Abril '74
Lluís LlachOriginal | Version française de Riccardo Venturi |
ABRIL '74 Companys, si sabeu on dorm la lluna blanca, digueu-li que la vull però no puc anar a estimar-la, que encara hi ha combat. Companys, si coneixeu, el cau de la sirena, allà enmig de la mar, jo l'aniria a veure, però encara hi ha combat. I si un trist atzar m'atura i caic a terra, porteu tots els meus cants i un ram de flors vermelles a qui tant he estimat, si guanyem el combat. Companys, si enyoreu les primaveres lliures, amb vosaltres vull anar, que per poder-les viure jo me n'he fet soldat. I si un trist atzar m'atura i caic a terra, porteu tots els meus cants i un ram de flors vermelles a qui tant he estimat, quan guanyem el combat. | AVRIL 74 Camarades, vous qui savez où dort la lune blanche, moi aussi j'aimerais la voir mais il faut que je reste ici, la lutte n'est pas encor' lasse. Camarades, vous qui entendez le chant des sirènes au matin dans le soleil de l'aurore moi aussi j'aimerais les entendre mais ici on combat encore. E si un triste sort m'enfermera dans une fosse, apportez à mon amour ce chant qui va mourir et une flour toute rouge. Et si on gagnera au matin, avec le soleil de l'aurore, écoutez le chant des sirènes moi aussi j'aimerais les écouter mais ici on combat encore. Camarades, vous qui voulez libérer le printemps moi je combattrai avec vous en prenant les armes seul sous ce drapeau. E si un triste sort m'enfermera dans une fosse apportez à mon amour ce chant qui va mourir et la fleur toute rouge si on gagnera. |