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Lettera al figlio (Se)

Massimo Priviero
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OriginalVersion française – LETTRE À MON FILS (SI...) – Marco Valdo M.I. ...
LETTERA AL FIGLIO (SE)

Se tu sarai vero, tra chi non lo è mai
Se il vento di strada, sarà quel che vuoi
Se saprai guardare negli occhi di chi
Ti ha sparato in fronte, per dirgli son qui
Se troverai il cuore del tempo che va
Se cercherai invano la tua verità
Il mondo che vedi sarà un giorno tuo e tu sarai un uomo dolce figlio mio

Se viaggi lontano da mafie ed eroi
Se il pane migliore, lo dividerai
Se vittorie e pene che trovi per via
Non saranno padrone della vita tua
Se perderai tutto, tutto quello che hai
Ma non la tua voce che dice “resisterai”
Il mondo che vedi sarà un giorno tuo e tu sarai un uomo dolce figlio mio

Se saprai giocare in mezzo a chi non lo fa
Se non conta niente chi ti maledirà
Se non è il successo quello che inseguirai
Ma sarà il colore di ogni carezza che dai
Se saprai morire con chi combatte con te
Se cercherai l’innocenza, in ogni istante che c’è
Il mondo che vedi sarà un giorno tuo e tu sarai un uomo dolce figlio mio

Se penserai che ogni strada in ogni pezzo che ha
Avrà bisogno di luce, di pane e di libertà
Se l’oro che vedi e che non avrai mai
Non darà mai un prezzo a tutto quello che sei
Se saprai ballare con gli straccioni e coi re
E poi non cambierà niente di quel che conta per te
Il mondo che vedi sarà un giorno tuo e tu sarai un uomo dolce figlio mio
Il mondo che vedi sarà un giorno tuo e tu sarai un uomo dolce figlio mio
LETTRE À MON FILS (SI…)

Si tu es vrai parmi ceux qui ne le sont pas,
Si le vent des routes est celui que tu veux,
Si tu sais regarder dans les yeux,
Celui qui a visé ton front et lui dire « je suis là »,
Si tu trouves le cœur du temps passé,
Si tu cherches en vain ta vérité,
Le monde que tu vois sera un jour à toi et tu seras un homme doux, mon fils.

Si tu te tiens à l’écart des mafias et des héros
Si tu partages ton meilleur pain,
Si les joies et les peines de ton destin
Ne régissent pas ton existence
Si tu perds tout, tout ce que tu tiens
Mais pas ta voix qui dit « Résistance ! »
Le monde que tu vois sera un jour à toi et tu seras un homme doux, mon fils.

Si tu sais jouer parmi ceux qui ne savent pas
Si tu comptes pour rien qui te maudit
Si ce n’est pas le succès que tu poursuis
Mais la couleur des caresses que tu feras.
Si tu sais mourir aux côtés de tes amis en souriant
Si tu recherches l’innocence à chaque instant
Le monde que tu vois sera un jour à toi et tu seras un homme doux, mon fils.

Si tu penses que tout chemin à chaque pas de chaque pied
A besoin de lumière, de paix et de liberté,
Si l’or que tu vois et que tu n’auras pas
Est sans intérêt pour jauger ce que tu seras
Si tu sais danser avec les mendiants et les rois
Et ne changes rien à ce qui compte pour toi 
Le monde que tu vois sera un jour à toi et tu seras un homme doux, mon fils.
Le monde que tu vois sera un jour à toi et tu seras un homme doux, mon fils.

« SI » – BRÉVIAIRE POUR LAÏCS

Version française de la traduction d’Antonio Gramsci (17/12/1916) - « SI » – BRÉVIAIRE POUR LAÏCS – Marco Valdo M.I. – 2016

Si tu peux garder ton calme, quand tous ont perdu la tête et disent que c’est ta faute
Si tu es sûr de toi quand tous doutent et que tu comprends ces doutes
Si tu peux attendre, sans te lasser d’attendre
Si tu ne mens pas au milieu des mensonges
Ou, haï, tu ne te laisses pas emporter pa la haine, sans avoir l’air trop bon, ni trop sage
Si tu peux rêver sans être esclave de ton rêve,
Si succès ou désastre, tu traites ces deux imposteurs de même manière
Si tu peux entendre reprise la vérité que tu as émise, arrangée par des fourbes pour piéger des osts,
Si tu peux regarder les choses que tu as créées se détruire et si t’abaissant, tu les reconstruis avec tes mêmes instruments,
Si tu peux entasser tes gains, les risquer en un coup, jeter le dé, les perdre et recommencer tout du début, sans jamis dire un mot de ta défaite,
Si tu peux contraindre ton cœur, tes nerfs, tes muscles à servir, même après qu’ils se sont abîmés et tenir ferme, quand tu n’auras plus en toi que la volonté de dire à ce qui reste : tenez ferme,
Si tu peux parler aux multitudes en gardant ta vertu, et parler aux rois en gardant le sens commun,
Si un ennemi ne peut te blesser, ni même un ami,
Si tous les hommes ont une valeur pour toi, mais aucun n’en a trop,
Si tu arrives à remplir ta minute fatale de soixante secondes qui vaillent,
Alors, la terre est tienne et avec elle, tout ce qu’elle contient et ce qui importe plus encore, tu seras un homme, mon fils.

ANTI-KIPLING
Version française – ANTI-KIPLING – Marco Valdo M.I. – 2016
d’après la version italienne de RUGGERO JACOBBI
de l’Anti-Kipling du poète brésilien Domingos Carvalho da Silva (1915-2004).

Si, mon fils, tu croîs tordu comme
Croît le long de l’arbre tord la liane,
Ou tu t’engraisses dans la boue,
Comme la plante grasse dans la vase,
Contemple le bleu du ciel et pense,
Car le reste n’a aucune importance.

Aigle ou chacal tu seras.
Le monde admet tout et
Le soleil ne distingue pas
Entre les fleurs et le fumier.
Tu feras les péchés les plus pervertis
Je t’absoudrai. Rien n’avilit
Ou n’anoblit la vie.
La vérité et la vertu agonisent
Dans la même solitude funèbre
Où les vers et les rats
N’importent pas.

Avec Dieu, sans Dieu ou contre Dieu,
Tu te hérisseras dans un monde envieux
Agressé par les loups du bien, les agneaux de la guerre,
Les colombes du mal, les tigres de la bienveillance.

Tu aimeras celle qui un jour trahira ta confiance.
Tu te vengeras sur la femme de ton frère,
Sur ta propre sœur. Tu commettras encore
D’autres incestes de moindre importance.

Tu seras absent à toutes choses -
Cela importe nullement -
Et ton soleil sera brillant
Même si derrière cette splendeur se tient ta face morte
Et à rien d’autre tu n’accorderas la moindre importance.

Mais si tu participes, tu meurs, tu souffres
Maudissant ta vie qui fut ton seul héritage
Et ton père, et ta mère et le monde
Qui un jour, te poussa aux forceps à ton ultime agonie,
À ta dernière heure, tu sauras quand même
Que tout cela n’avait aucune importance.

Tu seras un Homme, mon fils
Version française du poème “If” de Rudyard Kipling (1910)
traduit de l’anglais par André Maurois (1918).

Interprète : Bernard Lavilliers : IF (1988) [https://www.youtube.com/watch?v=zY3dnHlGggY]

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.


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