ground like Swines,
Ye may keepe your Acornes, but please leave me my Winges,
Go back home, ye Dwarfes, get oute of my Waye,
For mine immense Rage I need Ettins and Giantes,
I’ve neuer been caught in any Reveal’d Truth,
And, to end my Licence, no Pardon and I touch ye!
No Pardon shall ye haue and I touch ye!
Avec le nez et avec l'épée, je touche mes ennemis
Mais aujourd'hui dans cette vie, je ne trouve plus mon chemin.
Je ne veux pas me résigner à ce vilain destin,
Seule tu peux me sauver, toi seule et je te l'écris :
Il doit y avoir, je le sens, sur terre ou au ciel une place
Où nous ne souffrirons pas et où tout sera juste.
Il ne faut pas rire, je te prie, de mes paroles,
Toi, Roxane, tu es le soleil, moi, je suis une ombre
Je le sais, toi, tu ne ris pas, très douce dame
Et moi, je ne me cache pas sous ta fenêtre
Désormais je le sens, je n'ai pas souffert de trop,
Si tu m'aimes comme je suis et je serai pour toujours ton,
Pour toujours ton,
pour toujours ton,
pour toujours ton Cyrano.
With my Nose and my Brande my Enemies I do touch
But nowe in mine Lyffe I cannot find my Way;
I shoulde not giue up and resign to my Badness,
Thou only canst me saue, thou only and I do write it.
I do feel it must be a place in Heauen or on Earthe
Where we any more won’t suffer and all it will be right,
Laugh not, I beg thee, laughe not att my Wordes,
For I am only a Shadow, and thou art the Sun, Roxanne!
Yet I wat thou’rt not laughing, I wat, my sweetest Ladie,
And I won’t hide my selfe under thy Balcony,
For I do feel it right now, my pain’s not been in vayne
If you loue me as I am,
And I remain your Servant,
for euer yours,
for euer yours,
for euer your Cyrano!


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