Compagno
Low-FiVersion française – CAMARADE – Marco Valdo M.I. – 2012 | |
Ti riscopro tra la neve dei mandorli, petalo anche tu, staccato dal vento tra i frammenti di luna sul mare caldo, anche tu scaglia di luce inafferrabile, nella sera d’agosto, sulla spiaggia, con il corpo abbronzato, poi distrutto, nel mattino di aprile sul divano a tentare una via di comunicazione tra le nostre schermate solitudini. Ti risento amplificato, senza enfasi, pronunciare la tua elegia di morte, in mezzo alla nostra fame di bisogni aprire rivoli di speranza e di scontro, e ancora, nella tela dell’angoscia, piangere e rialzarti con la consueta energia. Da molto ci sei stato. Non avevo che te, compagno, finito nella notte, portando sul fondo della gola la paura di darmi un bacio. | CAMARADE Je te redécouvre parmi la neige des amandiers, pétale toi aussi, détaché par le vent Parmi les fragments de lune sur la mer chaude, Toi aussi, tu jettes une lumière insaisissable, Dans le soir d'août, sur la plage, Avec ton corps bronzé, puis détruit, Dans le matin d'avril sur le divan À tenter une voie de communication Entre nos solitudes cuirassées. Je t'entends amplifié, sans emphase, Prononcer ton élégie de mort, Au milieu de notre faim de besoins Ouvrir des ruisseaux d'espoir et de combat Et encore, pris dans la toile de l'angoisse, Pleurer et te relever avec ton énergie coutumière. De longtemps, il y eut toi. Je n'avais que toi, Camarade, fini dans la nuit, Portant dans le fond de la gorge La peur de me donner un baiser. |