Chacun de vous est concerné [incl. Canzone del maggio di Fabrizio De André]
Dominique GrangeOriginal | Versione occitana / Occitan version / Version occitante / Okitaniankielinen... |
CHACUN DE VOUS EST CONCERNÉ [INCL. CANZONE DEL MAGGIO DI FABRIZIO DE ANDRÉ] Même si le mois de mai, Ne vous a guère touché, Même s’il n’y a pas eu, De manif’ dans votre rue. Même si votre voiture n’a pas été incendiée, Même si vous vous en foutez, Chacun de vous est concerné. Même si vous avez feint, De croire qu’il ne se passait rien, Quand dans le pays entier, Des usines s’arrêtaient Même si vous n’avez rien fait, Pour aider ceux qui luttaient, Même si vous vous en foutez, Chacun de vous est concerné. Même si vous avez fermé, Votre porte à notre nez, Une nuit où nous avions, Les CRS aux talons, Si vous nous avez laissés, Matraqués sur le palier, Même si vous vous en foutez, Chacun de vous est concerné. Même si dans votre ville Tout est resté bien tranquille, Sans pavés, sans barricades, Sans blessés et sans grenades. Même si vous avez gobé, Ce que disait la télé, Même si vous vous en foutez, Chacun de vous est concerné. Même si vous croyez maintenant, Que tout est bien comme avant, Parce que vous avez voté, L’ordre et la sécurité Même si vous ne voulez pas, Que bientôt on remette ça, Même si vous vous en foutez, Chacun de vous est concerné. | CANSOUN DEL MAIG Lotaven coma aquò coma se jua Chaton de mai era normal Lor avien lo temp decò per la galera A lhi atender de fora arrestava L’istesa rabia, l’istesa trista prima... Anque se noste maig a fait a men del voste couratge, se la paour de guerdiar vous a fait guerdiar en tero, s’el fuech a resparmiat les vostes miloucentz, anque se vous creietz poulitz vous seitz l’istès baïnetz. E se vous vous seitz ditz que la capito pas ren, les fabriques estouarbarén, aresteràn quarque studentz, counvintz qu’era un juech qu’avarem pas juegat gaire, pruvatz pur a creire’s poulitz, ma seitz l’istès baïnetz. Anque se nous avetz sarat les portes al moure, la nuech que les panteres nous mourdien lou dareire, nous leissant en bouna fede massacrar sur les marchapés anque se vous ve ne fregatz, vous aquella nuech èretz la-val. E se dins els vostes quartiers tout ès rencat coumo hier, sense les barricades, sense feritz, sense granates s’avetz pres per boun la veritat de la televisioun, anque se vous sentetz poulits vous seitz l’istès baïnetz. E se vous creietz que tout ès ren coumo dron perqu’avetz voutat la sicuressa, l’aoutoritat, counvintz de mandar via la paour de chanviar, venirem encara a vostes portes e crierem encara plu fort anque se vous sentetz poulits vous seitz l’istès baïnetz, Anque se vous sentetz poulits vous seitz l’istès baïnetz. |