Als Ob
Leo StraussOriginal | Version française – COMME SI – Marco Valdo M.I. – 2014 |
ALS OB Ich kenn ein kleines Städchen, Ein Städchen ganz tip top, Ich nenn es nicht beim Namen, ich nenn die Stadt Als ob. Nicht alle Leute können In diese Stadt hinein, Es müssen Auserwählte der Alsob Rasse sein. Die leben dort ihr leben, als obs ein leben wär und freun sich mit Gerüchten, als obs die Wahrheit wär. Die Menschen auf den Strassen, Die laufen im Galopp Wenn man auch nichts zu tun hat, Tut man halt so als ob. Es gibt auch ein Kaffeehaus Gleich dem Café de l’Europe, Und bei Gesang und Musik Fühlt man sich dort als ob So mancher ist mit manchmal mit Manchen manchmal grob Daheim war er kein grosser, Hier tut er so als ob. Des Morgens und des Abends Trinkt man Als ob Kafee, Am Samstag, ja am Samstag, Da gibts Als ob Hachee. Man stellt sich an um Suppe, Als ob etwas darin, Und man geniesst die Dorsche, Als ob ein Vitamin. Man legt sich auf den Boden, Als wäre das ein Bett, Und denkt an seine Lieben, Als ob man Nachricht hätt. Man trägt das schwere Schicksal, Als ob es nicht so schwer, Und spricht von einer Zukunft, Als obs es morgen wär. | COMME SI Je connais une petite ville, une jolie petite ville où aller, Je ne l'appelle pas par son nom, moi je l'appelle la ville « Comme si ». Ce n'est pas tout le monde qui peut y entrer, Les élus doivent être de race « Comme si » . Ceux qui vivent là, vivent « Comme si » Et se réjouissent des rumeurs, comme si c'était la vérité. Les hommes qui passent au galop dans ses rues Même s'ils n'ont rien à faire, s'arrêtent comme si. Il y a aussi un café un vrai-faux café d'Europe, Et avec des chansons et la musique, on s'y sent comme si Quelqu'un parfois envers quelqu'un est parfois grossier Même si chez lui il ne l'était pas, il fait ici comme si. Le matin et le soir, on s'assemble comme si on prenait le café Le samedi, oui le samedi, il y a là de la viande comme si On se met autour d'une soupe claire, comme si , Et on déguste la morue, on l'appelle vitamine « Comme si ». On couche sur le sol, comme si c'était un lit, Et on pense aux siens, comme si on avait des nouvelles. On porte notre lourd destin, comme si lui pas si difficile, Et on parle d'avenir, comme si demain était garanti. |