Dal paese guasto. Partitura per un inizio
Marco RovelliOriginal | Version française - DU PAYS CORROMPU – PARTITION POUR UN DÉBUT – M... |
DAL PAESE GUASTO. PARTITURA PER UN INIZIO | DU PAYS CORROMPU. PARTITION POUR UN DÉBUT |
Guasto: s’inceppa, s’incanta, torna su se stesso come un paradosso un gorgo senza fondo, sterminato termine infecondo: guasto senza riscatto, fino al midollo molcito, fradicio, impestato: guastato. (Inutile agitarsi, signora, non funziona! Vani ‘sti suoi sforzi d’aggiustarlo). Il marcio sta nel cavo, nel vuoto che sorregge l’armatura ponteggio senza gambe né puntelli: tutti ‘sti fratelli di un’Italia ch’è molesta - s’è mai desta? – notizia fragorosa, questasecondo cui il paese era destato eppure appare un sogno, oppure un interregno (ora e sempre! gridano tuttora ora ancora, quella resistenza?) tra un ripido declivio e il successivo senza mai ficcar le mani nel disastro senza stelle, ché quelle sono uscite, e a rivederle si dovrebbe fare a meno di un occhio e della testa disporsi finalmente ad un abbaglio - che scuota l’ordigno! che tremi la terra! - e la testa: che cada nella faglia e lo sguardo: s’accechi, s’arrovesci ritorni a quell’inizio che non c’era: e insieme si trovi la fine presente che impesta l’Italia molesta e modesta - che bello sarebbe se Italia s’appresta a lasciarsi inghiottire: divorata dalle smanie del possesso (e del sesso ivi compreso) della roba (ora, ora padron ‘Ntoni) delle ruby (padron ‘Ntoni mi perdoni questi accostamenti osceni) ma non c’è mica materia per far scandalo davvero è solo un’altra anestesia un’altra capriola sul declivio del mistero: ci si rotola e si cade, lentamente dolcemente, e pure inavvertitamente: noi, cullati da un bisbiglio fragoroso come pochi, come poi nel miracoloso caso che tornassero le stelle ci sarebbe da stupire di vergogna: essersi perduti nella fogna di un silenzio fradicio di niente, di gente rancorosa a cui il proprio basto basta: gente guasta. | Panne : Se bloque, s'enchante, Tourne sur soi-même comme un paradoxe Un tourbillon sans fond, infini Sans fin Panne Sans rémission, jusqu'à la moelle Amolli, trempé, empesté : Corrompu. (Inutile de l'agiter, Madame, il ne fonctionne pas ! Vains vos efforts pour l'ajuster). La moisissure est dans la cavité, dans le vide Qui soutient l'armature. Échafaudage sans pieds et sans structure. Tous ces frères d'une Italie qui est blessée S'est-elle jamais levée ? Retentissante nouvelle. Cette seconde où le pays était éveillé Ou bien semble un songe, ou bien Un interrègne. (Maintenant et toujours ! crient-ils toujours Encore maintenant, quelle résistance ?) Entre une chute raide et la suivante Sans jamais porter les mains au désastre Sans étoiles, sauf qu'elles Sont sorties, et pour les revoir, on devrait À moins d'un œil et de la tête, Se préparer finalement à se tromper Qu'on secoue l'engin, que tremble la terre ! Et la tête : qu'elle tombe dans la faille Et le regard : qu'il s'aveugle, qu'il se renverse Qu'il retourne à ce début qui n'était pas ; Et ensemble, on trouve la fin présente Qui empeste l'Italie blessée et modeste - Que ce serait beau si l'Italie s'apprêtait À se laisser engloutir ; Dévorée par les manies du pouvoir (Et du sexe y compris), De la drogue (maintenant, maintenant patron 'Ntoni) Des Rubys (patron 'Ntoni pardonne-moi Ces associations obscènes) Mais il n'y a certes pas là matière à faire scandale Il y a seulement une autre anesthésie Une autre cabriole sur la pente du mystère ; On y roule et on tombe, lentement Doucement, et pourtant Distraitement ; Nous, bercés par une bisbille Fracassante comme pas deux, comme ensuite Dans le cas miraculeux où reviendraient les étoiles Il y aurait à se stupéfier de honte; S'être perdu dans l'égout d'un silence Trempé de rien, De gens rancuneux Auxquels suffit leur propre bât : Gens corrompus. |