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Le chômage

Eugène Pottier
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OriginaleTraduzione italiana di Riccardo Venturi
LE CHÔMAGESENZA LAVORO
  
Mon patron n’a plus d’ouvrageIl mio padrone non ha più lavoro
Et nous n’avons plus de bois :e noi non abbiamo più legna :
C’est l’hiver, c’est le chômage.è inverno e siamo senza lavoro.
Toutes les morts à la fois !Ogni morte al tempo stesso!
  
Pas un pouce de besogne.Manco una minima occupazione.
Il neige : le ciel est gris ;Nevica; il cielo è grigio.
À chaque atelier je cogne,Busso a fabbriche, a officine;
J’ai déjà fait tout Paris.mi son già fatto tutta Parigi.
Plus de crédit, rien à vendreNiente più credito, nulla da vendere
Et le loyer sur les bras.e c'è in ballo anche l'affitto.
Partout on me dit d’attendre,Dovunque mi dicon d'attendere,
Et la faim qui n’attend pas !ma la fame non attende!
  
Des riches (Dieu leur pardonne !)Dei ricchi (Dio li perdoni!)
M’ont dit souvent : Mon ami,mi han detto sovente: Amico mio,
Il faut, quand l’ouvrage donne,bisogna, quando c'è lavoro,
Faire comme la fourmi !fare come la formica!
Épargner ? Mais c’est à peineRisparmiare? Ma è già abbastanza
Si l’on gagne pour manger :se si guadagna solo per mangiare:
Quand on touche sa quinzaine,quando ti pagan la quindicina
On la doit au boulanger.bisogna darla tutta al fornaio.
  
La nuit est dure aux mansardes ;La notte è dura nelle soffitte;
Pas de soupers réchauffants ;niente pasti che ti riscaldano.
La mère en vain de ses hardesLa madre invano coi suoi stracci
Couvre le lit des enfants.copre il letto dei bambini.
Les petites créaturesQuelle piccole creature
Hier ont bien grelotté.ieri hanno tremato tanto;
Dire que nos couverturese dire che le nostre coperte
Sont au mont-de-piété !sono al monte di pietà!
  
L’autre hiver, mon cœur en crève,L'altro inverno, mi si spezza il cuore,
J’ai perdu le tout petit ;ho perso mio figlio più piccolo;
C’est rare qu’on les élèveè raro che si riesca a crescerli
Quand la mère a tant pâti.quando la madre ha patito tanto.
Avant peu, je dois le craindre,Tra poco, ne ho proprio paura,
Nos deux jumeaux le suivront…i nostri due gemelli lo seguiranno...
Après tout, les plus à plaindreDopo tutto, quelli più da compatire
Ne sont pas ceux qui s’en vont !non sono quelli che se ne vanno!
  
Combien, chargés de famille,E quanti che tengono famiglia
Qui boivent pour s’étourdir !bevono per stordirsi!
Mon aînée est une fille,Ho una figlia più grande
J’ai peur de la voir grandir.e ho paura di vederla ingrandire.
Dieu veuille qu’elle se tienne,Dio voglia che si trattenga
Car, à seize ans, pour un bal,perché a sedici anni, per un ballo
Pour une robe d’indienne,o un vestito di tela indiana
Une enfant peut tourner mal !una ragazza può finire male!
  
Je ne veux plus, quand je marche,Non voglio più passar sul ponte
Le soir, passer sur le pont,mentre cammino di sera;
À l’eau qui gémit sous l’arche,all'acqua che geme sotto l'arcata
Quelque chose en moi répond :risponde qualcosa dentro di me:
Dans ton gouffre noir, vieux fleuve,Nel tuo nero gorgo, vecchio fiume,
Est-ce l’homme que tu plains ?è l'uomo che compatisci?
Avec tes soupirs de veuveCoi tuoi sospiri da vedova
Et tes sanglots d’orphelins !e coi tuoi singhiozzi da orfano!
  
Mon patron n’a plus d’ouvrageIl mio padrone non ha più lavoro
Et nous n’avons plus de bois :e noi non abbiamo più legna :
C’est l’hiver, c’est le chômage,è inverno e siamo senza lavoro.
Toutes les morts à la fois !Ogni morte al tempo stesso!


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