Diálogo de Belchite/ Liberación de París
Quintín CabreraVersion française - DE BELCHITE À LA LIBÉRATION DE PARIS – Marc... | |
DIALOGO DI BELCHITE / LIBERAZIONE DI PARIGI | DE BELCHITE À LA LIBÉRATION DE PARIS |
- Andiamo di corsa. Corri! - Dicono che è un carrarmato è entrato nella Place de la Ville. - Un carrarmato?… - Americano? - Un carrarmato spagnolo. - Carico di soldati spagnoli. - Come può essere spagnolo? Sarà americano… - Sarà anche americano… però si chiama "Belchite". | Allons-y ! Cours ! On dit qu'un char est, entré sur la Place de la Ville Un char ? Américain ? Un char espagnol. Comment peut-il être espagnol ? Il doit être américain... Il est aussi américain... Cependant, il s'appelle « Belchite » |
Ah! Che gioia hanno oggi i balconi! Bandiere della patria nei cuori; nei cuori il dolore dei morti e delle prigioni. | Ah ! Quelle joie aujourd'hui aux balcons Des drapeaux de la patrie aux cœurs Dans les cœurs Douleur des morts et des prisons. |
Esci in strada correndo ed ora non pensare che ti osservino le guardie a tutti gli angoli, a tutti gli angoli, madre, a tutti gli angoli muti testimoni ciechi di mille ferite. | Sors en curant dans la rue et ne pense plus Que les gardes te surveillent de tous les côtés De tous les côtés, Mère, de tous les côtés Aveugles témoins muets de mille blessures. |
Nella metropolitana leggiamo senza alcuna paura "L’Humanité" quotidiano, per capirci, per capirci, madre, per capirci, prima ci rinchiudevano per molto meno. | Et dans le métro sans peur aucune nous lisons Le quotidien L'Humanité, pour comprendre, Pour comprendre, Mère, pour comprendre Pour moins que ça, avant on nous aurait mis en prison. |
Con il rumore della guerra la guerra si fece un brusio di garofani e di canne, e di canne copriremo le tombe dei nostri figli. | Avec le bruit de la guerre, la guerre se fit Rumeur d’œillets et de roseaux, Et de roseaux, Nous couvrirons les tombes de nos fils. |
Affacciati alla finestra, corri che corrono! I carrarmati nella strada sotto, pieni di fiori, pieni di fiori, madre, pieni di fiori per i fucilati di tante notti. | Appuyés à la fenêtre, cours comme ils courent Les chars dans la rue en bas, remplis de fleurs Remplis de fleurs, Mère, remplis de fleurs Pour les fusillés de tant et tant de nuits. |
Ora non vedo più fantasmi quando mi addormento, ché il giorno si è portato via i brutti sogni, i brutti sogni, madre, i brutti sogni di questi anni di sangue, dolore e paura. | À présent, je ne vois plus de fantômes quand je dors Car ce jour a emporté mes mauvais rêves Les mauvais rêves, Mère, les mauvais rêves De ces années de sang, de douleur et de peur. |