Gwerz Kiev
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GWERZ KIEV Dar beajour a c'houlenno Hent da Giev c'hwi a lâro "Heuliit en neav ar bultured 'Kasint 'c'hanoc'h hep kudenn 'bet" Ha da Giev pa erruo Gwall-galonad en a gavo E-barzh ar straedon tud varv A-hed-da-hed dre gantado O loli, o lolo O loli, o lolo O loli, o lolo O loli, o lolo Cho bhuail mo dhoras an dubhuair A fiabhraicheadh ri thighinn astaigh Mas tu s'am buainicheadh amuigh Nach tig thu staigh g'amhaigheachd bhuam Mas tu s'am buainicheadh amuigh Nach tig thu staigh cho grad ri ghrad Nach tig thu staigh cho grad ri ghrad Air faochadh bhong a ghalar seo O lo lidh o lo lo O lo lidh o lo lo O lo lidh o lo lo O lo lidh o lo lo Itron, an Ankon nen on ket Ur beajour ne lâran ket O klask ur gwele da gouskiñ Hag un tamm boued da zrebiñ O loli, o lolo O loli, o lolo O loli, o lolo O loli, o lolo Chan eil ri ithe 'seo an chir Ach talamh fuar Chan eil 'san taigh ach steillean fuar Is iad mo thriur chloinne orra marach O lo lidh o lo lo O lo lidh o lo lo O lo lidh o lo lo O lo lidh o lo lo Allas vit gwele met skebell Warno dija va zri bugel. | [BALLADE DE KIEV] Hervé le Saint-Patron des Bardes M'a donné l'inspiration Il m'a donné l'inspiration une fois encore Pour composer un chant Pour composer un chant nouveau Une Gwerz sur la famine Sur la grande famine de Kiev en Ukraine Qui a emporté trois millions de personnes Qui a emporté trois millions de personnes Et cela par la décision d'une seule Malheur, mille malheurs aux hommes rouges Malheur, malheur rouge au mois de décembre Quand ils sont venus dans le pays Pour prendre tous nos biens Pour prendre nos animaux et notre blé Ils ne nous ont rien laissé Et nous voici dans la misère ! Au voyageur qui demandera le chemin de Kiev Vous lui répondrez : "Suivez les corbeaux dans le ciel Ils vous y conduiront sans peine Suivez les chiens sauvages dans les champs, Ils vous y mèneront facilement !" Et à Kiev quand il arrivera Il trouvera là assez de désespoir Le long des rues à n'en plus finir Il ne verra que des gens morts Des gens morts de faim par milliers Sur eux des charognards qui font banquet Comme il n'ont jamais fait Il verra aussi un petit enfant Pleurant, appelant sa mère Des corbeaux tout autour Ils n'auront plus longtemps à attendre Qui est celui qui frappe à ma porte si tard Et qui demande à entrer ? Si c'est la Mort Qu'elle entre au plus vite Qu'elle entre au plus vite Pour abréger mes souffrances "Madame, je ne suis pas la Mort Mais un simple voyageur Un voyageur surpris par la nuit Qui cherche un endroit où dormir Qui cherche un lit Et un peu de nourriture." "Malheureusement, il ne me reste rien à manger Seulement de la terre froide. Et je n'ai à vous offrir pour lit que des tréteaux funèbres Sur lesquels se trouvent déjà mes trois enfants Mes trois enfants enveloppés dans un linceul Mon mari est étendu à côté d'eux" Là où il y avait sept enfans dans une maison Il n'en restait plus que trois Le père les regardait avec pitié Et disait à son épouse : "Qui donc tuerons-nous des trois Pour donner aux deux autres à manger Qui donc sera sacrifié Je ne peux pas choisir, Le petit ou bien le grand ?" Tout en parlant il prit un couteau Et se l'enfonça dans la poitrine. Voici l'été qui arrive Et le blé nouveau qui se lève Cette année, Il ira se perdre dans le vent Il ira se perdre dans le vent Mais le souvenir des gens de Kiev restera Tant que ces paroles seront chantées En hommage aux millions d'entre eux Qui sont morts en plein hiver... |